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Résumé :
En novembre 2011 était paru le tome 1 du Jour de deuil de l'armée française. La suite, c'est-à-dire le deuxième et dernier tome, vient aujourd'hui le compléter. Cet ouvrage, tout aussi copieux que le premier, commence là où le précédent s'était arrêté : le 23 août 1914 au matin. Il étudie les opérations militaires qui se déroulent jusqu'au 26 août, quand l'armée française se replie derrière la Meuse. De nombreux affrontements méconnus émaillent cette période : la co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage poursuit le travail de réflexion autour des échecs des armées françaises face aux armées allemandes en août 1914. Dans ce livre, après avoir rappelé en une page la situation le 22 août au soir sur l'espace qui court de Charleville-Mézières à la frontière franco-germanique non loin de Metz, l'auteur va décrire en une moyenne de 100 pages chacune des quatre journées qui suivent le 22. le récit (qui s'appuie sur des documents d'archives et des témoignages) se clôt avec la chute de Longwy le 26, on aura vu que le 23 les soldats français avaient commencé à repasser la frontière entre la province belge du Luxembourg et les départements des Ardennes ainsi que de la Meuse. En quarante pages dans l'épilogue, l'auteur dresse un bilan pour les deux adversaires des forces engagées, pertes, enseignements tactiques et effectif des limogeages des officiers supérieurs (généraux mais aussi colonels). Il tient ensuite, dans une conclusion d'une petite soixantaine de pages, à développer une réflexion originale autour des nouvelles façons de mener le combat qui sont alors apparues, la psychologie du soldat, la responsabilité de Joffre dans les limogeages (action bien plus limitée de sa part qu'on l‘avait écrite) … En une dizaine de pages il dresse un tableau sur la façon dont les historiens depuis 1917 et les Années folles ont décrit ces évènements en cherchant à expliquer les raisons de cette défaite. Incontestablement cet ouvrage procède à une relecture des évènements et de leur interprétation. le fait que les armées françaises aient reculé ici dans un des secteurs le plus industriels et miniers du pays durant ces quatre jours va peser positivement sur les capacités de l'Allemagne à développer une industrialisation de la guerre. C'est pourquoi bien comprendre ce qui fait réellement la supériorité de l'armée allemande en ces jours est capital. le choix de l'auteur, d'employer systématiquement des sigles pour désigner régiment, corps d'armée et autres unités militaires des deux côtés, déroute au départ si on ne possède pas le tome 1 où la signification de ces sigles est donné.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le rapport de l’homme au réel, et donc au mensonge, est largement sous-estimé dans la compréhension de notre Histoire comme dans notre présent. La dissimulation de la réalité est un des fondements sociaux et intellectuels des sociétés catholiques, comme la France, et peut-être de l’humanité en général, d’ailleurs.
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En fin de compte, le 22 août 1914 aura été pour la France un triple jour de deuil : celui des soldats, celui de l’offensive Joffre et enfin celui de son économie. Le plus important des trois, celui de l’économie, en prolongeant la guerre, en épuisant les nations, forgera les mentalités européennes qui conduiront à la seconde guerre mondiale.

(pour l'économie il s'agit de l'occupation en particulier du bassin minier de Briey à Longwy par les Allemands )
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Si chaque commandant de corps subordonné a le droit de bourrer, tête baissée, sur le premier adversaire à sa portée, le commandant en chef est impuissant à exercer la moindre action directrice.

(général Charles Lanrezac)
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Si les lièvres portaient des pantalons rouges, depuis longtemps il n’y en aurait plus.

(pensée d'un soldat du Second Empire)
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Attaquons, attaquons... comme la lune !

(général Charles Lanrezac)
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