Réalité historique, fiction, aventure sont de la partie dans ce récit graphique qui retrace l'histoire du célèbre navire aujourd'hui école le Belem. Fin du XIX e siècle, ce nouveau bateau prend pour la première fois la mer avec à son bord le jeune et novice mousse Gwenolé qui a retranscrit dans un carnet l'histoire de cette traversée de Saint-Nazaire à Montevideo en Uruguay et le Capitaine le Merle proche de la retraite. Seulement, très vite, avec la découverte sur un canot de 4 marins dont un décédé, les événements vont se précipiter…
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Voici une BD sur le Belem, ce navire à voile construit en 1896 à Nantes et qui continue de voyager de part le monde. Les dessins du Belem et des autres bateaux qui l'entourent sont très réussis. Les personnages sont dessinés de façon plus quelconque, mais adaptée au sujet.
Par contre, le sujet trouve vite ses limites. N'évoquer qu'un peu le scénario, c'est déjà en dire trop, car l'intrigue tient en deux lignes.
Bref, voilà un album intéressant par sa forme, les amateurs du monde maritime se régaleront, mais sans grand intérêt quant à l'histoire racontée.
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Le propos est intéressant : raconter la "vie" d'un navire légendaire. J'ai donc suivi cette histoire de mer avec beaucoup d'intérêt, 48 planches qui mises en texte à la fin ne font qu'une dizaine de ligne.
Par contre pour ce qui est du dessin, je ne suis qu'à moitié convaincue. Les représentations en plan large de paysage sont souvent très belles, et les dessins des navires sont très détaillés. Par contre, les personnages ont tous la même tête : le mousse de 13 ans, peut être confondu avec le capitaine qui fait son dernier voyage. Et pour raconter une histoire, il faut souvent montrer des personnages : c'est assez gênant de ne pas pouvoir les reconnaître.
Série à suivre, pour développer ma culture marine.
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Le Belem, c'est un fameux trois-mâts et c'est aussi le nom du port du Brésil vers lequel il se dirige lors de sa première traversée, après être allé charger des mules en Uruguay.
Vu le titre de l'album, on se doute bien que la traversée ne sera pas de tout repos et effectivement il y aura des tempêtes mais surtout des naufragés qui s'avèreront avoir de très mauvaises intentions.
L'intérêt de cet album est plus dans les dessins que dans le scénario qui est un peu bancal et qui manque de cohérence et de rythme. Par exemple, le petit mousse qui est sensé raconter l'histoire disparait complètement au bout de quelques pages. Autre exemple : les naufrageurs restent cachés pendant des jours sur le bateau sans se faire repérer...c'est peu crédible.
Les personnages manquent de présence, mais on a une bonne idée de la vie à bord et le vocabulaire marin est bien rendu.
Par contre les dessins du bateau sont très réussis, très détaillés : tout y est, jusqu'à la moindre corde ou la moindre planche de bois et il y a de très belles perspectives. Il y a une remarquable double-page dans laquelle on voit le navire avancer vers nous dans des vignettes qui occupent toute la largeur des deux pages, ce qui est du plus bel effet.
Une lecture plaisante sans être exceptionnelle.
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Le 30 juillet 1896, je vis le Belem pour la première fois. J’étais tout a la fois terrorisé et émerveillé. Il était magnifique. Ça allait être la-dessus que je passerais les prochain mois.... sur l'océan....
[...] A peine treize ans, j'entrais avec brutalité dans l'age adulte.
Tu me diras que cela ne sert pas à grand chose la lecture, sinon à faire son grand-Jean... Une pipe bien tassée et une bonne rasade de ratafia, il n'y a que ça de vrai pour te nourrir la tête...
Moi, j’dis, prendre un mort à bord, c’est comme serrer la main à ce putain de Belzébuth…
Parce que tu crois qu'ailleurs c'est mieux? ...
Dans le cadre du festival Etonnants Voyageurs 2017, nous avons rencontré Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine de Belgique et directeur de la collection Les Grandes Batailles Navales chez Glénat.
Entretien en dessin avec ce marin qui garde les pieds sur terres.
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