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3,89

sur 757 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aimais l'idée, que je trouvais originale, d'écrire des lettres à des personnalités décédées, des personnalités choisies en fonction de la façon dont elles avaient mené leur vie ou de celle dont elles étaient décédées. J'avais aussi envie de découvrir le personnage de Laurel, adolescente de 15 ans devant faire face au décès de sa soeur, May. Mais je dois bien dire que j'ai été déçue par ma lecture.

D'abord, je pense que l'auteur aurait gagné à diversifier la forme de son roman en alternant des parties narratives et les lettres. Là, on sent bien que les lettres n'en sont pas vraiment et l'ensemble manque cruellement de naturel. Lorsque l'on rédige une lettre, même si l'on sait pertinemment qu'elle ne sera pas envoyée, on rapporte rarement textuellement les conversations que l'on a eues, en tous cas pas sur plusieurs pages.

Ensuite, les personnages sont bien trop caricaturaux. Il en ressort que j'ai eu du mal à m'attacher à eux. Laurel n'existe que par le regard des autres, Sky est indécis et transparent, Hannah et Natalie ne savent pas ce qu'elles veulent. Vous me direz que c'est un peu l'une des caractéristiques de l'adolescence ; on se cherche, on ne sait pas trop encore qui l'on est et ce que l'on veut. Oui, peut-être. Mais est-ce que tous les adolescents boivent, fument, se branlent en classe, roulent trop vite et ne mangent pas le midi ? Parce que dans ce roman c'est le cas...

J'ajoute à cela quelques banalités littéraires du type une héroïne qui reste fixée pendant de longues minutes sur un cil qu'elle a remarqué sur la joue de son amoureux, oubliant de répondre aux questions qu'on lui pose, oubliant même de respirer...

C'est dommage parce que l'idée était intéressante (on apprend d'ailleurs beaucoup de choses sur chaque destinataire de lettres). La situation vécue par ce groupe d'ado aurait pu être traitée de manière beaucoup plus fouillée et donner une réelle consistance aux personnages et, par là-même, beaucoup d'émotions au lecteur. Mais ce ne fût clairement pas le cas en ce qui me concerne.
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"Love letters to the dead" est un très beau livre. Avec son lot de défaut. Comme j'ai du mal à savoir ce qui m'a plu et ce qui ne m'a pas plu, je vais procéder par étape.

Commençons par le commencement, la base des bases : l'histoire. Voilà ce que j'appelle une bonne et jolie histoire, visiblement soignée, qui, je pense, a bien eu le temps de mûrir dans la tête de l'auteure. le suspense est bien dosé, les bribes de souvenirs sont agréables à lire, et très significatives. L'idée de départ est vraiment bonne : Laurel qui parle de sa vie à des personnes défuntes, en leur écrivant des lettres. D'où le titre. de plus, on apprend pas mal de choses sur la vie des personnes en question et je trouve cela très intéressant.
On ne s'ennuie pas en suivant les aventures de Laurel, ce qui est étonnant lorsque l'on fait un bilan de tout ce qui s'est passé : on se rend compte qu'il n'y a finalement pas grand chose. le seul bémol dans cette histoire est ce qui est, tout compte fait, le plus important : les circonstances de la mort de May. Personnellement, je m'attendais à quelque chose digne d'un thriller. Parce que pour que Laurel se sente si coupable, pour qu'elle n'ose pas parler de cette mort aux destinataires des lettres, il fallait que ce soit quelque chose d'incroyable, non ? Cela dit, si l'on s'attarde sur cette mort, sur les souvenirs, on peut trouver cela assez poétique, subtil. Donc, finalement, ce n'est pas un vrai point négatif.

Abordons maintenant un point important du roman : les personnages. Au début, je n'en aimais absolument aucun. Ça a fini par s'améliorer. Dressons la liste des personnages et "critiquons"-les.

- Laurel : je n'aimais pas Laurel parce que je la trouvais... transparente. Sans aspérités. Lisse et fade. Pourquoi ? Elle veut à tout prix être le portrait caché de sa soeur. Elle fait ce que les autres veulent qu'elle fasse. Elle pense ce que les autres veulent qu'elle pense. Elle fait tout pour s'intégrer, a peur de décevoir ses amis, culpabilise pour un rien. Quoi de plus énervant ? Mais, après mûre réflexion, on se rend compte qu'elle n'est qu'une adolescente mal dans sa peau, introvertie, qui a beaucoup souffert. du coup, ce n'est plus la même question : quoi de plus crédible ? de plus normal ? Cependant, si j'ai réussi à compatir à son sort, je ne me suis jamais vraiment attachée à Laurel.

- May : je n'aimais pas May et je n'aime toujours pas May. À travers les mots de Laurel, bien que très élogieux, je ne l'apprécie vraiment pas. Dans le genre tête brûlée irréfléchie, on ne peut pas faire mieux. Ce n'est pas un personnage auquel j'adhère.

- Sky : Sky est, selon moi, un personnages creux. Inévitablement beau, il n'a pas l'air d'avoir beaucoup de personnalité. Il n'est pas profond. J'ai l'impression de ne pas le connaître vraiment. Dommage...

- Natalie : pas terrible non plus. Elle est écrasée pas Laurel, May, et Hannah, aussi. Elle n'est que très survolée et paraît ainsi bâclée. Une déception.

- Hannah : Hannah est peut-être l'un des meilleurs personnages de ce roman. Mais n'est absolument pas exceptionnelle. Elle aussi n'est que survolée. Dommage. Elle a un bon "potentiel".

- Kristen et Tristan : si j'apprécie plutôt Tristan, je ne suis nullement intéressée par Kristen. Et tout comme les autres personnages, ils sont presque insignifiants à force de mettre les héros en valeur.

La famille de Laurel (père, mère et tante) : ces personnages ont légèrement plus de force que beaucoup d'autres. Mais légèrement. J'aime bien le père, la tante est assez crédible, mais je n'apprécie pas la mère.

Voilà pour ces personnages. Si l'on fait le bilan, ils manquent tous de profondeur. On ne s'attache donc pas à eux. C'est valable pour moi, en tout cas. Ceux que j'aime, en revanche, sont les moins importants : les personnes défuntes auxquelles s'adresse Laurel. Normal, elles ont réellement existé. Je les trouve peu mises en valeur, mais j'ai quand même réussi à les apprécier. Question de curiosité.

Parlons maintenant du style de l'auteure. Hors mis quelques (très) belles métaphores, comparaisons, citations, etc, il n'a rien d'exceptionnel. Mais je ne vais pas m'attarder là-dessus, parce qu'il ne gàche en rien notre plaisir de lecture.

Et pour finir, les romances de premier plan : je trouve celle de Sky et Laurel assez... plate. Prévisible. Elle ne contient (presque) aucun cliché, par contre, et c'est appréciable. En revanche, j'adore la romance entre Hannah et Natalie : originale, subtile, crédible. Je n'ai rien à lui reprocher.

En résumé : "Love letters to the dead" est un beau roman très agréable à lire. Il traite des sujets importants, et d'une façon pertinente. S'il ne renouvelle pas le genre, je conseille à tous de le découvrir (et le faire découvrir). Son plus gros défaut se concentre dans les personnages. J'ajoute que la couverture est superbe et le titre tout autant.
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Ce livre est une pure merveille. L'auteure dépeint les troubles de Laurel à la perfection, personne n'aurait mieux fait.

Laurel paraît folle, atteinte, triste - d'une douleur sans nom -, joyeuse, perdue. Elle adorait sa soeur, l'adulait, et la perdre s'est résumé à se perdre elle-même. Elle essaye de faire face, de se déculpabiliser, de comprendre. On assiste là à un grand moment dans une vie, qui est arrivé, arrive ou arrivera probablement à chacun de nous. Ce sentiment de perte... Je pense que c'est ce qui revient le plus et qui est très bien décrit, tout le long. Ce roman est tout simplement une bouffée d'air frais par rapport aux autre livres superficiels avec une histoire superficielle et des personnages superficiels.

Oui, mais malgré tout ce que j'ai dit, ce n'est pas un coup de coeur. Je ne saurais expliqué pourquoi, mais c'est comme ça. Peut-être que l'histoire s'étirait, s'étirait... Trop de longueurs, donc. Déjà que le livre n'est pas gros ! Cependant, en dépit de certaines phases ennuyantes (passages de grandes réflexions/philosophie/poésie), je pense qu'elles étaient nécessaires.

Donc, un livre très juste que tout le monde peut lire, il en chamboulera plus d'un !
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Laurel est une adolescente mal dans sa peau qui vit une situation familiale tendue. Les jeunes filles sont pleines de ressources surtout lorsqu'on place en elles de la confiance. Une idée, une envie et le destin de Laurel va changer.

Nouveau départ dans un un nouveau lycée. le rythme de vie change. D'une part, sa mère qui a décidé de déménager à la suite de la mort de sa soeur et de la laisser avec son père et sa tante afin de se reconstruire. Et d'autre part, une semaine sur deux, elle dort chez sa tante qui habite plus proche et l'autre chez son père. Comment continuer à vivre sans sa soeur, plus grande, que l'on admire et à laquelle on souhaite tant ressembler? Comment combler le vide? Un jour la professeur d'anglais donne un devoir : écrire une lettre à une personne célèbre morte.

L'exercice parle tout de suite à Laurel et au lieu d'en écrire une seule, elle va remplir tout un cahier. Ces lettres vont lui permettre d'exorciser doucement ces peines. Elle va adresser des courriers à Kurt Cobain, premier destinataire, chanteur adoré de sa soeur puis Judy Garldand, Elizabeth Bishop, River Phoenix, Amelia Earhart, Amy Winehouse, Janis Joplin, Allan Lane, Jim Morrison, John Keats, E. E. Cummings et Heath Ledger. Acteur, chanteur, aventurière, poète, ils partagent son chagrin et sa joie de cette jeune fille qui les admire. Par ce biais, nous apprenons à mieux les connaître et et donne envie de les écouter et de les lire.

Bien entendu, qui dit nouveau départ, nouveau lycée dit nouvelles rencontres. Laurel se fait des nouvelles amies et rencontre son premier amour. Petit à petit, elle n'est plus seulement la petite soeur de May, elle devient une personne entière. Grâce au fait, qu'elle exprime à haute voie son secret qui l'a rongeait elle se libérait. La vie reprenait doucement sa place et s'implantait aussi auprès de sa famille. Ainsi, les pages se tournent et je m'attache de plus en plus à cette adolescente et ces amies où le mal dans la peau les côtoie. En fond sonore, on pourrait mettre Amy Winehouse et se plonger dans ces lettres qui forme un journal intime.

Le point positif est que la fin n'est pas décevante comme beaucoup de livres de ce genre. Je me suis laissée aller dans les personnages très complets et complexes. C'est avec plaisir, rire et sourire que je les ai accompagner dans les moments de doutes, de souffrance et de joie. L'auteure a pris le risque de parler d'abus sexuel, de drogue, de l'abus de consommation d'alcool chez les mineurs avec rigueur et une très grande justesse car c'est une réalité bien concrète que beaucoup n'ose pas aborder. Belle écriture, structure très originale qui dynamise la lecture et accroche pas mal car j'avais tendance à me dire, "allez, encore une lettre".

Un livre qui ne laisse pas indifférent aussi bien par son aspect extérieur avec une très jolie couverture que par son contenu. La période adolescente est déjà un moment assez perturbant en soi alors si vous rajouter le décès d'une soeur et des parents qui se séparent cela donnent un coté dramatique plus important. Alors si le hasard vous fait rencontrer ce livre dans une librairie où dans une médiathèque cédez à la tentation.
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J'avais repéré ce titre il y a un moment sur la blogosphère, plutôt encensé par les critiques, et quand je suis tombée dessus en librairie j'ai eu un coup de coeur pour sa couverture aux couleurs et au touché doux, au titre en relief, et je me suis laissée convaincre par la quatrième de couverture.

J'ai été surprise de découvrir qu'il s'agit d'un roman épistolaire. Je pensais bien y trouver des lettres mais qu'elles seraient distillées ça et là dans le texte. le genre ne me déplait pas donc passé le moment de la découverte, je me suis plongée dans ma lecture.

Ce ne fut pas le coup de coeur que j'avais espéré, le début du récit m'a même ennuyé, je n'arrivais pas à m'attacher à l'héroïne, ne parvenant pas à comprendre pouquoi elle cherchait tant à ressembler à sa soeur, pourquoi elle balançait des informations sur des célébrités décédées. Puis peu à peu elle laisse entrevoir des détails plus profonds, plus sombres de ce qu'elle a pu vivre et que faire le deuil de sa soeur n'est pas facile, la culpabilité la ronge, un secret assez lourd l'emprisonne dans sa douleur et l'empêche d'avancer. Il y a une sorte de parallèle intéressant entre les personnages à qui elle choisit d'écrire et son histoire familiale, leurs blessures sont les mêmes.

Un peu comme Stephen Chbosky, son ami et mentor, dans son roman le monde de Charlie, Ava Dellaira nous livre un drame profond, bouleversant, construit comme un puzzle dont les pièces se mettent en place lentement, où l'on suit une jeune fille, Laurel, qui entre au lycée et se fait des amis qui, comme elle, sont des êtres paumés, décalés, hors du moule. Entre la vie scolaire, les soirées, les beuveries etc on découvre un être fragile et brisé qui tente de se détruire un peu plus pour trouver sa place. le chemin est long vers la prise de conscience qui lui permettra de comprendre que pour guérir ses blessures il lui faut abattre le monstre qui est en elle et non attendre que quelqu'un vienne la sauver d'elle-même.

Un roman intéressant, bien écrit et dont la construction n'a rien d'originale mais qui vaut le détour.
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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J'attendais énormément de cette lecture et je ne peux commencer que par vous dire que j'ai été très déçue. Franchement, je me suis ennuyée à mourir pendant une bonne moitié de l'histoire... Après, c'est nettement mieux et au final, je suis contente d'avoir lu cette historie très émouvante.

Mon avis en détail :

Une adolescente presque comme les autres
Laurel est nouvelle dans son lycée. Elle est très réservée, n'ose pas aller vers les autres et met plusieurs semaines avant de se faire des amies Natalie et Hannah. Une fois inclue dans leur groupe d'amis, elle va commencer à boire, fumer et aller dans des fêtes. Bref, c'est l'histoire presque classique des adolescentes qui débarquent dans un nouvel environnement. Autant dire toute de suite, je me suis sacrément ennuyée à suivre les péripéties de Laurel. Son début de romance avec Sky, le garçon mystérieux qui, lui aussi, a été transféré ne m'a pas plus intéressée. C'est long, c'est plat...

On l'apprend très vite, May, la soeur de Laurel est morte depuis quelques mois et cette dernière a énormément de mal à s'en remettre mais pendant toute la première partie, ça passe complètement au second plan, c'est dommage.
Tout le roman est rédigé sous forme de lettres destinées à des morts : Kurt Cobain, Judy Garlan, Amy Winehouse, Amelia Earhart, Jim Morrison... Elle leur parle comme s'ils pouvaient lire ses lettres de leur enfance, des points qu'ils ont en commun ou encore de l'impact qu'ils ont eu sur sa vie à travers leurs films, leur musique ou leur vie en général.
Cette narration est le point fort et l'originalité du roman mais malgré tout, ça n'a pas suffit à vraiment m'intéresser.

Une ode à l'amitié
Une fois la première moitié passée, il y a eu un déclic et j'ai dévoré toute la suite d'une traite !
Lorsque Laurel parle de sa soeur, on commence à comprendre qu'il s'est passé quelque chose le soir de la mort de sa soeur. Quelque chose de grave, dont elle n'a parlé à personne.
Peu à peu, on découvre l'horrible engrenage dans lequel les deux soeurs s'étaient engluées et dont seulement une des deux s'est sortie.

Tant que Laurel gardera ses secrets pour elle, elle ne pourra pas s'en sortir. Elle continuera à vivre sous l'ombre du fantôme de sa soeur. Or, parler c'est quelque chose de difficile pour elle. Elle se replie sur elle-même.

Laurel n'est pas la seule de son groupe à être paumée. Natalie, Hannah, Sky et les autres ont tous des secrets enfouis et c'est ensemble, en s'ouvrant aux uns et aux autres qu'ils vont se sauver mutuellement de leurs idées noires, de leur culpabilité, des violences. Ils vont s'entraider, s'accepter.

Bilan
Malgré un début chaotique, Love Letters to the Dead a été une très belle lecture. Toute la seconde partie est très chargée en émotion. C'est une très belle histoire d'amitié, de secondes chances, de nouveaux départs...
Elle ne me laissera peut-être pas un souvenir indélébile mais m'aura profondément touchée.
Lien : http://ibelieveinpixiedust.b..
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Tout ceci avait commencé par un immense coup de coeur ! J'ai bataillé auprès de mes collègues bibliothécaires pour obtenir ce petit "bijou" dans nos rayons... Car oui, croyez-le ou non, je pensais réellement que c'était un bijou...

Cela commençait plutôt pas mal : Une jeune fille doit rendre un devoir à sa prof d'anglais. Elle doit écrire une lettre à une personne décédée. Plutôt banal, me direz-vous ! Vous n'auriez pas tort, si ce n'est qu'elle va se prendre au jeu et que cette relation épistolaire va constituer la colonne vertébrale du roman.

Entre Kurt Cobain, Jim Morrisson, on croisera entre autres : Elisabeth Bishop, Judy Garland, etc.

Tout ceci pour découvrir la vie de notre jeune fille, et la voir évoluer...
En gros 50% du roman est bon, puis c'est la dégringolade 25% pas terrible, et les derniers 25% c'est un festival ! Stéréotypes, bons sentiments, cucul la praline et bienpensance...

Bref, évitez de perdre votre temps et votre argent.... Ne le lisez sous aucun prétexte !
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J'ai beaucoup apprécié le genre épistolaire du roman, car c'est rare pour un roman jeunesse. J'ai trouvé que certains passages étaient très touchants et que les personnages (surtout ceux de Sky et de Laurel) étaient attachants et assez complexes pour que le lecteur s'y intéresse vraiment. Les thèmes du suicide, du deuil, de l'amitié, des premières amours y sont abordés d'une manière fine et originale puisque c'est à travers des lettres écrites à des personnes célèbres mortes que Laurel raconte son histoire et arrivera peu à peu à commencer le deuil de sa soeur.
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L'histoire est celle de Laurel qui doit apprendre à continuer à vivre sans l'une des personnes les plus importantes de sa vie : sa soeur May. Cette dernière disparait tragiquement et Laurel n'aura de cesse de se sentir coupable. Suite à un devoir de son professeur d'anglais, Laurel s'essaiera à écrire une lettre à une personne disparue, sans qu'elle parvienne à écrire à la seule véritable personne qui compte et qui lui manque le plus. Sans se rendre compte, elle écrira à la manière d'un journal intime sa vie pendant une année scolaire complète à différentes personnalités qui ont marquées son enfance et tous les moments heureux ou malheureux aux côtés de sa famille et surtout de May. Grâce à cet exercice, elle fera petit à petit son deuil et nous expliquera ce qui s'est passé cette nuit là.

Lorsque j'ai commencé le roman, j'ai été prise dans un tourbillon d'émotions. Mais, plus j'avançais, plus le récit me semblait plat car je trouvais le début long, voir même très long. En réalité, je me sentais perdue. D'un côté, j'arrivais à m'identifier et à comprendre Laurel concernant sa douleur, cette absence, et ce besoin de parler de sa soeur disparue afin d'avoir l'impression qu'elle soit toujours là et de ne jamais l'oublier. Mais, de l'autre, je ne comprenais pas tous ses choix. Bref, paradoxalement je me sentais proche et complètement détachée de Laurel, toute en étant consciente que chacun aborde le deuil différemment.

Bien que ce fût sa manière de continuer à faire vivre sa soeur en elle, plus d'une fois, j'ai eu envie de la secouer et lui faire comprendre qu'elle devait vivre sa vie en tant que Laurel et ne pas essayer d'être quelqu'un d'autre. Seulement, elle seule pouvait en prendre conscience afin être elle-même.

Après avoir passé les 55% du livre et lorsque le voile concernant les circonstances de la mort de May se lève, j'ai eu beaucoup de mal à poser le livre. J'ai été touchée par toute une palette d'émotions. Durant cette partie, je souhaitais qu'une seule chose, que Laurel cesse de se culpabiliser et arrive à pardonner à sa soeur, à sa famille, à la terre entière et à surtout elle-même.

Même si, je n'ai pas beaucoup apprécié la première partie, la seconde est d'après moi la plus poignante et surtout la plus lumineuse d'espoir. C'est cette dernière qui me reste en tête, dû à une grande tristesse et une douleur que j'ai ressenti face à quelques révélations.

Côté personnages, la psychologie de chacun d'eux est bien travaillée, ce que soit le personnage de Laurel, ceux des membres de sa famille, de ses amies et sans oublié celui de May.

Malgré un début difficile, j'ai fini par m'attacher à Laurel à travers son présent et ses souvenirs. Au fur est à mesure qu'elle livre ses anecdotes, le lecteur se rend compte que l'univers de Laurel tournait autour de May et qu'elle était son modèle. Alors qu'au début, la personnalité de Laurel est absente, ou plutôt masquée par son désire de ressembler à May. Elle finira par se révéler petit à petit lorsque le masque tombe. J'y ai vu une jeune fille perdue, fragile (qui ne le serait pas à sa place), rongé par la honte et la culpabilité, mais aussi une certaine force et d‘une détermination qui finira par sortir d'elle.

Les parents et la tante de Laurel abordent également leur deuil chacun de manière différentes. Cela est un parfait exemple que cette épreuve ne peut pas être vécue pour chaque personne de la même manière.

Lorsque Laurel nous présente ses nouvelles amies, j'ai eu très peur pour elle. J'avais peur que leurs influences soient « nocives » pour Laurel et qu'elles la conduisent vers le mauvais chemin. Mais, Laurel a préféré faire confiance à son instinct. Elle a vu quelques choses que le lecteur n'a pas perçues car elles deviennent de véritables amies et les nouveaux piliers dans sa vie en reconstruction.

May, même si elle est décédée, sa présence est constante. Grâce à Laurel, on découvrira la vrai May, celle qu'elle s'efforçait de masquer. L'histoire de May m'a autant touché, voir plus que celle de Laurel.

La plume de l'auteure est en adéquation avec la narratrice qu'est Laurel. Les mots peuvent être celles d'une adolescente. C'est aussi ce qui fait l'authenticité et la beauté de cette histoire. Ce que je trouve vraiment fort de la part d'Ava, c'est que ce livre peut parler à tout le monde à des degrés différents.

En conclusion :

Cette histoire est vraiment à part, mais c'est surtout grâce à son concept. J'ai beaucoup apprécié le côté psychologique. Je suis d'ailleurs certaine que l'exercice serait bénéfique pour les personnages traversant une période de deuil, car ce livre est surtout un message d'amour et d'espoir à la vie. Chacun de nous peuvent si retrouver, tout dépend de notre histoire et de l'instant où celle-ci est lu. Peut-être que pour moi, le moment n'était pas le plus propice pour l'apprécier dans sa totalité.

Note : 16/20
Lien : http://mo-comme-mordue.over-..
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La prof d'anglais de Laurel donne un devoir à sa classe : écrire à une personne décédée. La jeune fille décide tout d'abord d'écrire à Kurt Cobain, parce que sa soeur May l'adorait. Mais May est morte, et plus rien n'est comme avant. Là où cela ne devait être qu'un simple devoir, Laurel va écrire et raconter sa vie à une dizaine de célébrités disparues, à la manière d'un journal intime...

C'est ma période romans épistolaires, je crois bien. Peut-être parce que j'aime moi-même correspondre ou parce que je trouve que l'on se dévoile plus dans une lettre que n'importe comment, j'aime les romans épistolaires car je m'attends à retrouver ce genre de choses. Et comme j'habite enfin près d'une bibliothèque avec un fond récent, je n'ai pas pu m'empêcher d'emprunter ce roman. Et donc.

Love Letters to the Dead n'a pas été la lecture enthousiasmante à laquelle je m'attendais, malgré le stickers délavé en forme de coeur que ma bibliothécaire a apposé sur sa couverture. Car l'on reste majoritairement en surface et que le contenu manque de profondeur. Ceci est expliqué par le fait que le rythme se retrouve tout d'abord cassé par le passé de chacune des personnalités à qui Laurel écrit. Elle leur parle de leur enfance, leurs exploits, leur disparition... Bref on est vite coupés dans notre élan. Je vous avoue que je me suis accrochée pour ne pas sauter ces passages, parce qu'entre nous je me fiche que telle star ai fait une overdose, qu'une autre se soit suicidée ou qu'untel ai disparu, ce n'est pas pour cela que je me suis lancée dans cette lecture.

Beaucoup moins de destinataires aurait aidé aussi, puisque l'histoire est décousue entre chaque personnalités. Alors qu'à côté de cela, une seule et unique lettre est destinée à May, alors que plus de lettres pour sa soeur auraient donné plus de poids, plus de profondeur à cette histoire et au drame vécu, et surtout cela aurait justifié le lien que l'on nous décris dans chacune des lettres. Se mettre en colère contre May au lieu de Kurt aurait donné plus d'impact, par exemple. Mais on ne va pas réécrire l'histoire !

Mais ce livre est sacrément humain. Les filles ne sont pas toutes l'archétype de la blondasse populaire et les garçons ont des sentiments, les expriment, pleurent en public, ils font des erreurs. Et ça c'est beau. Et ce qui est beau aussi, c'est que toutes les relations ne sont pas 100% hétéros : il y a aussi des relations homosexuelles, les jeunes se cherchent et se découvrent à cette période. Aussi, les familles ne sont pas toutes calquées sur le modèle papa-maman-un ou deux enfants-happy. Elles sont composées, séparées, en deuil, tristes. On pourrait presque reprocher qu'il n'y ai pas une seule famille avec les deux parents encore présents, en faite.

En bref, Love Letters to the Dead est une plongée dans le deuil d'une adolescente qui a beaucoup de mal à accepter la perte de sa soeur. Malheureusement, on regrettera le manque de profondeur et les passages sur la vie des célébrités disparues qui cassent le rythme. Sois l'auteur en fait trop (les destinataires nombreux, aucune famille avec deux parents, ...) ou pas assez (il aurait été plus intéressant de découvrir la famille de Laurel que les familles de ses amies et qu'elle écrive plus de lettres à May, ...), il manque ce juste milieu qui aurait équilibré ce roman à la perfection.
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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