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EAN : 9782226238597
461 pages
Albin Michel (01/02/2012)
3.68/5   19 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Albin Michel - 02/2012)


Après l'immense succès de sexus politicus, Christophe Deloire et Christophe Dubois s'attaquent au théâtre d'ombres qu'est devenue la politique française.

Désormais, celle-ci est dominée par la scène européenne mais aussi par des réseaux aussi invisibles que puissants.

S'appuyant sur des documents secrets et des archives inédites, les auteurs dévoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
ISBN : 9782290059869

Mes bien chères Soeurs, mes bien chers Frères, comme vous le savez peut-être, le vingt-cinq mai 2014, soit dans douze jours très précisément, vous êtes - tout comme moi - appelés à élire nos députés au Parlement européen. Cette élection se fait dans un climat politique et social si particulier que notre cher Yugcib lui-même (et l'événement restera, je l'espère, soigneusement rapporté sur votre agenda personnel par une belle croix noire ou rouge ) nous a adjurés, ici-même, sur Nota Bene, de remplir sans faiblir notre devoir de citoyen responsable et vigilent. Pour vous convaincre de la nécessité de la chose - ou, tout au moins, essayer - j'émerge moi-même de mon "Coin" pour vous rendre compte d'un livre que j'ai reçu et lu il y a quelques mois, pour mon anniversaire. Attention : c'est un livre assez ardu. En outre, il a tout du remède au goût épouvantable mais à l'effet imparable que l'on prend d'habitude dans les crises graves de certaines maladies. Alors, vous êtes prévenus mais, croyez-moi, ce serait dommage de passer à côté. Il faut savoir souffrir pour être un Européen digne de ce nom.

Cinq-cent-deux pages, chez J'ai Lu, bourrées à craquer de détails précis et accablants. On se croirait dans le rapport d'autopsie oh ! combien consternant de la victime d'un meurtre sauvage et cependant froidement prémédité. le problème, c'est que la victime de ce meurtre, c'est notre Europe, celle où nous sommes nés, celle dont on nous parlait jadis dans les salles de classe sous le nom de "Marché Commun" (qu'elle était jeune, alors, et nous aussi ! ), celle où prend racine, si solidement qu'aujourd'hui les plus beaufs d'entre nous commencent à s'en rendre compte, une culture que nos hommes politiques et de pseudo-intellectuels cherchent depuis trop d'années à nous présenter comme honteuse alors qu'elle a enfanté des littératures, des arts, des monuments, des femmes et des hommes d'Etat prestigieux sans oublier entre autres l'invention de l'imprimerie et cet Humanisme sans qui notre vision religieuse et sociale ne serait pas tout à fait la même et qui fait si lourdement défaut à certaines civilisations ...

Le livre de Deloire et Dubois vous convaincra sans peine que les personnes qui détiennent les clefs du pouvoir européen entendent détruire l'Europe que nous aimons, l'Europe qui est la nôtre, l'Europe historique au bénéfice d'un édifice tout simplement hideux, abritant des technocrates sans âmes tout droit sortis du "1984" d'Orwell et ne servant qu'un seul maître par le biais de cette aberration appelée "euro" : le bon vieux Veau d'Or des pays qui vivent de corruption et d'oppression. On appelle ça "l'Union européenne" avec, tout au sommet, orwellienne et maléfique dans son fonctionnement si ce n'est dans l'intention qui présida à sa création, la terrible, la redoutable, l'impitoyable "Commission européenne" dont les membres, rappelons-le, sont nommés par les pays participants et non élus au suffrage démocratique.

Des peuples européens, Français et autres, cette prétendue "Union" se soucie à peu près autant que du plus minuscule insecte qui vit sous la terre. L'idéal même, pour ces gens qu'on ne nommera "dirigeants" qu'avec la plus profonde répugnance, serait qu'il n'y eût pas de peuples en Europe. Surtout pas dans sa partie occidentale, avec ce passé si conflictuel certes, si troublé - quel est le pays qui ne possède pas, dans son Histoire, des pages bien noires ? - mais aussi si riche, si prompt à produire idée sur idée, à penser "social" et "liberté" fût-ce parfois avec trop de naïveté, à aller, qu'on le veuille ou non, vers l'Humain, de façon souvent pataude et encore plus souvent détournée mais pourtant déterminée et avide, toujours, de s'élever, de voir encore et toujours plus loin, dans l'intérêt de tous.

Sur ce mépris absolu de l'Union européenne, "Circus Politicus" est glaçant : on lit une page ou deux, on s'arrête pour reprendre des forces, on repart et à nouveau, l'étape, à bout de souffle, en se disant : "Est-ce possible ? ... Comment les choses ont-elles pu en arriver là ? ..." Une lecture éprouvante où vous apprendrez par exemple que :

- sous le haut patronage de Mme Merkel et de M. Sarkozy (oui, ça s'arrête avant la présidence Hollande mais ne vous inquiétez pas, Flamby n'est pas oublié, je rassure ses fans éventuels ), on envisagea de priver de son droit de vote au Conseil européen tout pays-membre ayant enfreint le Pacte de Stabilité et de Croissance, destiné en gros à limiter les dettes des pays de l'"Union". "... Cette proposition," nous disent les auteurs, "consiste à placer l'Etat "défaillant" sous la tutelle et l'autorité des autres pays membres. Jusqu'à présent, l'Europe était organisée autour d'Etats "libres et consentants", comme des adultes engageant une relation. Envisager qu'un pays - et sa population - puisse dépendre du bon vouloir des autres Etats européens, non pas accepter un transfert de souveraineté mais être forcé de renoncer à sa souveraineté elle-même, est une originalité dans un système prétendument démocratique. (p. 21-22)" ;

- que, "fait étrange, un des deux vice-présidents de l'IASB [pour International Accounting Standards Boards, groupe indépendant de quinze experts qui établissent des normes comptables utilisables dans le monde entier et auquel, sans référendum ni débat public, l'"Union européenne" a confié certaines tâches], Robert Glauber, est un ancien sous-secrétaire d'Etat américain au Trésor, alors même que les décisions de l'IASB s'appliquent au monde entier ou presque ... sauf aux Etats-Unis ! Mais n'être pas concernée n'empêche nullement la puissance dominante de placer ses pions et d'imposer ses règles à autrui (p. 108-110)" ;

- et que, "l'[IASB] a beau être basée dans l'une des capitales européennes, elle est déclarée dans le Delaware [= Etat qui fait bénéficier les sociétés d'une fiscalité si avantageuse qu'on peut évoquer l'expression "paradis fiscal" pour le définir], sur la côte est des Etats-Unis. A pousser encore plus loin l'enquête, on s'aperçoit que les Etats-Unis ne consacrent pas seulement leur énergie à l'IASB-IFRS mais aussi un peu d'argent. Ainsi, sur un budget d'un peu plus de 16 millions de livres sterling, ils contribuent pour un montant de deux millions, tandis que la Grande-Bretagne ne met au pot que moitié moins. le ministère français des Finances a accordé 860 000 livres en 2010 et la Banque centrale européenne, avec 30 000 livres, donne exactement soixante fois moins que l'enveloppe américaine. (...) Nos entreprises, sans que nous nous en soyons aperçus, sont passées sous la tutelle d'un ministère appelé IASB. (p. 110-111)."

Vous êtes saisis ? Vous croyez que j'affabule ? Vous en redemandez, pour voir et vous faire votre idée personnelle ? Excellente initiative : lisez "Circus Politicus" de Christophe Deloire & Christophe Dubois ... Et ne vous avouez pas vaincus : allez voter le 25 mai pour une liste souverainiste. Il nous faut reconquérir l'Europe - elle est à nous et à nos ancêtres qui la forgèrent. Et à nous seuls. ;o)
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En principe je ne lis pas ou peu de ces livres de journalistes sur l'actualité politique qui envahissent les rayons des libraires vigoureusement soutenus pas le battage médiatique de la confrérie. C'est au hasard d'une brocante que j'ai trouvé celui-ci au prix non prohibitif de 1 eu et je me suis souvenu d'un article élogieux de Todd sur cet ouvrage. Il s'agit pour les auteurs de lever le voile sur les arrières-cours de la scène politique. En cours chapitre ils dressent un panorama assez inquiétant de la "décadence démocratique" qui frappe notre époque. Les chapitres les plus intéressants concernent les institutions européennes . Globalement les constats de 2012 restent valables en 2021 même si certains des "artistes" sont passés dans les poubelles de l'histoire ou ,plus souvent ,dans les bureaux dorés des multinationales.
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Il y a quelques années j'ai lu Circus Politicus, assez curieuse de découvre les petites histoires, les tractations politiques.
En résumé on découvre ce qu'on sait déjà, que certains (beaucoup?) de politiques se prennent pour de grands hommes!!

J'ai voulu poursuivre avec Sexus Politicus qui est resté dans ma pal bien longtemps, et aurait peut-être bien fait d'y rester. C'est un peu daté mais ça ce n'est pas la faute des auteurs si j'ai attendu aussi longtemps pour le lire.

En revanche j'ai trouvé ça brouillon, allez tiens une anecdote sur lui, et tiens pourquoi pas sur lui. Je n'ai pas trouvé ça ni clair ni fluide, de plus je ne dois pas avoir les codes, souvent on se demande de qui ou quoi on parle!

Et comme en plus je ne suis pas une lectrice Gala ou Voici, évidemment que ça n'a pas été mon truc, à quoi s'attendre avec tel titre!
Bref, j'ai bien failli abandonner et j'aurais surement dû…
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Circus Politicus, essai ambitieux, entend décrire les dérives de nos démocraties actuelles, en ce que la parole des peuples (le "vox populi, vox dei") est très souvent (trop souvent selon les auteurs) considéré par nos dirigeants comme un obstacle à des décisions qui semblent s'imposer. Ces décisions sont liées à de bonnes intentions (une meilleure gouvernance) et à d'autres moins avouables (l'idéologie libérale). le "circus politicus" est cet univers public et politique fait de faux-semblants, d'apparences, de langues de bois, de discours trompeurs (pour ne pas dire mensongers), de non-dits et surtout de décisions secrètes imposées à tous.
Un des chapitres du livre s'intitule "ministères du monde". Derrière ce terme se cachent des organisations officielles et d'autres officieuses : conseils européens, BCI, agences de notation, organisation mondiale Bilderberg, lobbys internationaux, etc. Pour être honnête, cette première partie gêne aux entournures en ce qu'elle semble faire la part belle à une sorte de complot mondial.
Mais là où l'essai s'avère passionnant est son patient descriptif des institutions européennes. C'est la deuxième partie du livre, la plus volumineuse mais aussi la plus intéressante. Parlement, commission, conseil et autres organismes européens sont passés au crible, pour le meilleur et surtout pour le pire. Les auteurs ne sont pas tendres envers les conseils européens où se décident les grandes décisions à l'échelle du continent : les chefs d'Etat se montrent sous leur plus mauvais jour, d'autant plus que les débats y sont savamment cachés.
On aurait pourtant tort de classer ce livre parmi les critiques des institutions européennes. Deloire et Dubois pointent au contraire du doigt la mesquinerie de l'ensemble de la classe politique française. En privilégiant les élections nationales tout en snobant des institutions aussi importantes que ne l'est, par exemple, le Parlement européen, la plupart des politiques français (mais aussi les énarques et futurs dirigeants) passent à côté de l'Histoire et des décisions les plus capitales pour les citoyens européens. Et, avec toutes ses imperfections, les organismes européens montrent, à la fin de cet essai, une image finalement beaucoup plus reluisante que nombre d'institutions françaises.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Autopsie de l'Union Européenne
Attention c'est du lourd! Un bouquin très complet sur le fonctionnement de l'Europe, sur les différents cercles de pouvoirs et d'influences existants dans le monde. Ce livre m'a demandé un mois pour le lire car il m'a fallu faire des pauses (lecture d'autres livres) afin de digérer et assimiler les informations d'une telle densité. Un bémol sur la partie "La superclasse invisible" où on se perd dans cette multitude de noms. Un glossaire ou lexique aurait été appréciable pour le lecteur que je suis.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... Est-il certain que les citoyens européens acceptent que le pouvoir budgétaire soit retiré à leurs Parlements nationaux ? En septembre 2010, les ministre des Finances de l'Union ont déjà adopté le principe du semestre européen qui prévoit une surveillance des budgets, agrémentée d'avis donnés par le Conseil. Mais qui ne prévoit pas, au nom de la lutte contre la crise, une abdication des élus ! Si désormais une instance "indépendante" devait statuer, auprès de qui les citoyens devraient-ils se plaindre s'ils sont mécontents ?


En décembre 2011, les Etats céderont finalement une partie de leur souveraineté économique. Un "progrès démocratique incontestable", selon les termes de Nicolas Sarkozy ? La formule est osée : il faudra juger sur pièces les traités qui organiseront cette nouvelle avancée vers ce que l'on appelle le "fédéralisme." Parmi les élites françaises et européennes, de plus en plus de responsables pensent que les marchés n'ont pas tort : ce qui pose un problème, c'est la politique, le débat public. Mieux vaut des décideurs compétents que des électeurs inconscients.


Ancien commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence, le professeur italien Mario Monti est nommé, en novembre 2011, président du Conseil de son pays. Conseiller à l'international de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs depuis 2005, président de la section Europe d'une mystérieuse organisation, la Trilatérale, Monti est l'une des personnalités les plus écoutées du continent. Avant même son accession au pouvoir, sa réputation fait de lui l'un des rares hommes politiques d'Italie à être doté du sens de l'Etat. Président de l'Université Bocconi de Milan, cet homme austère est loué pour sa probité. Pas le genre à parler à la légère. A la fin de l'hiver 2007, le professeur Monti s'exprime devant un parterre invité par la délégation du Sénat français pour la planification. Lors d'un débat avec des économistes, l'Italien va développer, lui aussi, une étrange conception du pouvoir moderne :

Ma passion pour l'Europe, éloignée des contraintes électorales, tient à son rôle d'alliée des générations futures.

Que signifie cette expression : l'Europe "éloignée des contraintes électorales" ? Peut-elle s'appliquer à une démocratie ? Le propos du futur chef du gouvernement italien a troublé un professeur de sciences économiques et sociales au lycée, qui interpelle l'orateur :

- L'Europe possède un gouvernement procédant par règles budgétaires, monétaires, concurrentielles. Il n'existe donc plus de choix démocratique en matière de politique publique, s'offusque le professeur dans l'assistance. Or Mario Monti indique que l'Europe est garante des générations futures indépendamment des choix de population. Je ne comprends pas comment ce vide démocratique n'est pas problématique en Europe. ... [...]
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[...] ... [Dominique Strauss-Kahn] entend dégager des idées pour relancer la croissance sur notre continent. Le socialiste regrette que les citoyens européens dans leur ensemble ne soient pas à la hauteur de leur potentiel économique. Il invoque une raison principale : le choix conscient de travailler moins longtemps.

Il n'y a rien de problématique en soi ; après tout, le bonheur ne procède pas simplement du revenu. Mais il y a une face noire, ajoute l'ancien ministre de Lionel Jospin.

Le chômage. La faiblesse du taux d'activité. Comment y remédier ? Le directeur général du FMI [= c'était avant le scandale new-yorkais, doit-on le préciser ? ] évoque la consolidation du système financier, la création d'un "marché unique du travail" pour les travailleurs, mais soudain, il va beaucoup plus loin :

- La solution la plus ambitieuse, largement discutée dans la littérature académique, serait de créer une autorité budgétaire centralisée, aussi indépendante politiquement que la Banque Centrale Européenne (BCE).

Dans la salle de l'ancien Opéra de Francfort, personne ne se lève pour protester contre les propos de DSK. Le candidat putatif à l'élection présidentielle française, l'homme dont les médias se plaisent à vanter le talent, l'oracle sur qui l'on compte pour redresser la France si ce n'est le continent, vient pourtant de défendre une solution provocante pour l'Europe. Alors même que le vote du budget a toujours été l'un des exercices démocratiques majeurs, il serait "ambitieux" de le confier à un "gouvernement économique" responsable devant personne et surtout pas devant le peuple. La langue du socialiste a-t-elle fourché ? Pas du tout, puisqu'il précise :

- L'autorité fixerait les orientations budgétaires de chaque pays membre et allouerait les ressources provenant du budget central pour mieux atteindre le double objectif de stabilité et de croissance.

Le contrôle de la discipline budgétaire, prévue dans le cadre des Etats, serait retiré au Conseil européen pour être confié à la Commission. Celle-ci est le bras armé de l'Europe mais un bras dont la légitimité démocratique a toujours été mise en doute. (1)

(1) : la Commission européenne, son nom exact, représente l'intérêt commun à tous les Etats membres. C'est une sorte de gouvernement en charge de l'application des traités. Elle tire également son pouvoir de son monopole d'initiative. Tous les textes européens à caractère législatif doivent être proposés par elle. Le Parlement européen n'en a pas le droit - ce qui réduit largement ses prérogatives - mais il possède un pouvoir de censure et peut obliger la Commission à démissionner. Cette dernière comprend vingt-sept commissaires (un par Etat membre) et est actuellement présidée par le Portugais José-Manuel Barroso. ... [...]
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[...] ... L'enseignant paraît incrédule face aux propos du grand professeur d'université. Ce dernier, qui a passé une dizaine d'années en tout à la Commission [européenne], réagit :

- Il existe effectivement des règles sur le budget, la monnaie, la concurrence en Europe, tente de justifier Mario Monti. Elles ne contredisent cependant pas la démocratie. Elles ont été introduites par des gouvernements souverains délibérant selon la règle de l'unanimité politique.

Peu à peu, pour paraphraser une formule de l'économiste Jean-Paul Fitoussi, le choix a été remplacé par la règle. En vertu de cette évolution, la démocratie n'est plus définie par le vote mais par le respect des règles. Or les peuples ne sont pas informés des règles qu'on leur fait adopter peu à peu. A quoi sert-il de voter si nous élisons des gens dont la fonction consistera à appliquer des règles édictées une fois pour toutes ?

- Cette démocratie est certes moins en prise avec les aléas de l'humeur de l'électorat, mais elle est bien réelle, poursuit Monti.

Longtemps, on a parlé de "déficit démocratique". L'expression aurait même été reconnue par les plus hautes instance européennes, puisqu'elle figurait dans la première version de la déclaration finale du sommet de Laeken, en décembre 2001, par laquelle les chefs d'Etat et le gouvernement de l'Union [européenne] convoquèrent une réunion à grand spectacle qui prit le nom de "Convention sur l'Avenir de l'Union Européenne." On choisit Valéry Giscard d'Estaing pour la présider. Mais le "despotisme éclairé", qui était autrefois considéré comme un défaut à corriger ou une étape inévitable dans un long processus, semble devenu un but en soi. Une seule question : qui a été consulté pour prendre une telle orientation ? Et est-on forcé d'accepter ce recul au nom de la lutte - nécessaire, au demeurant - contre les déficits ? .... [...]
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