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EAN : 9782235010610
315 pages
Tallandier (30/11/-1)
3.33/5   6 notes
Résumé :
- On ne se marie pas pour son plaisir ! décrète d'un ton sévère dame Véronique, la gouvernante de la jeune Aélys.
Aélys de Croix-Givre vient d'apprendre que son père, avant de mourir, l'a destinée au prince Lothaire. Elle repousse avec effroi l'idée de s'unir au descendant des Waldenstein qui, toujours, furent "aussi cruels et terribles que les pires fauves".
Le prince est superbe, hautain, satanique. Ne prenait-il pas plaisir, adolescent, à faire foue... >Voir plus
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Orietta par Delly

Orietta

Delly

4.69★ (20)

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Au sein de l'immense fourmilière du roman dit "à l'eau de rose", peu d'auteurs peuvent se flatter d'avoir illustré un nom qui, immanquablement, se retrouve dans tout dictionnaire de la Littérature. Delly, pseudonyme commun à Jeanne et Frédéric Petitjean de la Rosière, appartient à cette élite.

Le principe dellyesque est simple et l'on peut même dire qu'il s'agit du principe de base de tout roman sentimental : l'adaptation d'un conte de fées au contexte contemporain. Mais la qualité du style, la finesse avec laquelle on personnalise les personnages-stéréotypes, enfin l'art avec lequel on dose l'érotisme de l'intrigue font toute la différence. Sur ces trois points essentiels, Delly s'est toujours distingué.

Cet auteur est aussi l'un des rares à avoir réussi à tenir la distance d'une seule et même intrigue sur plusieurs volumes : le binôme "Laquelle ?/Orietta" dont l'action se situe en Grande-Bretagne, au XIXème siècle ou encore "La Lune d'Or", véritable roman d'aventures exotiques qui entraîne le lecteur, malgré lui fasciné, des combes du Jura au Mexique, dans la quête d'un fabuleux trésor que cherchent bien entendu à atteindre des "Bons" et des "Méchants."

Et, bien sûr, "Aélys aux cheveux d'or" dont le tome 2 s'intitule "L'Orgueil dompté."

Thème récurrent chez Delly - et qui alimente encore bon nombre de romans roses : le mariage forcé. Ici, le testament de son père, le compte Ferry de Croix-Givre, contraint la jeune Aélys à épouser son cousin, le prince Lothaire de Waldenstein. "Quelle noix !" diront certaines. "Elle n'a qu'à refuser !" Mais nous sommes au milieu du XIXème siècle (approximativement) dans un milieu aristocratique où la parole donnée fait encore force de loi. Or, tant Ferry que son cousin, le prince Magnus, avaient prêté mutuellement serment d'unir leurs rejetons, à charge pour les Waldenstein de relever la propriété de Croix-Givre et, pour les Croix-Givre, de permettre aux Waldenstein de préserver la noblesse de leur arbre généalogique.

Ce qui explique que Lothaire, jeune homme volontaire et d'un orgueil extrême, bien qu'aussi mécontent qu'Aélys à l'idée d'épouser celle-ci, ne peut que s'incliner de son côté devant le voeu paternel.

De quelques années plus âgé que sa cousine, laquelle n'est encore qu'une adolescente dans le premier tome, Lothaire est une espèce de despote de sang germanique. Raffiné, cruel, orgueilleux, intelligent, violent, il a pour animal familier un léopard, nommé Tamerlan. de plus, il a déjà une maîtresse en titre.

Quoi !? Des maîtresses ??? Dans Delly ????? ...

Oh ! ce n'est pas dit comme ça. A vrai dire, ça n'est même pas dit du tout mais c'est tellement évident que vous seriez vraiment dix mille fois plus naïf que n'importe quel aficionado de romans sentimentaux si, dès la première apparition de Sidonia Brorzen dans l'histoire, vous ne vous en rendiez pas compte sur le champ.

Sidonia, une blonde fadasse par opposition au "blond chatoyant aux reflets d'or" (je cite de mémoire, vous m'excuserez Wink ) d'Aélys, est coachée par son père, le comte Brorzen, lequel n'est autre que l'amant de la princesse Jutta de Waldenstein, tante de Lothaire. (Non, ce n'est pas dit non plus qu'il est son amant mais franchement, ne me dites pas qu'on ne vous a jamais appris à lire entre les lignes d'un roman à l'eau de rose ? ... )

Le prince étant réputé très indépendant, la clique Jutta-Brorzen-Sidonia estime tout d'abord qu'il n'y a aucune chance de le voir obéir au souhait posthume de son père. Mais voilà que Lothaire qui, enfant, s'était vu taxé publiquement de cruauté par une toute petite Aélys ayant inopinément débarqué dans la propriété que les Waldenstein ont conservé près de Croix-Givre, découvre, au hasard d'une promenade, que la fillette de jadis, si elle n'a rien perdu de son caractère farouche, est en passe de devenir une vraie beauté. du coup, cette nature contrariante décide que oui, le testament paternel sera respecté.

Pour se remonter le moral, la clique Jutta-Brorzen se dit alors : "Qu'importe ! Il est versatile. A la fin de cet été, il retournera à Waldenstein et il oubliera ..."

Comme on le voit, ces gens-là n'ont rien compris au tempérament d'un homme qu'ils prétendent pourtant gouverner. Lothaire consacre tout l'été à offrir à Aélys une image plus humaine de lui-même, il y parvient non sans peine, elle finit par lui faire confiance, jusqu'à ce qu'un incident les oppose à nouveau. Survient la rupture. Violente, comme il se doit. Chez la princesse Jutta, on se frotte les mains : allons, ce coup-ci, la partie est gagnée ...

Si vous pensez qu'ils ont tort, retrouvez-moi ici prochainement pour la suite de cette passionnante histoire qui, je n'hésite pas à l'avouer publiquement, a fait pour la première fois mes délices alors que j'avais huit ans et que je relis chaque fois avec le même enthousiasme. ;o)
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Je l'ai commencé en ricanant et uniquement parce qu'Aélys est le prénom de quelqu'un qui m'est très cher...

Oui, c'est assez niais, oui, c'est kitsch et plein de bons sentiments, oui, c'est très prévisible... Mais je me suis retrouvée, à la fin, en train de commander la suite - et ce malgré de grandes difficultés, car elle n'est plus éditée depuis longtemps!

Bref, pour ce que c'est - un roman d'amour un peu sirupeux - c'est une bonne surprise. On a envie de savoir ce qui arrivera ensuite à Aélys, même si on peut facilement le deviner...
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La lecture des romans sentimentaux de Delly, de même que ceux de Barbara Cartland et de Max du Veuzit, ont occupé beaucoup de mon temps dans mon adolescence. Un moyen d'évasion, un besoin d'éprouver de beaux sentiments, même si ces romans sont au fond plutôt nunuches.

Ceux de Delly, en particulier, véhiculent des valeurs très (trop) traditionnels, à mille lieux de notre époque.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle est fort belle, intelligente, de nature souple et habile ; elle sait en outre admirablement le flatter, l’aduler, exciter toutes les fibres de son orgueil. En un mot, je la crois très capable, avec le temps, d’arriver à son but.
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 On n’épouse pas toujours une femme seulement pour sa beauté. Par votre éducation, vous aurez d’autres qualités sérieuses qui vaudront bien mieux encore. Au reste, on ne change pas son sort… Ce qui est écrit est écrit.
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Les Croix-Givre faisaient orgueilleusement remonter leur noblesse à des temps fort reculés. En tout cas, elle était authentiquement assez ancienne pour se mesurer sur ce point avec les plus vieilles familles d’Europe.
(...)
Vers la fin du seizième siècle, un cadet, Luc de Croix-Givre, amoureux d’une jeune fille appartenant à une très noble famille du Rouergue, s’était engagé au service du roi de France et avait brillamment réussi dans la carrière des armes. Toutefois, il n’y avait pas fait fortune. Son patrimoine était mince et sa femme ne lui avait apporté d’autres biens qu’un charmant visage et une intelligence fort cultivée pour l’époque. Par la suite, il advint que ses descendants, comme lui, consultèrent beaucoup plus leur cœur que leur intérêt pour choisir la compagne de leur vie. En outre, ils avaient l’âme généreuse et la main largement ouverte. Aussi leur situation pécuniaire, jamais florissante, avait-elle traversé des périodes critiques.
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Bien sûr que, si vous étiez riche, l’argent ne serait pas perdu pour les pauvres gens, avec vous ! Hélas ! il est à ceux qui nous méprisent comme la poussière du chemin !
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Je pense que les médecins de par ici n’y connaissent pas grand-chose. Si nous étions riches, je le mènerais à un grand médecin de Paris ou de Vienne.
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