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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nina est une jeune fille, amoureuse de la lecture, qui grandit dans une famille modeste de la Sardaigne. Ses parents louent régulièrement une chambre à l'étage. Parmi les loueurs, un notaire, ami de la famille, dont le fils Gabriele suit des études de médecine en Allemagne.

Un jour, le fameux Gabriele séjourne dans cette chambre. Nina s'éprend de lui, mais celui-ci disparaît et ne donne plus jamais signe de vie.

Les années passent, Nina épouse Attilio. Lors du voyage de noces sur la côte sarde, elle retrouve le fameux Gabriele mais celui-ci est gravement malade...

"Le pays sous le vent" est un court roman, une histoire d'amour, dans un style classique. Grazia Deledda s'attache énormément à décrire les paysages avec délicatesse et poésie. L'auteure analyse aussi la condition de la femme dans la société italienne à travers l'exploration de l'âme amoureuse et de sa vacuité.

Un style de l'époque, un peu "désuet" mais une écriture tellement belle. Un mélange de nostalgie, d'innocence, de pudeur et de romantisme. Un beau roman authentique !

Un roman idéal pour partir à la découverte de Grazia Deledda et sa plume lumineuse.
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Je découvre Grazia Deledda avec ce roman, et bien qu'un peu mitigé au départ, c'est finalement une lecture positive. On suit dans ce court récit les souvenirs d'une jeune italienne qui lors de son voyage de noces retrouve par hasard l'homme dont elle s'était follement éprise des années auparavant. Ce pitch rapide peut donner l'impression d'avoir affaire à une banal romance à l'eau de rose, mais il n'en est rien. Après donc un début (disons environ le premier quart) qui m'a beaucoup fait penser à la plume d'Alice Munro (autrice que j'ai lu il y a environ un an et qui n'avait pas réussi à m'accrocher en dépit d'une écriture et d'une psychologie parfaitement maitrisées), le roman gagne en profondeur et en complexité. le déroulement n'est pas forcément celui auquel on peut s'attendre, les personnages sont en fait très réalistes dans leur perplexité et dans leur âpreté. J'ai particulièrement aimé le personnage de Gabriele, l'amour de jeunesse, qui m'a beaucoup plus de par sa déchéance et par le fait à la fois absurde et pourtant très réaliste de rester bloqué sur un évènement du passé. Donc en dépit d'un début long et dans lequel il m'a semblé que Deledda devait prendre plaisir à se relire, l'histoire gagne en intérêt de par un rythme plus soutenu et un récit de plus en plus abrupte et tranchant.
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Je découvre avec ce petit roman Grazia Deledda, l'écrivaine la plus connue de Sardaigne. J'ai beaucoup aimé cette lecture au charme romantique. La narratrice part en voyage de noce dans un petit village isolé. Elle y croise son prétendant de jeunesse dont elle n'avait pas eu signes de vie pendant huit ans. Une aura mystérieuse baigne ce roman, avec de très belle description de la nature mais aussi l'évocation d'une certaine violence sous-jacente notamment concernant la condition féminine.
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Pour une fois, je ne partage pas l'avis dominant de Babelio de "Un pays sous le vent". J'ai acheté ce livre par hasard, car l'on présente Grazia Deledda comme la réaliste sarde. J'ai choisi ce livre plutôt qu'un autre sans rien savoir ce qu'il racontait.
Au début, le livre ne m'a pas du tout accroché. Je me retrouvais dans les critiques sur la mièvrerie voire lourdeur du style, et j'ai même envisagé ne pas aller au bout.
Mais rapidement, le livre prend une tournure très intéressante. Loin de l'histoire mièvre et attendue, j'ai vraiment apprécié le parti pris osé de l'autrice. Loin du cliché d'une jeune fille torturée par son amour passé, la narratrice se rend compte que sa passion n'était basée sur rien d'autre que les aléas de son âme d'adolescente qui s'ennuyait et n'avait absolument rien d'autre à faire, son ignorance de toute chose.
Et le tournant final est d'une fraîcheur digne des tempêtes sardes mises à l'honneur dans ce livre : rien d'attendu, une satisfaction bien loin des traditionnels romans d'amour. Ce n'est pas l'amour factice adolescent qui domine mais la vie, la vie bourgeoise dans ce cas, et on en ressort avec une franche satisfaction.

Je rejoins l'ensemble des critiques sur le style dont je ne sais si la traduction ne fait pas honneur, mais qui ne m'a pas plus emballée que ça. Mais l'histoire est d'une grande modernité pour son époque.
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Le style de l'écriture est soigné. La narratrice est passionnée et tourmentée. Et l'histoire est belle. Mais le formalisme m'a encouragée à continuer jusqu'au bout malgré une intrigue amoureuse un peu classique. Car Grazzia Deleda a une écriture à laquelle Jules suis personnellement sensible.
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Grazia Deledda à eu le prix Nobel de Littérature en 1926. Elle est la deuxième femme à l'obtenir, où plutôt à l'arracher à cette caste masculine d'auteurs.
Dans ce roman, Deledda parle de femmes, d'amours, de contraintes de classe et de genre. Un vent de fantastique plane sur ce court récit. Il reste impalpable mais distille un goût aigre-doux à la semi-independance qu'accorde le mariage à notre héroïne. Disons que son sort s'améliore, contrairement à sa vie dans sa famille, alors elle fait ce qu'on exige des femmes depuis la nuit des temps : elle se résigne. Nous assistons, presque distant, aux relations qui se tissent entre les différents personnages. La Nature est l'une d'eux, tant l'autrice la décrit avec soin et brio. Il ne se passe pas grand-chose en terme d'action et cette pointe de fantastique apporte un relief qui réhausse le récit.
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Nina, notre personnage principale, a ce fantasme de l'amour et du mariage qu'ont les héroïnes brontéiennes, avec leurs robes prises par le vent qui bat les landes anglaises (d'ailleurs, ce bout de Sardaigne est une terre de vent). Donc si vous aimez ce style d'ambiance, cette contemplation lointaine et les écritures travaillées, foncez !
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un très court roman sur le désir brulant de s'échapper du destin tracé de jeune épouse de la petite bourgeoisie sarde à travers un rêve de brulante passion qui tôt laissera se refermer le couvercle de la vie ordinaire. Je trouve l'écriture dépourvue de mievrerie mais plutôt désabusée comme son héroine qui se rendra compte de l'impossibiiité même de rêver à autre chose que son maigre et revêche quotidien.
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