Sundborn, ou Les jours de lumière

Sundborn ou les jours de lumière nous invite à partager le quotidien d'un groupe d'artistes scandinaves de l'intérieur à la fin du 19ème siècle. Il y est question d'art bien sûr, de lumière, du bonheur, mais surtout de trouver sa place au sein d'une petite communauté de peintres. Tout ceci est très bien écrit par Philippe Delerm.

Né dans l'enfer des bas quartiers de Stockolm,, le peintre Carl Larson a voulu répandre la joie à travers sa peinture pour proner un possible accés au bonheur. Entre 1882 et 1885 il rejoint à Grez en nemours un groupe de peintres scandinaves pour tester la lumière vantée par les impressionistes. Fidèle à l'aquarelle il chante l'harmonie homme/nature dans des compositions bucoliques aux reflets chatoyants. Limité dans son choix de couleurs par l'atmosphère humide il repart en Suède à Sundborn véritable paradis pour huiles lumineuses.
L'auteur évoque ici l'impossible conciliation de l'art et les nécessaires compromissions de l'existence ainsi que la célébration de la joie de vivre à travers la peinture de Carl Larson. Car malheureusement les peines surgissent souvent sur les chemins les plus lumineux telle la perte d'un fils qui fera fléchir la foi du peintre en un bonheur éternel. Mais toute lumière ne s'intensifie t elle pas lorsque les ombres la mettent en valeur?

« La lumière est la première des peintures » (Léonard de Vinci)
Et… Elle « est la clé de la beauté » selon Herman Hesse.

A travers le personnage imaginaire d'Ulrik Tercier, jeune français de mère danoise, l'auteur nous raconte une petite communauté de peintres scandinaves autour du couple d'artistes suédois Carl et Karin Larsson, et du danois Soren Krøyer, depuis Grez-sur-Loing petit village d'Ile de France à Sundborn petit coin de Dalécarlie en Suède, en passant par Skagen petit village de pêcheurs au nord du Jutland au Danemark.

Janvier 1919, Karin Larsson annonce la mort de son époux Carl à l'ami du couple, Ulrik Tercier.
Ulrik se remémore alors… C'était il y a trente-cinq ans, avec ses amis du Nord, à Grez-sur-Loing à l'été 1884.
« Carl Larsson donnait la couleur du jour. »

J'ai aimé beaucoup de choses dans ce roman :

~ L'ambiance surannée à la fois nostalgique et lumineuse décrivant cette petite communauté d'artistes peintres scandinaves dont Soren Krøyer, Karl Nordström, Christian Krohg, Julia Lundgren, Michael et Anna Ancher, autour du fameux couple Larsson. « Bien faire et laisser dire » m'a rappelé ce musée visité à Copenhague.

~ Cet entourage artistique reflétant tout un art de vivre agrémenté par un petit brin de folie et de douce exubérance, découvrir des endroits pittoresques et inspirants. J'ai beaucoup aimé lorsque l'auteur évoque la plage à Skagen où se rencontrent les deux mers le Skagerrat et le Kattegat - la mer Baltique et la mer du Nord – sorte d'analogie avec le milieu d'Ulrik et le monde de ces artistes. .

~ Les descriptions comme des aquarelles, avec les couleurs des jours ; les nuances sont perceptibles, une atmosphère en pastel, les personnages passionnés par leur art sont lumineux et savourent la beauté, la joie de vivre ; une toile aux tonalités de bleus – ciel au beau fixe, bleus au coeur – bleus du Nord scandinave à celui de Giverny - le tableau ne sera pas non plus sans ombre avec des souffrances et de la tristesse aussi.

~ Ressentir le souffle du vent de liberté créatrice et les souvenirs empreints de nostalgie.
Une nonchalance élégante et un esprit bohème dans cette lecture à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme. La relation entre Julia et Ulrik ajoutant délicatesse et sensibilité.

~ Côtoyer ces artistes scandinaves menés par les Larsson, diffusant leur joie, leur art de vivre rayonnant et consolateur aussi, leur talent à capter la lumière – celle des paysages, celle du coeur - ; découvrir leurs réflexions autour de la peinture, le processus créatif et les différentes conceptions de leur art.

[masquer ] Depuis les rires résonnant sur les eaux du Loing, les airs de piano sur la terrasse de plaisir à l'ombre des marronniers à Grez, aux dunes de sable de Skagen où deux mers se rencontrent, jusqu'à Sundborn, Ulrik, lui, se laisse bercer par le spectacle révélateur d'inspirations pour ses amis peintres, emporter par leur gaieté, leur amitié, en quête de réminiscence de sensations. Mais…« Faut-il nommer le bonheur quand il passe ? »


L'auteur réussit un équilibre savamment délicat entre la mélancolie, la tendre plainte du narrateur et la joie de vivre de ces « artistes du bonheur ».
J'ai beaucoup aimé cette histoire mêlant romanesque et personnages ayant réellement existé, ainsi que le style d'écriture.
C'est sentimental, contemplatif, lumineux et reposant. Je recommande !
Une jolie découverte grâce au club de lecture de ma librairie sur le thème de l'art ce mois-ci.
Lire un roman mettant en scène Carl et Karin Larsson m'a rappelé mon séjour à Lund et à Copenhague où j'ai pu apprécier l'oeuvre des artistes scandinaves.

A ce jour, ce roman reste l'une de mes plus belles découvertes en matière de littérature française. La plume de Philippe Delerm est d'une finesse sans pareille. A l'image de son écriture, l'histoire est pleine de délicatesse et d'émotion. Philippe Delerm y chante son amour de l'art, plus particulièrement l'art impressionniste. Un roman lumineux d'une rare beauté.

Magnifique livre de Philippe Delerm. le narrateur Ulrick Tercier est un jeune homme qui se cherche et évolue au coeur d'un groupe d'artistes et amis nordiques. Lui même ne peint pas mais il ressent le bonheur et la peinture de ceux qui l'entourent. Il les voient évoluer, changer leurs pratiques.


Ce roman raconte bien plus qu'une histoire, il s'interroge sur la notion de création, celle qui dévore, celle qui consume. Est elle compatible avec le bonheur? avec l'amour? Peut elle souffrir de compromissions morales et matérielles? Comment la vivre.

Sundborn ou les jours de lumière. Pour tous les adepts d'impressionnisme ou même simplement de peinture en générale, ce livre ne manquera pas de vous plaire. ⁠
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Nous suivons Ulrick Tercier dans une sorte de rêve éveillé où il fait la connaissance de toute une communauté d'artistes scandinaves qui séjournent au petit village de Seine-et-Marne. ⁠
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Pour Ulrick, cette communauté représente la joie pure, le bonheur de vivre pour sa passion, de laisser libre cours à sa fibre artistique en mettant les plaisirs de la vie avant les nécessités de celle-ci. La vie en rose, la vie de toutes les couleurs, la vie abstraite et impressionniste.⁠
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Dans ce roman, on rencontre les peintres Carl et Karin Larsson, Soren Kroyer, Christian Krohg, Julia Lundgren et plus encore, jusqu'au grand Claude Monet. ⁠
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Tous venu pour peindre la fameuse Iles-de-France, berceau de tous les impressionnistes français. Une quête de la beauté et de la lumière qui mènera notre héros au Danemark et en Suède. ⁠
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A lire d'urgence ! ⁠
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J'ai lu ce livre il y a longtemps. Il me donnait envie d'aller marcher en forêt ou dans les champs. Et il nous fait découvrir d'autres peintres que les impressionnistes les plus connus.

Un vrai bonheur ce livre. On est transporté par la lumière, les couleurs, la peinture. Un livre que je me suis fait illustrer tellement le visuel me paraissait nécessaire.
Une belle biographie romancée...
Tiens il faudrait que je le relise !