Longtemps, je n'ai pas compris où ce livre allait, et j'ai fini par comprendre que c'est ce qui faisait sa beauté.
Le voyage, plus que la destination.
Ça, et la poésie qui imprègne chacune de ses lignes. Je me dis, surtout depuis
les voyages de sable, que je devrais relire ses premiers bouquins. Ça me tracasse d'être passée à côté de tant de poésie. Ou alors, il s'est fait poète, comme le bon vin.
Il en faut de la poésie dans ces pages. Tout le talent de
Neruda n'y palliera pas. le sujet est dur, les personnages plus encore. Quand le vernis craque, on tremble sur nos fondations.
Le Brésil est encore là, en filigrane pour les néophytes qui ne le reconnaîtront qu'à deux trois mots saupoudrés ici et là ; et partout, pour ceux dont la lecture sait capter la brésilianité de
Jean-Paul.
C'est vrai, il y est question d'écologie, de corruption, de misère humaine et morale, d'abandon et d'exil. Mais il s'agit surtout d'un combat, d'une lutte, d'une envie. Une envie de bien, de mieux, de juste, de droit, de rencontres, et d'amitié. de voyages et de grands espaces. de grands départs, aussi.
On efface tout et on recommence. On continue, c'est selon.
Et puis, pour une fois que c'est la Whale qui traque l'estropié, on ne va pas s'en priver !