Mort d'un ministre campe le décor du premier cycle des Coulisses du pouvoir (qui couvre les 4 premiers opus de la série).
Stuart Parkinson, ancien premier ministre, est retrouvé mort quinze jours après avoir donné une interview choc dans laquelle il fustige sa propre classe politique : suicide ou suicidé ? Ça ne va pas fort pour ladite classe politique, en tout cas, car le ministre des affaires sociales est secoué par un scandale et périt dans un accident de la route quelques jours plus tard... mêmes questions.
Clive Baker, un jeune attaché parlementaire ambitieux, un peu m'as-tu-vu, qui travaillait pour Parkinson, trouve à se recaser auprès d'un autre député, John Watson.
Dans des cercles plus interlopes, on rencontre Sammy et Murphy, braqueur à la petite semaine et vraisemblable tueur à gages, sans pouvoir faire le lien avec les autres personnages, tout en se doutant qu'il y en aura forcément un.
Le défaut de ce premier tome est d'être exclusivement introductif, prologue de l'intrigue qui se déroule dans les trois opus suivants, et, à cet égard, un peu fastidieux dans la mise en place.
J'ai bien aimé explorer ces enquêtes policières dans le milieu de la politique. le scénario est signé Philippe Richelle (déjà auteur de l'excellent Amours fragiles qui m'avait convaincu). Les personnages ont réellement une consistance actuelle qui sonne juste. Ils sont traités avec beaucoup de justesse. C'est l'un des grands points forts de cette bd où l'ambiance est légèrement glauque.
Nous explorons à travers cette série les arcanes du monde politique, en ce qu'elles ont de plus pourri : chantage, malversations diverses, meurtres...
On retrouve une critique à peine déguisée de notre vie politique française à travers une histoire située en Angleterre, puis à Bruxelles. L'intrigue réserve bien des surprises. Un des thrillers politico-financiers les plus complexes mais palpitants pour peu qu'on s'accroche.
Le dessin est également très efficace jusqu'au tome 7 où Delitte ne dessine plus (et cela se voit). Il y a comme une espèce de décrochage qui se confirme sérieusement au tome 8. Je n'ai pas trop apprécié ces deux derniers volumes. La déception est telle que je ne continuerai pas à investir dans une série où il manque manifestement un bon dessinateur. Et puis, inutile de sa voiler la face, je le dis tout fort : il y a des série qui au bout de 7 ou 8 tomes vous endorment et vous lassent ...
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Premier opus d'une série de huit, "Mort d'un ministre" pose le décor et initie l'intrigue c'un scandale politico-financier dans le milieu politique britannique.
Peu de surprises voire un peu d'ennui à la lecture de ce premier volet : Scénario et protagonistes assez convenus... je n'ai pas reconnu la patte et la finesse habituelle de Richelle.
Espérons que la suite sera plus palpitante.
Un ancien ministre meure, après avoir annoncé qu'il viderait son sac....
Ce premier tome met en place l'histoire, les protagonistes, le policier.
Sans être surprenant, c'est plutôt bien fait.
Commandant, vous croyez que Mac Luhan avait quelque chose à voir avec la mort de Sir Parkinson ?
Évidemment que non. On ne tue pas sans avoir un sérieux mobile....
Cette histoire de prêt m'apparait comme un mobile tout à fait acceptable.
Ne dites donc pas de bêtises, Burkinshaw ! Mac Luhan n'était pas le commanditaire du meurtre de Parkinson....car c'était un meurtre, j'en suis de plus en plus convaincu....
Je mettrai tout en œuvre pour découvrir les assassins, Burkinshaw...et vous me connaissez : je déteste l'échec !
- Je vais devoir vous laisser, Sir Stuart... Je dois reprendre mon fils aîné à son cours de violon !...
- Votre fils fait du violon ? Quelle idée saugrenue ! Je ne connais rien de plus exaspérant que le son du violon !...
- Ne craignez- vous pas de porter un coup fatal à votre parti? La politique gouvernementale n'a jamais été aussi impopulaire, les sondages sont calamiteux...
- Le parti! Adams!... Il n'y a plus que des hommes, qui s'engagent en politique comme on vend des voitures: peu importe la marque, pourvu qu'on vende... C'est une tragique évolution, devant laquelle je refuse de m'incliner...
- Aussi horripilant que ses bouquins...
- Il fait partie de ces gens qui croient qu'il suffit d'avoir lu les livres des autres pour être écrivain. Il n'a aucun talent, mais il vend...
Tu viens ce soir au journal, tu t'expliques. Tu coupes les ailes aux ragots... Ça passe ou ça casse... Tu dois le faire, Malcolm, sinon la presse va te prendre de vitesse, et tout le monde en rajoutera... L'histoire sortira par petits bouts. Déformée. Chaque jour, tu perdras un peu de ta crédibilité, un peu de ton poids politique, un peu de toi-même...
Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.