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Critique de Arthore


Faut il du courage ou un accident de la vie ou de l'inconscience ou de la résilience ou juste considérer que la vie est plus forte que tout pour devenir une déviante?

C'est notamment à cette question que Capucine Delattre, va nous donner sa réponse dans un premier roman magistral.

Quelle claque! Quelle maturité chez cette auteure de 20 ans tout juste.
Difficile d'imaginer qu'elle n'a pas été son propre personnage, qu'elle n'a pas souffert comme Anastasia, qu'elle n'est pas passée par les mêmes tourments.
Les mots sont si justes, claquants. le style est d'une vraie richesse alternant les phrases courtes, tranchantes et les développements plus longs donnant ainsi toute leur profondeur aux réflexions des différentes femmes que nous allons suivre.
Car oui ce roman est celui de plusieurs histoires de femmes.

-Anastasia Brachant qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer. 1 chance sur 3 de s'en sortir. Elle va ainsi devenir Ana0888 (son nouvel avatar)
-Iris, 29 ans comme Anastasia et sa meilleure amie. Elle a tout pour être heureuse : un homme qui l'adore, un bon job, la perspective d'un futur mariage, l'envie d'un enfant de cet homme qui ne voit que par elle. Et pourtant....
-Lolita, jeune soeur d'Anastasia. Elle va en vouloir à cette dernière de ne lui avoir rien dit durant plusieurs mois. Elle aurait voulu être là... auprès d'elle. Mais Lolita c'est aussi une adolescente qui va entrer dans le monde des adultes et qui a peur, peur malgré un parcours jusqu'à présent sans aucune ombre.

Et puis il y a les autres : Louis, ex petit ami d'Anastasia avec ses six ans et 3 doctorats de plus qu'elle.
Marlène, secrétaire médicale du laboratoire dont Anastasia est devenue la patiente la plus fidèle ces dernières semaines. Anastasia en a fait sa meilleure amie virtuelle.
Lisa. 35 ans, comme Anastasia atteinte d'un cancer du sein. Elles ne se sont jamais rencontrées mais vont échanger, nouer une forme de complicité à distance, se comprendre, se soutenir et parfois se bousculer.
Une belle mère maniaque, une mère folle qu'Anastasia va finir par adorer, un père qui ne sait pas comment vivre le drame que traverse sa fille.
Sa grand mère Jeanne, elle aussi passée par ce type d'épreuve et qui sera la première à comprendre, malgré les murs qu'Anastasia va bâtir entre elle et sa famille.

En dire plus serait bien réducteur car tout y est : le courage, la révolte, la détresse, le sens à donner à une vie, le rapport aux autres, le rapport à la maladie pour soi et pour les autres...
alors oui 6/5 et À LIRE
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