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Critique de isabellelemest


Un court texte romancé dont l'auteur, Grazia Deledda (1871-1936), fut prix Nobel de littérature en 1926, soit dix ans avant Pirandello, dont elle était exactement contemporaine.
Mais quelle différence entre les deux écrivains, à lire ce texte fleuri et sentimental, souvent mièvre et qui évoque les émois amoureux d'une jeune provinciale sarde devant le beau ténébreux Gabriele, qu'on lui destine en mariage, et qu'elle va retrouver, miné par la tuberculose et près de mourir, au cours de sa lune de miel avec son jeune mari, nouveau maire de la petite localité de bord de mer où ils ont élu résidence. Bref une oie blanche qui prend pour de la passion des rêveries de jeune fille romantique, et se satisfait pour finir de son nouveau statut d'épouse d'un officiel.
Le style a beaucoup vieilli et cette introspection sentimentale et romanesque aussi.
En voici un exemple : "Les bords des fossés sont jonchés de petites fleurs de toutes les couleurs, des fleurs fraîches et sauvages comme mon enfance et mon adolescence. J'ai envie d'en cueillir un bouquet et de le ramener à la maison, mais je n'ose pas couper les tiges, de peur de faire souffrir les fleurs." C'est presque insoutenable de mièvrerie. Même le sens de la nature est propice à des clichés fades. L'auteur, soit taxée de vérisme, soit considérée comme décadente, est tombée dans un oubli mérité, où il vaut mieux la laisser, à moins que d'autres oeuvres n'en révèlent des qualités insoupçonnées ?
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