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EAN : 9782707318442
176 pages
Editions de Minuit (01/04/2003)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La philosophie théorique de Spinoza est une des tentatives les plus radicales pour constituer une ontologie pure : une seule substance absolument infinie, avec tous les attributs, les êtres n'étant que des manières d'être de cette substance.
Mais pourquoi une telle ontologie s'appelle-t-elle Ethique ? Quel rapport y a-t-il entre la grande proposition spéculative et les propositions pratiques qui ont fait le scandale du spinozisme ? L'éthique est la science pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Spinoza fut l'un des plus grands penseurs , car il appliquait une philosophie humaine , une philosophie qui n'était pas faite de grande phrase sans signification . Spinoza avait en lui un respect trop grand de la philosophie pour l'enfermer dansune boite dont lui seul aurait eu la clé . Il voulait une philosophie à hauteur d'homme , qui soit une aide pour l'homme et non une discipline réservée aux seuls érudits capables de voir une signification dans un texte ou il n' y en a aucune . Deleuze à bien compris cela , et dans cet opus il s'attache à mettre en lumiére ce qui dans la philosophie de Spinoza était le plus à méme de donner à l'homme une meilleure compréhension de sa vie , et de la maniére d'aborder celle çi . le terme "philosophie pratique " est trés bien choisi , car il permet de mieux percevoir l'intéret de la pensée de Spinoza dans l'approche de l'existence quotidienne . Voila encore un ouvrage d'une grande importance venant de l'un des plus grands esprits du 21 éme siécle .
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La pensée de Spinoza présentée par Deleuze, c'est plutôt la pensée de Deleuze qui s'ébroue dans Spinoza. c'est souvent stimulant, mais je ne suis pas sur d'avoir approcher la pensée du promoteur de la joie comme affect idéal.
"Un ouvrage dont les chapitres sont des articles plus ou moins longs sur la pensée de Spinoza.
Le deuxième ""sur la différence de l’Éthique avec une morale expose en trois parties la grande thèse de Spinoza : une seule substance ayant une infinité d'attributs, Deus sive Natura, toutes les ""créatures"" étant seulement des modes de ces attributs ou des modifications de cette substance.
1 - Dévalorisation de la conscience au profit de la pensée : Spinoza le matérialiste
2 - Dévalorisation de toutes les valeurs et surtout du bien et du mal au profit du bon et du mauvais : Spinoza l'immoraliste
3 - Dévalorisation de toutes les passions tristes au profit de la joie : Spinoza l'athée
C'est clair et expressif, mais surement plus nietzschéen que spinoziste.
Le troisième chapitre traite de la question du mal au travers de l'étude d'une série de lettres avec Blyenbergh. Pour Spinoza, comme pour les rationalistes du XVII° siècle : le mal n'est rien, il n'y a pas de mal en soi, mais du mauvais pour moi. Spinoza utilise largement le modèle de l'empoisonnement, des toxines qu i détruisent les rapports entre les éléments.
le quatrième chapitre est un lexique détaillé des principaux concepts de l""Ethique"" : dense et technique. La lecture directe de l’éthique n'est pas plus profitable.
Au total un livre assez disparate dont la difficulté de lecture n'est vraiment pas homogène."
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque nous rencontrons un corps extérieur qui ne convient pas avec le nôtre, tout se passe comme si la puissance de ce corps s'opposait à notre puissance, opérant une soustraction : on dit que notre puissance d'agir est diminuée et que les passions correspondantes sont de tristesse. Au contraire, lorsque nous rencontrons un corps qui convient à notre nature, on dirait que sa puissance s'additionne à la nôtre : les passions qui nous affectent sont de joie, notre puissance est augmentée ou aidée.
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En effet la proposition cinétique nous dit qu'un corps se définit par des rapports de mouvement et de repos, de lenteur et de vitesse entre particules. C'est à dire : il ne se définit pas par une forme ou des fonctions. La forme globale, la forme spécifique, les fonctions organiques dépendront des rapports de vitesse et de lenteur. Même le développement d'une forme dépend de ces rapports, et non l'inverse. L'important, c'est de concevoir la vie, chaque individualité de vie, non pas comme une forme, ou un développement de forme, mais comme un rapport complexe entre vitesses différentielles, entre ralentissement et accélération de particules. Une composition de vitesses et de lenteurs sur un plan d'immanence. Il arrive de même qu'une forme musicale dépende d'un rapport complexe entre vitesses et lenteurs des particules sonores. Ce n'est pas seulement affaire de musique, mais de manière de vivre : c'est par vitesse et lenteur qu'on se glisse entre les choses, qu'on se conjugue avec autre chose : on ne commence jamais, on ne fait jamais table rase, on se glisse entre, on entre au milieu, on épouse ou impose des rythmes.
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Est-il possible de faire avec la multitude une collectivité d'hommes libres au lieu d'un rassemblement d'esclaves ?
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En tout société, montrera Spinoza, il s'agit d'obéir et rien d'autre : c'est pourquoi les notions de faute, de mérite et de démérite, de bien et de mal, sont exclusivement sociales, ayant trait à l'obéissance et à la désobéissance. La meilleure société sera donc celle qui exempte la puissance de penser du devoir d'obéir, et se garde en son propre intérêt de la soumette à la règle de l’État, qui ne vaut que pour les actions. Tant que la pensée est libre, donc vitale, rien n'est compromis ; quand elle cesse de l'être, toutes les autres oppressions sont aussi possibles et déjà réalisées, n'importe quelle action devient coupable, toute vie menacée.
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Si bien qu'en attaquant le philosophe on se donne la honte d'attaquer une enveloppe modeste, pauvre et chaste; ce qui décuple la rage impuissante; et le philosophe n'offre aucune prise, bien qu'il prenne tous les coups. Là prend tout son sens la solitude du philosophe. Car il ne peut s'intégrer dans aucun milieu, il n'est bon pour aucun.
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+ Lire la suite
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