Ce deuxième tome d'une BD mettant en scène le beau trois mât qu'est le Belem, sorti en 1896 des chantiers Dubigeon à Nantes et qui navigue toujours, souffre des mêmes défauts que le tome précédent, le temps des naufrageurs. : beaux dessins, mais scénario limité.
Les dessins de bateaux sont magnifiques, Devitte n'est pas peintre de la marine pour rien. Cet épisode permet d'ailleurs quelques dessins pleine page (page 42), ou utilisant les doubles pages (pages 30-31), de navires ancrés dans des rades de Guadeloupe avec des couleurs éclatantes.
Mais l'intrigue reste basique. le Belem arrive en mai 1902 en Guadeloupe à Saint-Pierre pour y charger du chocolat. Mais la rade est déjà occupée par d'autres navires de commerce. Il lui faut attendre que son emplacement se libère, en ralliant
Le Robert sur la côte est de l'île. Un contretemps qui va sauver le navire de l'irruption le 8 mai 1902 de la Montagne Pelée.
Les petites luttes de pouvoir entre blancs, administrateurs et békés, sur la nécessité ou non d'évacuer la ville
De Saint-Pierre- rayée de la carte avec tous ses habitants – ne sont pas passionnantes. Ce qui surprend un peu, c'est la quasi-totale absence des Antillais noirs dans ce récit, dont ils ne sont que de simples figurants.