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Ils ont fait l'Histoire tome 15 sur 40
EAN : 9782344011904
56 pages
Glénat (01/06/2016)
3.67/5   36 notes
Résumé :
Fille du roi Henri VIII, Elisabeth Tudor accède au trône d'Angleterre au cœur de nombreux remous politiques. En rivalité avec sa demi-sœur Marie Tudor, elle est celle qui parviendra finalement à restituer la stabilité du royaume sous l'autorité royale, coupant les liens avec le Pape en créant l'Église protestante d'Angleterre. Elle est également celle qui parviendra à imposer sa féminité dans un monde d'hommes. Éternelle vierge, elle ne se mariera jamais et verra la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à Elisabeth Ière, la Gloriana de l'Angleterre éternelle !


Je vois d'ici les critiques presses expliquer que la narration perd le lecteur en multipliant les ellipses au lieu de tout expliquer des tenants et aboutissants des enjeux de tel ou tel épisode historique. Ils n'auront pas entièrement tort, mais le commun des mortels qui s'est intéressé aux "Tudors", "The White Queen", "The Devil's Whore", "New Worlds" et "Reign" ont depuis longtemps appris à utiliser wikipédia pour s'informer sur l'Histoire anglaise, au contraire de la caste journalistique et autres bobos hipster persuadés de tout savoir et de toujours avoir raison. En plus, pas besoin d'être un fin connaisseur de l'Histoire de l'Angleterre pour comprendre les enjeux de cet album : comment exercer le pouvoir quand on n'y a pas été préparé, surtout quand on est une femme !

On ne peut pas réaliser une biographie exhaustive d'un personnage historique de premier plan comment raconter la vie d'un personnage historique en moins de 50 pages sans effectuer des choix. On commence donc le récit avec la rivalité entre Marie Tudor, championne du catholicisme, et Elisabeth Tudor sa demi-soeur, point de ralliement de tous les partisans du protestantisme… (Vous ne savez pas ce que sont les guerres de religion ? Vous n'avez donc jamais été à l'école ou vous êtes journalistes ! ^^) Mais la Grande Faucheuse ouvre la voie à Elisabeth qui prend la place de Bloody Mary :
- pour éviter la guerre civile, elle évite de véritablement prendre parti et finalement continue l'oeuvre d'Henry VIII en développant l'anglicanisme
- pour éviter la guerre européenne, elle évite de s'impliquer dans chacune des guerres continentales
- pour éviter la révolution, elle multiplie les réformes financières et les oeuvres de charité
Les auteurs ont croisé les sources mélioratives et les sources péjoratives pour dresser un portrait contrasté mais finalement assez touchant d'une femme propulsée à la tête d'un Etat de premier plan à la croisée des chemins en cette fin de la Renaissance anglaise. En refusant le mariage pour rester à la tête de l'Etat, elle nourrit toutes les rumeurs et tous les complots, et faute d'héritier ceux-ci ne font que se multiplier… Alors que Mary Tudor avait pardonné à sa soeur pour lui confier le trône, quand les rôles sont inversés elle finit par faire décapiter sa cousine Mary Stuart alors que finalement c'est son fils qui prendra sa place… Après le bordel du roi fou et de la Guerre des Deux Roses, Henry VIII a remis le bordel avec ses mariages et répudiations à répétitions, avant qu'Elisabeth Ière ne remette encore une fois le bordel en restant sans descendance (sans parler des répercutions : on a à peine résolu la question galloise qu'on se lance à corps perdu dans les questions écossaise et irlandaise alors que niveau guerre de religions les braises couvaient encore plus que jamais !) Les contrecoups de l'exécution de la reine d'Ecosse Marie Stuart sont terribles et la reine d'Angleterre Elisabeth Tudor est bien près de perdre tout ce qu'elle avait gagné quand Philippe II envoie l'Invincible Armada mettre les choses au point au Nord-Ouest de l'Europe !
Mais on nous aussi conte le récit d'une femme, de ses amours, de ses haines, de ses espoirs, de ses craintes, troublée par la vieillesse et à la nostalgie, un temps tentée par la vie maritale quitte à perdre ce pour quoi elle s'est toujours battue en tant que strong independant woman, et qui se distraie avec des favoris avant de regretter de s'être éloignée de Robert Dudley, son ami d'enfance certainement, l'amour de sa vie sans doute…
La comparaison entre Elisabeth Ière avec Catherine de Médicis m'a sauté aux yeux, bien que la 1ère ait été qualifié de Reine Vierge alors que la 2ème ait enfanté à dix reprises : deux femmes qui sont passés de la prison au trône, parvenues au pouvoir sans l'avoir souhaité et condamné à l'exercer à une époque plus que troublée où les partisans du catholicisme et du protestantisme sont à couteaux tirés… Ces pionnières ont ouvert la voie aux femmes de pouvoirs en Europe, et peut-être dans le monde !


Pour accompagner cette biographie, les dessins d'Andrea Meloni assisté de Giulia Priori et de son studio Arancia manque d'ambition, de finition, de flamboyance, mais ils n'en restent pas moins tout aussi agréables qu'appréciables et m'ont fait passer un bon moment. Petit bémol peut-être pour le dossier historique, moins passionnant voire moins intéressant qu'à l'accoutumé car trop académique : peut-être le côté archiviste de Michel Duchein qui ici s'est laissé sentir ?
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La dame de fer avant Margaret Thatcher, Elisabeth première d'Angleterre, indépendante, cruelle, et austère tout un programme!!!. 1558-1603 un règne très long et faire tenir cela dans un seul album c'est la quadrature du cercle.

Pourtant les auteurs y parviennent le scénario nous permet d'avoir une approche intéressante du long règne de celle qui favorisa l'émergence de l'Eglise protestante anglaise (entre autres...). Les dessins sont sobres, ce n'est pas d'une gaité folle, les protagonistes et le contexte ne s'y prêtent guerre, mais c'est une réussite.
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Tout n'est pas forcément bon dans la série Ils ont fait l'histoire, mais en tous cas, l'album consacré à Élisabeth Ier est une bonne pioche. Il faut dépasser la première de couverture pas franchement transcendante, pour découvrir un album qui réserve de belles surprises et qui se révèle d'une certaine richesse.

Le fil rouge offre un bon compromis entre exhaustivité et synthèse. le récit s'intéresse aux grandes réformes en privilégiant surtout le religieux, la politique et la guerre. L'économie, la société et la culture tiendront donc une place de moindre importance, malgré la participation d'un certain William Shakespeare. A côté de cela, il reste de la place pour une reine terriblement humaine. L'on pourra toutefois reprocher aux auteurs d'avoir un peu trop forcé le trait sur les colères du protagoniste. Ce choix dotera la reine d'un caractère particulier, alors que d'autres traits, évoqués dans la postface, restent dans l'ombre.

Malgré la densité du propos, le texte n'est ni trop long, ni trop court. D'ailleurs, il est habilement mis en scène puisqu'à plusieurs reprises des supports papiers prennent le relais des bulles. En revanche, le scénario semble progresser par à coups. Il est également regrettable de ne pas voir les conséquences des décisions. L'album reste centré sur le protagoniste et son premier cercle, à l'exception de quelques mouvements de foule.

Les dessins sont agréables. L'on appréciera ici la maîtrise du trait et des couleurs, même si les tonalités les plus sombres prédominent. Qu'il s'agisse de scènes d'intérieur, de Cour, d'extérieur ou de batailles, l'on tourne avec grand plaisir chaque planche. Les effusions de sang et détails macabres liés aux exécutions sont en revanche superfétatoires. de même, certaines postures de la reine demeurent toutefois outrancières et nuisent au sérieux de l'ensemble.

Le cahier historique apporte ici une réelle plus-value et mérite que l'on s'intéresse à lui. Assurément Michel Duchein a composé son texte pour l'album, allant même jusqu'à expliquer les choix scénaristiques. Ce supplément est franchement apprécié car il s'agit réellement d'un complément utile.

Voici donc un album vers lequel l'on peut se tourner d'autant qu'il s'agit d'one shot. Plus qu'à espérer que Henry VIII puisse prochainement bénéficier des mêmes attentions prodiguées par la même équipe.
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"Elisabeth Ire" est un album de bande dessinée, permettant de présenter les événements historique majeurs de l'histoire anglaise, s'étant déroulés sous le règne d'Elisabeth 1ère.
Cette méthode peut avoir l'avantage, pour les plus réticents à L Histoire, de présenter celle-ci sous une forme ludique, mais, même, sans être, particulièrement réticent à L Histoire, on peut y trouver son compte.
Les dessins sont tout à fait remarquables, de vrais bijoux, précis, mais pas trop.
L'une des choses les plus intéressantes, dans cette bande dessinée, fut le portrait, complexe et nuancé, qui est fait de la reine Elisabeth, sans cesse tiraillée entre une chose en une autre, habitée par des contradictions.
Les auteurs réussissent parfaitement à recréer l'ambiance politique de l'Angleterre de cette époque, marquée par une certaine âpreté des rapports politiques, mais pas seulement.
J'ai passé un très agréable moment avec cette jolie bande dessinée.
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Une très belle BD qui a attiré mon regard avec sa couverture magnifique en contre plongée, une BD avec de belles planches, des graphisme et des couleurs qui m'ont particulièrement plu, un scénario très documenté.
Très instructif sur le règne d'Élisabeth Ière , une très grande reine qui a fait de son règne d'une durée peu commune (plus de 44 ans), un règne inoubliable pour l'Angleterre et l'Europe.
La BD retrace ses relations avec sa demi soeur et sa cousine, les décisions les plus importantes de son règne concernant la religion, la guerre, l'économie qu'elles soient bonnes ou mauvaises, les trahisons et les complots autour d'elle.
La BD s'attarde aussi sur le non mariage de cette reine et sur sa vie privée qui resteront un grand mystère. Une femme de pouvoir tres forte dans un monde dominé par les hommes. Hélas, avec sa disparition et à cause de son célibat, la branche des Tudor s'éteint avec elle.
La BD s'attache à montrer les bons et les mauvais côtés de ses choix politiques, économiques, des réformes décidées , certaines décisions indispensable, et d'autres plus ou moins voulues (comme le nombre d'exécutions de proches qu'elle a ordonnées).
De beaux dessins retraçant la coquetterie de cette reine et une mention particulière pour ceux sur sa victoire sur l'Armada espagnole avec Drake.
La BD met surtout en avant le côté politique et religieux du règne.
Une BD que je rapproche du film Elisabeth pour son esthétisme et sa qualité.
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critiques presse (2)
ActuaBD
19 juillet 2016
L’ensemble est de très bonne facture et s’intègre bien dans cette bonne collection de Glénat, tout en mettant en lumière le destin exceptionnel de celle qui fut peut-être la plus grande femme politique de l’Histoire !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
24 mai 2016
Pour bien apprécier cet album il faut s'intéresser au sujet et au contexte. Et c'est peut-être ce qui m'a un peu déçu ici, dans la forme. Le scénariste multiplie les ellipses sans forcément penser à contextualiser.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- William Shakespeare, Majesté.
- Il n’y a pas de plus grand honneur que jouer pour sa reine.
- Le registre comique vous va bien mieux. Cette pièce sur Richard II, ce roi détrôné puis assassiné. Il s’en est fallu de peu que le prenne pour moi.
- Grand Dieu, non. Bien sot serait l’artiste qui ne saurait mesurer la chance d’avoir une reine si sensible à l’art. Mon quartier compte bientôt plus de poètes que de palefreniers. Sans parler des architectes et des musiciens. Je me suis laissé dire que Sa Majesté était une virtuose du clavecin.
- Il semblerait que vous soyez tombé sur la seule rumeur fondée de tout Londres me concernant.
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Ces variations de la foi officielle sont désastreuses. Réalisez-vous cher Comte de Bedford, que le père d’Elisabeth m’a fait emprisonner pour mes opinions… Que sa sœur m’a rétabli et qu’aujourd’hui Elisabeth me démet de mes fonctions d’archevêque d’York. Je vous assure pourtant avoir toujours été le même !
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- Majesté, il y a un moyen imparable pour s’assurer que jamais Marie Stuart ne monte sur votre trône…
- Et y a-t-il un moyen imparable pour que vous fichiez définitivement la paix à mon bas ventre, Sir William ? C’est avec ma tête, et rien d’autre, que j’entends tenir mon royaume !
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La couronne d'un roi est plus éblouissante à regarder qu'elle n'est légère à porter. Et aucun joyau n'a pour moi plus de prix que l'amour de mon bon peuple.
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- Prenez garde, Robert Dudley, ce qui autrefois était tenu pour taquinerie par la princesse pourrait bien être considéré comme un offense par la reine.
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