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EAN : 978B001CBAGOG
éditions de la eRevue blanchee (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
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Printemps


Je voudrais évoquer à cause du printemps
Quelque rêve fleurant la joie et la tendresse
Où flâneraient des pas d'amant et de maîtresse
Ivres de leur amour et de leurs beaux vingt ans.

Car voici sur le bleu des ciels les aubépines,
Roses bouquets perdant au vent par millions
Leurs pétales mêlés au vol des papillons
Légers plus follement qu'un pas de ballerines.

Car voici susurrer les sursauts clapotants
Des ruisseaux clairs en qui ne dort aucune lie,
Et se mirer déjà quelque longue ancolie
Comme une étoile au fond du glauque des étangs.

Car voici les pigeons aux saluts réciproques,
Le cou gonflé d'amour et de roucoulement,
Et, comme un éventail étalé largement,
Ouvrir leur roue énorme et riche, les paons rauques.

Car les échos moqueurs aux gorges des coucous
Et les rires aigus d'hirondelles alertes
Et les cris des gibiers au sein des ombres vertes,
Tous les refrains qui sont au fond de tous les cous,

Tout ceci, tout cela, l'eau qui court, ce qui passe,
Le vent et la nuée en haut et le sous-bois
Et les champs et la route et les fleurs et les voix,
Toute cette harmonie et toute cette grâce,

C'est l'accompagnement haut et bas tour à tour
Qui soutient le duo de l'homme et de la femme,
C'est tout le renouveau chantant l'épithalame
Pour l'auguste union d'un couple dans l'amour !
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L'ÂME DES RUES
Mardi gras


Le Mardi gras, falot comme un fantoche,
Met son faux-nez à l'huis, fait briller ses galons,
Siffle un air, et chacun, sautant sur ses talons,
Bâille et s'éveille avec une âme de gavroche.

Enflons de confetti quelque énorme sacoche ;
Le labeur de demain paiera les violons ;
Pendant trois jours entiers, vive la vie ! allons
Déambuler avec la bonne humeur en poche !

Les masques ont au bras les dominos fleuris
Et, sur l'arquelinade immense qu'est Paris,
Une neige en papier tombe, multicolore.

Cependant qu'imitant quelque souffle estival
Les serpentins fluets, comme une étrange flore,
Font aux arbres d'hiver flotter le carnaval.
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Mystérieusement


La lenteur de tes pas que suivent les étoffes,
Au sol jonché ramasse une à une des fleurs
Et l'épode te montre au bout des antistrophes
Droite et debout, drapant ta souplesse aux ampleurs
De ta robe en qui meurt toute une gamme bleue
Fraîche de tant de fleurs dans les plis de sa queue.

Et les mille parfums doucement en allés
De ces calices, vont à ta gorge plénière,
Vont à la nudité de tes bras étalés
S'unir à la senteur de ta chair printanière ;
Et le désir humain qui rôde tout autour
De toi son rêve fou d'enlacement farouche
Confie à chaque fleur le baiser d'une bouche
Et dans chaque parfum met un aveu d'amour.
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Petit jour


       Tristesse du petit jour,
Frôlement aux carreaux mornes, morne filtrée ;
Aux volets joints clarté, comme de lune, entrée
Sans luisance à travers les fentes du bois lourd ;

       Tristesse du petit jour,
Lueur sans charme au fond de l'inerte campagne
Et qui, dans le silence, en silence aussi stagne,
Faible, laissant encor les choses sans contour ;

       Tristesse du petit jour,
Sur les villes sans bruit que le repos fait mortes,
Le sommeil n'ayant pas relâché leurs cohortes
Passantes, par la rue et par le carrefour ;

       Tristesse du petit jour,
Dans la chambre où vacille une lutte ennuyeuse
D'ombre burlesque avec la dolente veilleuse
Comme, au plafond, un ciel clair et noir tour à tour ;

       Tristesse du petit jour,
Sur les sommeils, néants dans les oreillers souples,
Sombres, naïfs, vénals, malades, ceux des couples,
Rideaux fermés, sommeils lassés, sommeils d'amour ;

       Tristesse du petit jour,
Sur la mer grise et large et largement étale...
Oh l'appel ! Oh ! le cri, parmi le brouillard pâle,
Trouble, double, que jette un bateau de retour !

Oh ! l'horreur de sortir des bons rêves mythiques,
D'avoir à vivre encore une fois tout un jour,
       O tristesse du petit jour
Sur l'ennui, large ouvert, de deux yeux spleenitiques !
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L’ÉTREINTE MARINE


Une voix sous-marine enfle l’inflexion
De ta bouche et la mer est glauque tout entière
De rouler ta chair pâle en son remous profond.

Et la queue enroulée à ta stature altière
Fait rouer sa splendeur au ciel plein de couchant,
Et, parmi les varechs où tu fais ta litière,

Moi qui passe le long des eaux, j’ouïs ton chant
Toujours, et, sans te voir jamais, je te suppose
Dans ton hybride grâce et ton geste alléchant.

Je sais l’eau qui ruisselle à ta nudité rose,
Visqueuse et te salant journellement ta chair
Où une flore étrange et vivante est éclose ;

Tes dix doigts dont chacun pèse du chaton clair
Que vint y incruster l’algue ou le coquillage
Et ta tête coiffée au hasard de la mer ;

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Videos de Lucie Delarue-Mardrus (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucie Delarue-Mardrus
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Jeanne Perdriel-Vaissière 1:17 - Marguerite Burnat-Provins 1:54 - Hélène Picard 4:05 - Jean Dominique 5:16 - Lucie Delarue-Mardrus 6:11 - Anna de Noailles 8:25 - Renée Vivien 9:41 - Générique
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Référence bibliographique : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908.
Images d'illustration : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Marguerite Burnat-Provins : https://christianberst.com/en/artists/marguerite-burnat-provins
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license.
Site : https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html
#PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise
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