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EAN : 9782070346639
146 pages
Gallimard (05/06/2008)
3.49/5   73 notes
Résumé :
Il y a ces petits bouts de souvenirs qui remontent soudainement à la surface... ces plaisirs fugaces qu'on croyait envolés... La nostalgie au bout de la ligne, mais aussi le présent des mouvements, l'arabesque du dribble, la grâce du patineur, l'élégance de la phrase...
Il y a le sourire radieux de Colette Besson, la main de Platini dans celle de Battiston, le casque d'or de Jean-Pierre Rives, les estocades de Zidane...

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne vais pas vous mentir , j'ai adoré .
A travers une cinquantaine de courtes nouvelles, Delerm nous fait partager sa passion du sport.
Lui même ancien sportif , on sent dans chaque récit l'étincelle du passionné. Et , à travers une langue belle et maitrisée, il arrive à nous communiquer cette flamme et surtout à faire passer des émotions et à réveiller des souvenirs .
Si j'avais dû écrire un livre , j'aurais aimé regrouper moi aussi quelques anecdotes sportives. Moi aussi, plus jeune, je voulais être titreur à L Equipe !
Comme Delerm , le multiplex de foot m'a transcendé à une époque où le cathodique n'avait pas infesté ce sport, comme lui, j'ai subi les tournois de ping-pong du petit :)))).
Moi aussi Zidane, Jean Pierre Rives, Roger Couderc, la finale de coupe Davis gagné par la bande à Noah avec Leconte et Forget,le 8 juillet 82 à Seville (j'avais 11 ans et je m'en souviens comme si c'était hier !), la gentillesse de Doucouré, les frasques de Cantona ou la chevauchée de Pantani , moi aussi tout cela m'a fait rêver.

Peut être faut il avoir un jour , comme Delerm ou moi plus modestement, enlevé son survet et s'être dirigé vers la chambre d'appel d'une compet d'Atlhé pour goûter pleinement ce livre .
Pourtant, allez une dernière. "Au départ de la balle , j'suis pas sûr"... Même si l'on n'est passionné , on a bien un tonton qui l'a sortie cette phrase mythique de l'aficionado de football qui étale sa connaissance de la règle du hors jeu.
C'était l'avant dernière, en fait.On ne peut occulter non plus le regard acerbe de l'auteur sur les travers de ce sport: Sa tristesse devant ce qu'est devenu le rugby, son dégoût devant un pourri comme Amstrong...
Voilà, c'est beau, c'est bien écrit, ça fait bouillonner le sportif qui sommeille en , presque , chacun d'entre nous.
C'est intelligent , et c'est déjà beaucoup.

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VOLUPTÉ [vɔlypte] n. f. (lat. voluptas). 1. Plaisir sensuel, intense et raffiné ; vive jouissance, délectation : boire avec volupté. 2. Plaisir sexuel. 3. Caractère sensuel, lascif de quelque chose : la volupté d'une danse.


Malgré le contexte des célébrations du moment, "tranchée d'Arenberg" ne signifie pas qu'il s'agit d'un livre de plus sur la guerre de 14-18. Même si on n'y connaît rien en vélo, on s'en doute un peu. Ne serait-ce parce que celui qui associerait la "grande guerre" et ses horreurs à des voluptés, même sportives, ferait montre d'un esprit on ne peut plus démoniaque ou, au mieux, complètement masochiste qui ne ferait que renforcer la pertinence du classement de "Cinquante nuances de Grey" dans la même catégorie que "T'choupi reçoit une fessée" !

Toutefois, à un degré différent, on ne peut pas exclure totalement le masochisme. Car associer dès le titre la notion de volupté et la "tranchée d'Arenberg", partie pavée du parcours de la course de vélos Paris-Roubaix, également surnommée "l'enfer du Nord" par les "forçats de la route" que sont les cyclistes, n'est peut-être pas si innocent que cela.

En tout cas, le mot "sport", lui, est bien celui qu'il faut retenir comme majeure du bouquin. Et plus particulièrement une collection d'instants sportifs.
Ceux-ci ne sont pas forcément historiques ou remarquables, mais toujours perçus sous un angle très personnel, et offrent le plus souvent une vision filtrée et décalée du sport. Cette profusion d'anecdotes, déconnectées les unes des autres et toutes racontées sur deux petites pages, ainsi que la variété des situations, des époques, des activités, des héros, veulent exprimer tout l'amour de l'auteur pour le sport et les aventures humaines associées, et ainsi tentent d'esquisser tout cet univers humain de l'effort et de la conquête physiques en un panorama très impressionniste.

Mais dans tout ceci, finalement la volupté manque. En effet, les deux pages par histoire ne permettent pas à celle-ci de pouvoir y glisser suffisamment de plaisir et de sensations pour être au rendez-vous des promesses du titre. Résultat l'émotion passe mal, n'arrive pas à se diffuser (peut-on parler d'onanisme littéraire pour de telles voluptés non partagées ?). C'est probablement dû à des textes trop courts ! Car une certaine idée de la volupté paraît difficilement compatible avec la rapidité, la synthèse, le global.

Finalement, l'explication serait peut-être à chercher dans la proposition d'une approche stoïque du sport (on est là pour en baver scrogneugneu !) et du texte (deux pages et pas une de plus !). Et les voluptés proposées seraient celles résultant de l'atteinte de cet idéal !? Mouais… Mais, au bout du compte, c'est pas très jouissif !
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J'aime le sport et j'aime la littérature et les belles écritures, autant dire que j'ai été heureux à la lecture de ce livre.
J'ai surtout apprécié de pouvoir revivre des moments de vives émotions, car le sport au dela des performances sportives, c'est avant tout des émotions et des souvenirs marqués au fer rouge, merci à l'auteur de nous permettre de les revivre.
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J'avais aimé "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Delerm. J'ai donc commencé ce livre avec un bel enthousiasme....qui est retombé assez vite.
J'aime le sport. J'en pratique à petites doses. J'aime le regarder à la télé (surtout l'athlétisme, le tennis, le patinage, le curling, le volleyball, les sports nautiques et la gymnastique).
J'ai vibré en lisant "Ils connaissent le film" (qui relate les grands moments de solitude d'un arbitre de tennis) ou "Elles portent des noms slaves" (faisant la part belle aux sauteuses en hauteur). Mais je suis restée sur la touche quand Delerm évoque le cyclisme, le rugby ou le foot. Il me manquait aussi de nombreuses références historiques pour comprendre l'impact de certains commentaires sportifs ou la force des images ancrées dans les mémoires.
Des nouvelles donc bien inégales à mes yeux, pour des émotions littéraires en forme de montagnes russes.
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Philippe Delerm est un fin observateur, il l'a démontré à plusieurs reprises notamment à travers son ouvrage le plus connu “La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules” où il capturait les petits plaisirs de la vie quotidienne. Dans “La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives”, Philippe Delerm s'intéresse au monde du sport à travers 49 textes très courts rédigés dans le style minimaliste qui caractérise l'auteur. Des textes souvent empreints de nostalgie - mais n'est-ce pas intrinsèque à tout amateur de sport - lorsque Delerm convoque les champions de son enfance ou des souvenirs comme l'innocence d'une partie de football disputée avec des boutons et de la pâte à modeler.

Dans le sport, où le langage du corps est si important, les mots de Delerm ont ce pouvoir évocateur et raviveront des souvenirs et des images à chaque lecteur. Cette notion est parfaitement retranscrite dans “Une ligne sur une ardoise“ quand l'auteur évoque la puissance évocatrice d'un résultat inscrit sur une ardoise ou dans un quotidien sportif italien.

Les meilleurs textes sont souvent ceux où l'auteur utilise ses talents d'observateur pour capturer avec ses mots les gestes du sportif, le sourire figé d'un patineur qui chute, la prise d'élan d'une joueuse de curling, le passing au tennis ou - dans ce même sport - la théâtralité des acteurs quand l'arbitre vient vérifier sur la terre battue si une balle est bonne ou non.

On reste parfois un peu sur sa faim en raison de textes trop courts ou inégaux mais l'ensemble reste un bel exercice et le lyrisme et la plume de Philippe Delerm siéent à merveille à la retranscription de ces voluptés sportives.
Lien : http://lecafesport.blogspot...
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
C'est un Nord indécis, aux marches de l'enfer, dans une glaise mentale qui prend à contre-pied les velléités pascales du sous- bois. S'y enfoncer,ne pas s'enliser pour faire partie des rescapés, ceux qui se trouveront en tête au presque bout du bout: le carrefour de l'Arbre. S'il pleut , la boue, s'il fait beau, la poussière. Les cuissards, les maillots fluo vont s'effacer dans le brun cendre, le sépia ; les photos seront d'autrefois.
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Ca n'a l'air de rien, mais ce n'est pas évident de descendre rapidement d'une chaise d'arbitre quand tout un central, quand toutes les caméras de la télévision se focalisent sur vous. Il faut se lever, se retourner, aborder les échelons sans se casser la figure. La silhouette a beau être honorablement déliée, elle fait contraste avec les chassés-glissés des virtuoses de la terre battue.
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Les sauteuses en hauteur ont la réponse, le secret. Elles portent souvent des noms slaves, l'idée de blondeur leur va bien, et celle d'une maigreur sublimée qui devient la beauté parfaite. Mais il y a des lianes brunes aussi, qui ôtent leur bandeau juste à la fin du saut, secouent leur chevelure quelques secondes, pour nous faire croire qu'elles sont de jolies jeunes femmes comme les autres. Mais personne n'est dupe. Lorsqu'on sait voler aussi longtemps, on ne fait que semblant de vivre sur la terre.
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Et puis l'excitation, l'emphase des journalistes sont délicieuses. C'est la dix-huitième journée du championnat, il en reste vingt, mais chaque but est commenté comme si la face du monde allait en être changée. Tout ce cérémonial de voix apoplectiques, d'engouements pathétiques pour célébrer le presque prévisible, le tout à fait infime...
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Et toutes les choses que l'on a manquées de justesse sont tellement pus grandes que celles qu'on a réussies.
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Videos de Philippe Delerm (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Delerm
Rentrée littéraire 2023 - "Les Instants suspendus" de Philippe Delerm
« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »
Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire…
Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.
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