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EAN : 9782844140357
100 pages
L'Association (30/11/-1)
3.96/5   699 notes
Résumé :
Envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine, pour superviser un studio de dessin animé, le Canadien Guy Delisle raconte par le menu les rapports parfois incongrus, souvent drôles, toujours enrichissants qu'il entretint tout au long de son séjour avec ses collègues et amis, malgré la barrière de la langue et avec un style unique, incisif et observateur.
On retrouve déjà dans ces pages le Delisle au trait sûr et incroyablement expressif de "Aline et les autres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Flaubert a écrit « Je fais un livre sur rien ». Mais le talent de Guy Delisle arrive à nous captiver par son séjour en Chine où il ne se passe pas grand chose, ne donnant pas envie d'y séjourner ou alors en se bouchant le nez. le scénariste de B.D. a le don pour nous faire penser que ce pourrait être nous à sa place. Intéressant de savoir que c'était sa toute première chronique dans les années 90. Trois mois de travail dans un pays sans y connaître la langue. Il nous livre ses observations sans jugement et avec humour.
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Travailler quelques mois en Chine, ça vous tente ?

L'auteur de bd Guy Delisle l'a fait dans les années 90 et c'est ce qu'il raconte dans ce recueil réaliste : manger, dormir, se déplacer, vivre dans un pays dont on ne connaît pas la langue.

On est loin ici du rêve d'exotisme, mais les traits en noir et blanc de ce roman graphique donnent vraiment l'impression d'accompagner l'auteur dans son quotidien.

À lire en attendant de pouvoir aller marcher sur la Grande Muraille…
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Dans cette BD, Guy Delisle raconte par le détail et à force d'anecdotes le séjour de trois mois qu'il fit à Shenzhen (en Chine, à côté de Hong-Kong) pour superviser la réalisation d'une série de dessins animés.

Son prédécesseur part soulagé, on dirait qu'il fuit la place. C'est un peu le cas. Delisle va être confronté à la barrière de la langue avec une traductrice en anglais pas très douée, des dessinateurs - animateurs ne parlant que chinois et d'un niveau fort variable. Seul, isolé dans son hôtel, Delisle se morfond. Parvenir à coup de dessins à se faire comprendre est déjà pour lui un exploit. Trouver une gargote où il sait à peu prés ce qu'il avoir dans son assiette n'est pas si évident. Et comme tous les expatriés que fait-il ? Il fréquente d'autres expatriés quand il en rencontre et il fuit le week-end venu dans des lieux plus accessibles à l'occidental qu'il est comme Canton ou Hong-Kong...

Le livre a vieilli. Ce qu'il relate, c'est la Chine de la fin du vingtième siècle - début des années 2000. Une Chine où le nombre de locuteurs en anglais est quasi inexistant. Les grattes-ciel apparaissent dans le paysage. le développement économique est là, mais Shenzhen reste alors en retard par rapport à Hong-Kong.

Le récit fait sourire, mais il ne s'y passe pas grand chose, et on apprend peu sur le pays. du même auteur canadien, Pyongyang est beaucoup plus incisif et fort intéressant. A choisir entre Shenzhen et Pyongyang prenez Pyongyang !
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C'est à Shenzhen que Guy Delisle a commencé ses fameuses chroniques qui seront suivies de Pyong Yang, Chroniques Birmanes et Chroniques de Jérusalem. Parti en Chine pour superviser la production d'un atelier d'animation, Guy Delisle arrive donc pour passer 3 mois à Shenzhen. A seulement 35 km de Hong-Kong et 2h de Canton, il se retrouve seul occidental de sa connaissance immergé dans un environnement exclusivement chinois et sinophone si l'on exclut son interprète. Autant dire que la communication n'est pas facile ! Les dialogues étant pour ainsi dire exclus, Guy Delisle se rabat sur l'observation de ce qui l'entoure, avec une prédilection pour la nourriture qui n'en finit pas de le surprendre et de l'enchanter. C'est à la faveur de cette expérience solitaire qu'il griffonne ses croquis et ses observations, souvent ironiques sur le mode de vie d'un peuple en mutation ultra-rapide et dont les codes nous demeurent parfaitement étrangers. Drôles et un peu désabusées, ces premières chroniques ne sont encore qu'une esquisse qui sera peaufinée par la suite à la faveur de ses futures expatriations.
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Dans le genre guide de voyage qui ne fait pas envie, Shenzhen est un ouvrage de référence. Guy Delisle nous raconte son expérience dans cette ville, comme superviseur d'un studio d'animation, de complice de la sous traitance à bas prix dans une ville industrielle laide et sans âme. La vie d'expatrié dans cette ville, proche de Hong Kong, côté chinois, n'est vraiment pas folichonne. L'humour de Guy Delisle, détaché, ironique et un peu désabusé fait des merveilles, j'ai souvent ri aux éclats, parfois par effarement devant cette culture très bizarre à mes yeux. le graphisme est simple, brut, au crayon, du genre prise de notes directe, quelques décors sont plus élaborés, comme pour ponctuer le récit, entre ce qui est à voir et ce qu'il vit. Il distille entre les impressions de voyage et problèmes de compréhension, quelques réflexions bienvenues sur son métier, et surtout sur l'incompréhension entre les cultures trop différentes. On est loin de la vision exotique, il y a une honnêteté appréciable et la force de sa dérision fait tout le sel de cet ouvrage. Peut-être pas le meilleur de ses comptes rendus de séjours à l'étranger, mais c'est toujours un moment de lecture formidable et comme il le dit : “C'est autant plus agréable de prendre conscience de l'étendue de sa liberté”.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Après chaque gorgée, ma tasse est immédiatement remplie. Au début c’est assez obnubilant, après on s’habitue en faisant abstraction de leurs présences.
Ça doit commencer comme ça l’embourgeoisement.
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Le lendemain, je visite une chaîne de télé, avec nous le PDG et quelques directeurs. A un moment la conversation dérive sur les salaires... Je leur explique que chez nous, les techniciens comme ceux que nous venons de croiser, sont payés le double les dimanches. Rigolade générale. Durant mon séjour en Chine, je ne pas qu'une de mes blagues ait fait autant rire.
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Depuis un temps, j'allais et venais au boulot en vélo.
Circuler même lentement c'est assez sportif.
Pour y arriver, il faut tout d'abord mettre de côté nos très culturels réflexes de politesse.
Ensuite, quelques principes s'imposent....
Premier principe: un espace libre peut être occupé...en tous temps.
Deuxième principe: l'autre n'existe pas...ou du moins pas dans un rayon dépassant un mètre cinquante.
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Dans les marchés, le milieu de l'allée fait office de poubelle. Broyés sous la semelle des passants, les détritus jetés au au cours de la journée par les marchands, se transforment lentement en bouillie.
Plus haut devant moi, je vois un vieux qui glisse et s'étale par terre dans l'indifférence générale... Il se relève et lorsque j'arrive à sa hauteur, je remarque à ses pieds une peau de banane... Incroyable! Juste devant mes yeux, ce type venait de glisser sur une peau de banane! Une peau de banane! Jamais j'aurais cru voir ça un jour. Moi qui pensait que ça arrivait que dans les bandes-dessinées...
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Selon la presse officielle, il y a eu en moyenne plus de cinq condamnés par jour [exécutés] en 1997. Les chiffres réels sont probablement bien plus élevés. Le nombre exact de peines capitales est un secret d'Etat en Chine.
On raconte que les autorités poussent le cynisme jusqu'à réclamer à la famille du condamné, le prix de la balle utilisée pour l'exécution.
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Videos de Guy Delisle (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Delisle
Le combat d'un homme pour la liberté de la presse
En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. À travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de la Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. À l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'arts, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie… il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne « hérétique » au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde.
Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle.
Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert-Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.
Un album en partenariat avec Reporters sans frontières et France Info.
https://www.glenat.com/1000-feuilles/dissident-club-9782344042717
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