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EAN : 9782354080693
384 pages
Mnémos (17/06/2010)
3.25/5   22 notes
Résumé :
De mystérieux manuscrits découverts dans le désert du Neguev sont soumis à Sphinx et Yove, experts en documents énigmatiques. Ils semblent avoir été rédigés par un contemporain de Jésus de Nazareth et, bizarrement, comportent des indices concernant Childebert Kachoudas, ex-compagnon de la charmante Sphinx, disparu dix ans plus tôt. Dans le Neguev, Sphinx et ses amis vont retrouver comme par miracle le Vertov, sous-marin nucléaire transformé en machine à voyager da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman est dans ma pal depuis un petit moment (2017), je l'avais eu grâce aux offres reconditionnées d'Amazon qui, jusqu'à présent, m'ont permises de faire de chouettes découvertes. Je ne connais pas du tout cet auteur mais le thème de ce roman ésotérique m'avait bien intrigué.

Le début est un peu lent à démarrer surtout les passages sur les manuscrits qui sont beaucoup trop longs à mon goût. le style est néanmoins agréable sur la partie histoire. J'attendais de voir si elle saurait m'emmener jusqu'à la fin sans faux bond. Je n'ai d'ailleurs pas tout retenu du récit contenu dans le mystérieux manuscrit car ces parties ne sont pas amenées de façon très naturelles dans le reste de l'histoire… le narrateur parle à la 1ère personne du singulier mais par moments, son discours me paraît incohérent et hors de propos. Pour un roman de 400p, je le trouve bien lent à démarrer et à passer à l'action. Depuis le début, je n'ai eu droit qu'à des cours de caté revisités par des historiens et des férus de théologie. Comment dire que j'ai trouvé le temps long… Pour continuer dans un rodéo urbain digne d'un film de course-poursuite. le narrateur se perd dans des explications qui ne comblent guère le vide laissé entre les lignes. Ça me fait penser à du remplissage sachant que le temps utilisé indique que tout nous est raconté au passé. Malheureusement, l'histoire n'avance pas, beaucoup de blablas et de faux semblants pour pas grand-chose. J'ai juste l'impression de lire le scénario d'un équivalent, en plus piteux, du Da Vinci Code. Les personnages secondaires ne sont pas stéréotypés mais ils ont tellement de facettes que ce n'est pas très cohérent alors que les deux principaux sont à peine ébauchés. Trop d'incohérences et de situations hors de propos ont tué dans l'oeuf le peu qui m'intéressait dans ce roman. C'est dommage mais j'ai abandonné celui-ci à 130p en ayant lu quelques passages en diagonale…

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une déception, je ne lirais donc pas le premier tome de l'auteur. le résumé en dit beaucoup trop alors qu'il faut attendre un bon moment pour que l'histoire se lance enfin. C'est dommage pour moi mais ça fera toujours un roman de plus à échanger dans une boite à livres. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je continue à épurer ma pal.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Voici donc la suite très attendue de la Parallèle Vertov. Enfin, quand je parle de suite, ce n'est pas tout à fait exact. Comme l'avait en effet annoncé Frédéric Delmeulle dans plusieurs interviews consacrées à son travail en général et au premier opus des Naufragés de l'entropie en particulier, il n'est pas nécessaire d'avoir lu ce dernier pour apprécier Les Manuscrits de Kinnereth. Mieux, les lire dans le désordre ne risque en rien d'entacher le plaisir que l'on peut en retirer, et il faut d'ailleurs voir dans cet aspect l'un des - nombreux – attraits de cette série. Une série qu'on aurait d'ailleurs envie de voir se prolonger un bon moment, surtout si Frédéric Delmeulle parvient à maintenir ce niveau de qualité, cette virtuosité dans l'art de jouer avec le lecteur et de l'emmener vers des sentiers loin d'être battus et rebattus, malgré les premières apparences, quand bien même, c'est bien connu et tout à fait justifié ici, il faut s'en méfier.

Avec cette histoire de manuscrit retrouvé en d'étranges circonstances et signée de la main d'un proche de Jésus, un de ces manuscrits à même de faire trembler jusqu'aux fondations de l'Eglise Catholique, le premier réflexe est de se dire : «Et voilà, c'est reparti pour une Da Vinci connerie! ». Sauf que d'entrée de jeu – il joue, je vous dis, il joue – l'auteur nous rassure sur ce point.

Je crois que plus personne n'oserait raconter ce genre de choses aujourd'hui. Les temps ne sont plus au Da Vinci Code, Dieu merci!

Ouf !

Ensuite, lorsque les heureux protagonistes de cette folle aventure - dans laquelle figurent au casting le père de Child Cachoudas, évaporé dans le temps, l'ancienne compagne de ce dernier, sa fille, un groupe de rockeurs sexagénaires ainsi qu'un fonctionnaire de L'ONU – font route ensemble pour tenter de remonter la piste du cher disparu et se retrouvent grâce au sous-marin Vertov pour assister à la crucifixion de Jésus, on se dit une nouvelle chose, à savoir que l'on va avoir droit à une version revisitée de Voici l'homme de Moorcock, où le voyageur temporel n'endosse rien de moins que l'habit et la personnalité de Jésus. Ben tiens!

Cependant, c'est dans un tout autre périple que nous emmène Frédéric Delmeulle, fait celui-ci du matériau de l'Histoire, de l'Humain, de la Religion et des croyances qui lui sont inhérentes. C'est un voyage à la saveur particulière, appréciable, où tous les éléments qui le constituent sont à leur place, imbriqués les uns dans les autres, infiltrés dans et par les éléments de la Parallèle Vertov pour constituer, tout compte fait, un ouvrage original à mille lieux des sentiers battus et rebattus dont je parlais plus haut. le tout servi indéniablement par l'humour, la finesse, l'érudition, et le plaisir du jeu, de l'écriture.

Et pour ne rien oublier, il convient de parler du final parce que des comme ça, où on ne s'appuie pas cette fois-ci sur d'autres références, où on se laisse prendre par le vertige des révélations, où l'on mesure la dimension réelle du bouquin, alliant divertissement et réflexion, des finals comme ça, je vous dis, on n'en voit pas tous les jours. Alors on savoure... en attendant une prochaine pépite.
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Dans les différentes oeuvres présentant le voyage temporel, on fait face à quelques paradoxes classiques. le plus connu est le paradoxe du grand-père : si le voyageur tue son propre grand-père par accident, il ne naîtra pas et donc ne pourra pas remonter le temps pour le tuer. Un deuxième est le paradoxe de l'écrivain : si je remonte le temps pour donner à Shakespeare le texte d'Hamlet avant qu'il l'écrive, qui est l'auteur d'Hamlet ?
C'est celui-ci qui constitue le coeur de ce roman. Sauf qu'au lieu d'Hamlet, on parle carrément du meilleur best-seller depuis deux millénaires : la vie de Jésus.
Dans la première partie, la famille et les proches hauts en couleur de Child Kachoudas, dix ans après les évènements du premier tome, voit débarquer un obscur diplomate qui prétend avoir une piste pour le retrouver grâce à la découverte d'un manuscrit vieux de 2000 ans. Bien sûr il ne dit pas tout de suite quel est le lien entre les deux pour ne pas être pris pour un fou. La lecture du manuscrit et le récit associé m'ont parus un peu lents mais c'est une mise en place nécessaire.
S'ensuit une partie "suspense" dans laquelle il semble que d'autres personnes recherchent ce manuscrit ce qui déclenche une certaine panique chez les protagonistes. Ceci trouvera sa justification ultérieurement mais paraît très incongru sur le coup.
C'est maintenant la partie "aventure" : on se dirige en Israël pour suivre les indices trouvés dans le manuscrit, qui comme de juste mènent au Vertov, et de là on se retrouve au 1er siècle à la recherche de Child. Là, Sphinx (l'ex-compagne de Child) fait un peu son Dr Jackson (Stargate) en expérimentant sur le terrain sa connaissance théorique du latin et de l'araméen (ça m'a toujours laissé dubitatif mais bon c'est obligé si on veut que les personnages puissent communiquer avec les autochtones).
L'épilogue dénoue les différents fils de l'intrigue et explique certaines choses qui paraissaient parfois peu naturelles à la lecture, tout en laissant ouverte pour une éventuelle suite.
Ce qui m'a un peu dérangé est le rapprochement du narrateur et de Sphinx, qui ne m'a pas paru s'annoncer (j'ai peut-être manqué d'attention ?) mais au contraire arrive très soudainement.
Globalement j'ai bien aimé, l'écriture est agréable, et le thème "Da Vinci vers le Futur" plutôt original.
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Voici un roman agréable à lire mais quelque peu déroutant. J'ai pris grand plaisir à le lire, même si l'histoire était très différente de celle à laquelle je pensais. Je m'attendais à un roman de SF faisant beaucoup plus de place à la théorie et à la pratique des voyages dans le temps ou dans l'espace-temps. Il n'en nest rien. La notion de voyage dans le temps est certes présente, mais il ne s'agit pas là du thème principal de ce roman.

Le thème principal est l'histoire de Jésus et les premiers pas de la religion chrétienne. Les principaux personnages de ce roman vont à la rencontre du messi à travers le temps. Je ne dévoile rien en précisant qu'ils vont remonter le temps à sa recherche. L'auteur va entièrement faire exploser les théories sur Jésus et la naissance de la chrétienté.

Nous avons là, un très bon roman d'aventures, dans lequel les discussions théoriques sur la chrétienté et la genèse prennent une part très importante sans être lassante pour autant. Les personnages du roman sont embarqués dans cette aventure en faisant une confiance quasi aveugle à Théo, qui se révélera être très différent de ce qu'il prétant être.

Le final est assez époustouflant.

On se doute très rapidement que Théo joue un double jeu mais... lequel ?



En conclusion : roman qui se classe dans la catégorie SF-voyage dans le temps mais qui se révèle être à la portée de tous les lecteurs férues de mystère mystiques...
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Ce roman se compose en quelques sortes de plusieurs parties. Durant la première centaine de pages, l'histoire se met en place et il y est surtout question d'histoire des religions, les personnages tentent d'analyser les manuscrits et évoquent pour cela l'historicité de la Bible, et des Evangiles en particulier. Cela m'a rappelé mes cours d'histoire des religions et j'ai beaucoup aimé. Puis, durant une autre centaine de pages, les personnages hésitent sur la marche à suivre et sont menacés par d'énigmatiques ennemis. C'est une partie que j'ai peu appréciée, il m'a semblée qu'elle était un peu « en trop » et j'ai peu goûté les aspects de « thrillers » donnés à l'histoire, avec par exemple une course-poursuite en voiture.

Mais l'histoire redémarre ensuite, et j'ai bien aimé visiter la Judée du Ier siècle en compagnie des personnages, sur les traces de la Passion de Jésus. Cela peut nous faire voir différemment la religion chrétienne, et notamment le rôle de Judas. Mais c'est véritablement dans la dernière soixantaine de pages que l'intrigue s'éclaire enfin, et que le lecteur peut comprendre enfin la raison d'être de tout ce qu'il a lu précédemment (y compris cette seconde partie qui m'avait un peu ennuyée). L'auteur aborde alors des thèmes très intéressants touchant à la religion, à l'homme, à l'avenir de nos sociétés. Ces pages-là sont véritablement passionnantes, et j'ai beaucoup aimé cette interprétation de l'histoire de l'univers.

Ce roman propose une vision assez originale du voyage dans le temps. En effet, à l'inverse d'un film tel que « Retour vers le futur » ou d'un roman comme « le voyageur imprudent » de René Barjavel dans lequel le moindre geste effectué lors d'un voyage dans le passé peut avoir des conséquences énormes et terrifiantes, l'auteur développe ici l'idée d'un continuum tout puissant : les personnages auront beau s'agiter, ils ne parviendront pas à modifier l'avenir. Néanmoins, certains gestes, par exemple tirer des coups de feu en plein milieu du Ier siècle, y compris devant Jésus lui-même, m'a fait un peu tiquer…

Quant aux personnages, j'ai eu du mal à m'attacher à eux, pour la simple raison qu'ils sont peu développés. Même le narrateur reste très mystérieux tout au long de l'intrigue, pour des raisons que nous ne comprenons qu'à la fin. A ce moment-là, j'ai néanmoins ressenti de la sympathie pour les paradoxes de ce personnage, mais je ne peux pas vous en dire plus ! J'ai aussi apprécié les personnages de Sphinx, extrêmement posée et réfléchie, ou sa « famille » de vieux hippies un peu décalés.

Concernant l'écriture, j'ai aussi un avis quelque peu mitigé. En effet, à certains moments, j'ai été agacée par une écriture un peu trop simple, à la limite de la familiarité (avec par exemple l'emploi de termes comme « ordi » ou « pisser »). Et pourtant, les passages plus descriptifs, et notamment les paysages, sont vraiment beaux et biens écrits. J'ai même souvent eu envie de relever des citations, notamment durant les passages lors desquels l'auteur réfléchit sur l'humanité.

L'auteur parvient à évoquer l'histoire de la Bible ou les fondements de la religion d'une manière à la fois compréhensible et crédible. Visiblement, c'est un homme qui a une culture historique importante. Il donne d'ailleurs une vision de l'Histoire qui m'a beaucoup plue.

Au final, je dirais que j'ai apprécié ce roman. L'idée de base et les réflexions développées m'ont parfois beaucoup plu. Il est dommage que la lecture soit parfois rendue laborieuse par des passages un peu superflus ou une écriture qui se relâche par endroits, mais cette histoire reste tout de même une plongée historique assez fascinante.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« C’est un canular, monsieur… euh… Masterson ?
– Mademoiselle, vous ne pourriez imaginer de démarche plus sérieuse que la mienne. Soyez-en tout à fait convaincue. »
Elle me jeta un coup d’œil pénétrant puis reporta son attention sur l’étrange présent que je venais de lui apporter. C’était une grosse boîte gris anthracite qu’elle avait tout de suite identifiée : modèle spécial à pH neutre, destiné à la conservation d’archives précieuses.
À l’intérieur, de petites billes en polystyrène et quelques sachets de silice dessiccante reposaient sur un film souple, opaque et alvéolé, lui aussi en matériau neutre. Une nouvelle fois, la jeune femme souleva délicatement le film.Les trois feuillets cartonnés semi-rigides de grand format réapparurent à la lumière. Sur chacun d’eux, une protection transparente recouvrait un parchemin qui semblait prêt à tomber en poussière. Aux cassures très caractéristiques qu’ils comportaient, on devinait qu’ils étaient restés roulés pendant des siècles.
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La suite n’a pas démenti mes craintes, malheureusement : tu sais sans doute de quelle mission s’est chargé Sem’on, et quel appétit il a manifesté depuis. Il a voulu jouer les régents après le départ du roi, et nos rapports sont devenus plus difficiles. S’il est exact qu’il a toujours été le premier d’entre nous, il est également vrai que cette place lui fut acquise par son immense ambition tout autant que par ses qualités. Jamais il n’a cherché à dissimuler ses origines grossières mais il a par contre beaucoup œuvré pour faire oublier cette ambition qu’il voulait mettre au service du bien. Moi-même, compagnon des temps anciens, j’ai dû me plier maintes fois à ses injonctions lorsque j’ai rédigé mon premier livre. Et, par exemple, le récit que j’y ai fait de cette ultime rencontre se montre très infidèle à ce que fut sa merveilleuse réalité.
D’une rivière vive et transparente comme le cristal, nous avons entrepris, par nos querelles, de faire un fleuve boueux, charriant tant de limon et d’immondices qu’ils pervertissent l’onde et la rendent impénétrable au regard. Il faut un œil dénué d’innocence pour y entrevoir encore la vérité, laquelle est à la fois plus profonde et moins glorieuse que les contes qui se répandent aujourd’hui.
Mon œil a depuis longtemps perdu son innocence, et devant toi je vais parler. J’écrirai ici ce dont je peux témoigner. Ces rouleaux sont le fruit de ma repentance.
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"Mais bon sang, les gars, oubliez donc un peu le caté de votre jeunesse avec monsieur le curé ! Désolée de vous le dire, mais vous y avez surtout appris des conneries !"
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Mais elle était comme tous ces timides, incapables de déployer leur verve dans l’insignifiance d’une discussion ordinaire : contraints de parler, ils en viennent très vite à dire des choses graves, et ils parlent d’eux.
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Écrire l’histoire, poursuivit-elle enfin, c’est comme essayer de raconter un rêve : on se pense capable d’en saisir toute la complexité mouvante, et à chaque mot que l’on met dessus s’accumule un peu de déception, parce que notre fichu cerveau ne peut s’empêcher de simplifier et de réorganiser. A la fin, on n’a fait que raconter une histoire, une de plus…
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