Les grandes batailles navales : Le Bismarck

Le cuirassé Bismarck est entré en service pour la Kriegsmarine en août 1940.

Il sera rapidement déployé en mer Baltique en Norvège, avant de recevoir la mission, en mai 1941, de gagner l'Atlantique en compagnie du croiseur lourd Prinz Eugen er de couler tout navire présent dans la zone, privant ainsi l'angleterre de convois de ravitaillement en provenance des états-unis.

Le Bismarck est alors le plus gros navire de combat au service de l'Allemagne nazie, leur fleuron en quelque sorte, et dire que les navires anglais patrouillant en mer du Nord ou sur l'Atlantique redoutaient de le voir au loin est un doux euphémisme.

Quand les espions présents sur le sol norvégien préviennent Londres que le Bismarck a quitté son port d'attache, le mot d'ordre de Winston Churchill pour la Navy sera aussi simple que "Coulez le Bismarck !!"

Le 24 mai, au large du Danemark, le Bismarck est engagé par deux navires anglais de premier ordre, le croiseur Hood, l'un des plus puissants navires anglais et le cuirassé Prince of Wales.

Le Bismarck subit alors quelques avaries qui le poussent à se diriger vers le sud, vers le port de Brest pour réparer.
Le Prinz Eugen continue seul sa route vers l'Atlantique alors que pour la Navy, c'est la désillusion la plus totale : le HMS Hood est coulé et le HMS Prince of Wales a rompu le combat après avoir été fortement touché.

L'annonce de la perte du HMS Hood est un coup de tonnerre mondial, et pour les anglais, couler le Bismarck, quoiqu'il en coûte, est devenu une obsession.

Les avions de reconnaissance n'auront de cesse de patrouiller pour le retrouver, jour et nuit, alors que la quasi totalité de la flotte britannique converge vers les côtes françaises dans l'espoir de le trouver avant qu'il ne soit sous la protection de la Luftwaffe.

Harcelé et torpillé à plusieurs reprises,le Bismarck sera touché et ralenti.
Le 27 mai, il sera enfin rattrapé par les cuirassés HMS Rodney et HMS George V qui engageront directement le combat avec d'intenses salves de canon.
Très rapidement, et suite à ses difficultés à manœuvrer, le Bismarck sera mis hors de combat par les britanniques, avant que les Allemands exécutent le dernier ordre reçu : saborder le navire.

Dans le combat, les allemands perdent également l'Amiral Günther Lütjens, présent à bord, ainsi que le commandant du Bismarck, Ernst Lindemann.

Seuls quelques matelots seront récupérés vivants, une centaine tout au plus, sur les 2,000 présents à bord.

L'Allemagne perd son fer de lance, et paie aussi par la même occasion le fait d'avoir privilégié la construction de cuirassés surpuissants en négligeant l'apport plus important qu'auraient eu des porte-avions...

La série Les Grandes Batailles Navales est inégale en qualité de dessins, les textes sont pauvres sauf le cahier historique de la fin de l'ouvrage qui résume en quelques pages les faits principaux de l'épisode. Certains dessins de vaisseaux sont bien descriptifs mais comme à l'accoutumé les dessins des visages sont affreux.

Cette BD retrace les derniers instants du cuirassé allemand, le Bismarck, lors d'une bataille pendant la Seconde Guerre mondiale.
J'ai été très déçu par le précédent album de cette série qui traitait de la bataille de Midway. Heureusement, ce tome est bien plus réussi et intéressant car les derniers jours du Bismarck sont bien mieux retranscrits. C'est notamment grâce aux commentaires d'un marin allemand bien éclairé que l'on comprend toute la subtilité du combat maritime de l'époque.
Il y a de beaux dessins de navires dans cet album ; un peu moins des scènes de combats qui ne sont pas assez visuelles et aussi pas assez nombreuses à mon goût (notamment le combat remporté au début par les navires allemands qui n'est pas montré).
Sur le plan historique, le dossier en fin d'album est très intéressant car il ancre un peu plus le récit dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. On y découvre notamment l'histoire des cuirassés avec leur fin programmée avec la prépondérance des porte-avions dans la marine.
En somme, un livre et un dossier plutôt réussis qui respectent le but de la série : retranscrire des batailles célèbres et mieux comprendre leur histoire.

Belle réussite que cet album qui nous retrace l'histoire du Bismarck à travers 2 de ses marins aux idées diamétralement opposées. On devine que l'un est pro-nazi qui se prénomme, comme par hasard, Adolf, alors que son compère a des idées plus nuancées et un problème avec la hiéararchie, même s'il reste patriote.
Les dessins , surtout les doubles pages sont exceptionnels.
Pour moi l'un des meilleurs albums de la série que j'ai lu à ce jour.

1941 Ludo et Adolf sont deux marins embarqués sur le Bismarck. Alors que ce bâtiment de guerre allemand navigue vers la France, il est repéré par l'aviation anglaise. S'en suit une bataille qui coulera le Bismarck.
Si cette BD raconte l'une des grandes batailles navales, comme l'indique le nom de la collection, de la seconde guerre mondiale, elle nous parle surtout de deux hommes, deux soldats allemands diamétralement opposés. Si Ludo pense que Hitler est le sauveur de l'Allemagne, Adolf est lui plus dubitatif et n'adhère pas à la politique anti-juive. Ludo est persuadé que leur bateau est plus fort que toute l'aviation anglaise tandis que Adolf a bien compris qu'ils allaient y laisser leur vie. Déni et conscience de la réalité se confrontent tout au long de l'album.
Si les batailles navales ne m'intéressent pas en tant que telles, j'ai beaucoup aimé la confrontation des deux personnages avec tous les questionnements qui vont avec. Une autre vision de la guerre.
Le scénario est excellent et les dessins très réussis, très détaillés. Les personnages sont attachants (même ceux qu'on bafferait au début de l'histoire !).
A lire pour ses côtés historique, humaniste et romanesque.