Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases

J'ai un problème avec cet auteur.
Autant j'ai aimé "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" et ses gentils petits textes tout en spontanéité et naturel, autant j'apprécie moins ces derniers textes parfois tarabiscotés voire besogneux.
Ils ne sont pas de même force et semblent surchargés par une plume qui cherche le mot parfait, la phrase un peu trop longuette...
Il y a certes une justesse d'observation et l'on y adhère, des traits piquants et l'on s'amuse, un bon sens et l'on dit oui mais l'étalement du texte fatigue la lecture et toujours cette envie de. légèreté qui se profile, comme ... dans le premier livre. J'écris cela à regret.

Très déçu par cet ouvrage rien a voir avec la première gorgée de la bière..

Et vous avez eu beau temps ? La question terrible de retour des vacances, surtout quand elle se pose après deux semaines de pluie … question perfide puisqu'on peut lire sur le visage non bronzé des gens que, non, ils n'ont pas eu beau temps. Question que l'on ne pose pas à la personne qui revient avec un beau teint cramé.

Comme dans ses précédents opus, Philippe Delerm a le chic pour pointer les travers de la société, à partir de quelques formulations pas si anodines que ça. Il montre que se cache une véritable comédie sociale, et nous incite à nous questionner sur une hypocrisie aux faux airs de gentillesse et d'attention à l'autre.

Peut-on vraiment dire non à la fameuse phrase « on peut peut-être se tutoyer ? » ou ne pas tiquer au « Pour être tout à fait honnête avec toi… » qui indiquerait que jusque là, la personne n'a pas été honnête et pour camoufler la vacherie qui va sortir ? Ou encore l'étrange « j'dis ça, j'dis rien » ? alors ne le dis pas … en passant par l'ami qui dit à son copain largué « et tu n'as rien vu venir » ? Cruauté non voulue mais cruauté quand même !

Pour autant, l'habileté de Delerm est de ne pas verser dans la critique pure, féroce, mais de pointer avec bienveillance les petites bourdes que l'on peut parfois sortir, sans s'en rendre compte.

Un texte qui, une fois refermé, nous fait tourner sept fois la langue dans notre bouche avant de parler ! 😀
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S'il y a bien un auteur qui m'exaspère c'est Philippe Delerm. Ce ton desuet et vieillissant, ce regard définitivement tourné vers le passé, ce ressassement de notions étriquées, cette franchouillardise, ce ronchonnement, ce radotement, cet atermoiement, cette déprime constante. Et cette fois pour nous parler de phrases perfides. Et pourquoi ne pas parler de phases lumineuses, positives, gaies et ouvertes sur le monde? Parce que ça ne fait pas vendre... Alors, me direz vous, pourquoi le lisez vous? Parce que, contrairement à l'auteur je suis d'une nature optimiste, et je me dis que son prochain livre sera (forcément) meilleur.

Réflexions personnelles presque métaphysiques, l'intérêt qui au début est bien éveillé fini pour être vaincu. Il faut être des bon aimants de Delerm pour arriver à lire ses ouvrages. Car malheureusement la comédie humaine prends un chemin qui va trop loin.

desole j ai eu du mal a accrocher, lu entre deux portes comme pour tuer le temps! ( non utilise par philippe, pourtant beaucoup a dire car je pense que c est plutot le temps qui nous tue);
dans le meme style j ai prefere l avant dernier teule.

ma première déception de l'année 2018. peu de rythme, un style pompeux,je me suis ennuyée et n ai pas retenu grand chose de cette lecture