J'ai fait le souhait de m'intéresser à
Foucault il y a peu, étant partisan d'une méthode de lecture selon laquelle s'attaquer à une oeuvre aussi dense que celle d'un tel philosophe en en lisant tout de suite une partie sans formation préalable est quelque chose d'extrêmement risqué --il peut y exposer des idées qui, pour être comprises, nécessitent peut-être la connaissance de certaines idées précédentes, ne l'ayant pas, il y a risque de mésinterprétation, quelqu'un lui ayant survécu et me parlant de lui ayant de fait le bénéfice de pouvoir parler de l'oeuvre dans son entièreté --, j'ai décidé de l'aborder par l'intermédiaire d'un autre philosophe,
Gilles Deleuze.
Première partie, je rame, il est question du livre "L'archéologie du savoir", j'ai l'impression que Deleuze part du principe que ceux qui le lisent ont lu celui-là,ce qui n'est pas mon cas, et pour cause, style ultra conceptuel, je me retrouve incapable de jongler avec les différentes idées évoquées, n'ayant pas bénéficié de leur exposition préalable.
Deuxième chapitre, idem, et ainsi de suite, je suis comme sur une neige tellement compact que je ne peux que glisser dessus, alors que j'aimerais m'y vautrer allègrement, y fouiller à la recherche de quelques magnifiques trésors, j'aurai un jour les outils nécessaires à l'atteinte de cet objectif, mais ce jour n'est pas celui qui s'écoule actuellement.
J'ai bien le sentiment que ce livre doit être passionnant, pour peu que nous ayons déjà une bonne connaissance de l'oeuvre de
Foucault (j'y reviendrai d'ailleurs certainement lorsque ce sera mon cas), mais il est un très mauvais choix pour celui qui décide de s'en servir comme un intermédiaire pour sa découverte.
Je découvrirai ensuite que, chez Deleuze, la finalité de la philosophie est de créer des concepts, ceci explique cela... Ce n'est pas ma vision de cette discipline, mais qui suis-je pour oser remettre en cause le jugement d'un grand homme ? Juste moi, et c'est à mes yeux suffisant, je ne me désintéresse pas de Deleuze, l'ouvrage qu'il a consacré à la philosophie de
Nietzsche m'attend lui aussi et ne tardera pas à être exploré, en ayant déjà une meilleure connaissance que celle de
Foucault ; mais je ne le privilégierai sans doute plus pour la découverte d'une
oeuvre, si ce n'est de la sienne.
Pour ce qui est de
Foucault, ma motivation quand à l'étude de ses pensées est toujours au goût du jour, et j'espère que la lecture de l'un de ses livres --Surveiller et punir-- que j'entame maintenant ne me laissera pas aussi désarmé que celle que je viens d'achever !