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4,17

sur 526 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:

Cette lettre, FEU, doit rester encore un peu secrète. Parce que quand tu viendras, -et c'est certain que Viendra le temps du feu-, je le sais, tu feras tout disparaître. Tu emporteras, tout avec toi: l'heure, l'utopie, le printemps, les mots, la chronique…Voilà, pourquoi, j'aimerai attendre un peu, même si il ne reste guère de temps…

Je me rappelle ta chaleur. Je me rappelle ces femmes qui venaient auprès de toi, FEU. Il y avait Eve, Louise, Rosa, Grâce, l'enfant…Raphaël, également. Il y avait leurs mots, leurs espérances, leurs pleurs, qui flottaient, tels des fantômes autour de moi, de Toi, de nous. Chaque matin qui passe, me rappelle que l'avenir est plus compromis que la veille, plus difficile aussi. Dans ce monde ou dans l'autre…Et pourtant, j'aimerai m'arrêter pour un hommage sincère à cette communauté de femmes. Elles ont travaillé d'arrache-pied à édifier un espoir de sororité qui mérite lumière et reconnaissance. Qui mériterait que celui-ci traverse les frontières, les murs, les mémoires, l'indicible. Il faudrait que leurs douleurs arrivent jusqu'aux Autres, jusqu'à vous autres, jusqu'à laisser une trace indélébile. Que cet espoir soit chaleur, résistance, puissance, comme toi, FEU.

Tout comme Elles, j'ai le désir. le désir d'écrire, de lire, d'aimer. le désir de transmettre amour, tendresse, valeurs, à mes Soeurs. Je sais que tu es là, feu, sous la chair, dévorant, réconfortant, fertile, résistant. J'ai lu à travers leurs écrits, le refus de se soumettre, de procréer, d'agir contre leurs volontés. C'était fort, incandescent, puissant. Ce régime totalitaire qui les restreint, est une horreur. Il est si intemporel, si contemporain, si archaïque, qu'il peut se glisser, partout à l'insu ou à la vue de touxtes, c'est pour cela que certain.e.s prient, écrivent, luttent, résistent, pour que quand Viendra le temps, iel.les soi.ent prêt.es…Et alors, cette lettre pourra s'enflammer, avec…Là, je serai Joie…

C'est le matin. J'espère juste que ce ne sera pas le dernier. Pour que vienne un autre monde possible, il faut des poètes et des visionnaires comme Wendy. Des personnes capables d'écrire des histoires aussi, percutantes, embrasées, furieuses, sublimes. Des pages d'amour, de combats, d'émancipations, de libertés. Des vibrations qui restent, qui résistent au temps, qui enflamment nos corps et nos esprits. Des instants précieux de souvenirs revisités, de souffrances partagées, de résiliences solidaires. J'aimerai que tout s'embrase, quand Viendra le temps du feu, comme en effet-miroir, à mon coup de coeur super-mega-giga-extra-exponentiel, que j'ai pu ressentir avec cette lecture!

Cette lettre, ne pourra pas être gravée, dans la pierre, mais pourvu, qu'elle égratigne la montagne! Cette lettre, c'est une déclaration enflammée, sincère, et potentiellement FEUx de joies, qui, j'espère arrivera jusqu'à vous. Maintenant, j'attends. Je rassemble les morceaux de mon être, l'air et les mots doux, la pluie et les caresses, la poésie et les nuits d'écriture. J'attends que tu viennes, FEU, car c'est certain, Viendra le temps du feu, et enfin, la liberté, je le sais, prendra son envol, nous mènera vers des terres plus accueillantes…

Bien à toi,

Stelphique.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Immense coup de coeur pour ce roman de Wendy Delorme !
Si contemporain, à en frémir, si proche, à en sourire. Bouleversant.
Ce roman doit être une rencontre, un croisement, une bifurcation, une reconnaissance, une source, un ressourcement, un refuge, une fugue. Un Roman signal.
Peut-être verrez vous, apprendrez vous, vous souviendrez-vous.
Peut être, comme moi, dans les rues, dans les supermarchés, sur des quais de gare, peut être chercherez vous des visages reconnus. Eve, Louise,Paul, Rosa, Raphaël, Louis, Paul, ou bien Grâce...
L'écriture de Wendy Delorme a cette force incroyable : elle donne vie.
Je ne doute pas qu'ielles existent, parmi les Autres. Je crois en la survie d'une force vitale qui échappe, et échappera toujours à la férocité d'un « monde » qui nous condamne.
C'est un espoir, une richesse pour notre humanité. Prenons soin de nous. Gardons espoir.
Il s'agit de mémoire. de qui nous étions, qui nous deviendrons, qui nous sommes toujours.
En chacun.e.s d'entre nous. L'écriture est là. Les voix, les corps, les souffles de Vie, les révoltes, les colères, les silences, les résistances, les choix, les renoncements. L'amour, et l'espoir.
La survivance, une danse de lucioles, gardiennes du Feu.
L'écriture, la langue, les livres, le partage, le soin, la bienveillance. Ce commun, ce commun fragile et sauvage, hors du champs de la barbarie, du fascisme, hors du champs de la destruction.
Roman incroyable, ensemencé d'âmes venues de passé, de toutes les graines futures que nous portons en nous, malgré tout, quelque soit la noirceur des nuages qui obscurcie les cieux.
Je garde ce livre en mémoire. Une chanson douce, un poème partagé, un regard échangé.
Merci à Wendy Delorme pour ce livre. Pour les rives de ce fleuve, pour le Feu qui nous réchauffe, nous éclaire.
Merco à Paul B. Préciado, à Monique Wittig, à Rilke, à tant d'autres, à toutes celle.ux ( connu.es, inconnu.es, oubli.és, résistant.es, combattant.es…. ) qui depuis toujours prennent soin de notre Feu.

Astrid Shriqui Garain
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Futur (proche) post-apocalyptique
Les actions humaines - autant que l'inaction politique - a entrainé un changement climatique rapide et dramatique, ce qu'il reste de la planète est soit désertique soit empoisonné. Les nations survivantes n'ont pas résisté à la tentation du repli totalitaire, enfermant les populations dans des cités murées, liberticides et acculturées.
Tournant le dos à la résignation et malgré les risques mortels qu'ils et elles courent, des résistances naissent et se développent: une sororité hors les murs survit dans la nature et accueille les migrants, des femmes déterminées à ne pas faire d'enfant pour ne pas nourrir le système, des hommes fuyant ou des gens organisant l'extinction de la cité… parce que nécessairement viendra le temps du feu
Roman dystopique qui reprend les thèmes de 1984, Farenheit est la servante écarlate, en ajoutant beaucoup de références contemporaines (Paul Preciado, notamment), on ne peut cependant le réduire à un amalgame d'influences. Par la narration chorale, l'autrice (que je ne connais pas mais que je viens de noter dans ma liste des autrices à suivre) donne à ses personnages une dimension humaine incroyablement vivante et réelle, tout en restant poétique.
Parce que la Révolution peut également passer par là.
Un roman incontournable aujourd'hui.
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Le climat va mal, la terre va mal, la population souffre de la négligence des gouvernements face aux question liées à l'environnement. Maintenant, il est trop tard. Il faut essayer de survivre. Alors les frontières se ferment. La population est parquée. Tu ne peux en sortir si tu es une femme. Tu peux sortir mais tu ne pourras jamais revenir pour ta famille si tu es un homme. de toute façon, on dit qu'on ne survit pas à l'extérieur. Qu'il n'y a plus rien. Mais jamais personne n'est revenu pour en attester. Faut-il en conclure que c'est la vérité? Ou juste que la sécurité intérieure tire à vue?

Louise et Raphaël sont nés à l'intérieur. Ils approchent des 25 ans et n'ont toujours pas procréé. Enfin, on dit "contribuer" aujourd'hui car il faut repeupler le monde afin que notre espèce ne s'éteignent pas. Bien qu'ils s'aiment d'un amour inconditionnel, ils ne veulent ni l'un ni l'autre avoir d'enfant. Car leurs parents ont connu le monde d'avant. Celui où les jeunes se battaient pour le climat et où tout a dérapé. Ils rêvent tous deux d'un monde à nouveau libre. D'un monde où on ne détruirait pas les minorité et où on ne serait pas obligé de se conformer pour survivre, où on ne serait entravé par des chaînes militaires pour notre "sécurité" à coup de couvre feu, de suivi médicaux, de destruction des livres du monde d'avant pour n'avoir que des romans qui correspondent au monde d'après et de frontières sous haute sécurité.

Comment se faire entendre quand on fait partie d'une minorité?

Eve, Rosa et Grâce sont soeurs. Des soeurs de coeur qui se sont trouvées après avoir fui le monde de la dictature. Elles ont habité dans la forêt, en vivant de ce que la nature avait à offrir. Grâce à vu ce que l'ont a fait aux jeunes qui se battaient pour la climat, elle y était. Rosa a vu son village se faire envahir et changer avec l'arrivée des colons des villes. Eve a refusé la domination du patriarcat. Toutes se sont trouvées et ont vécu plus ou moins longtemps ensemble jusqu'à ce qu'on ne les tolère plus. Jusqu'à ce que le gouvernement décide qu'il voulait leur terre. Alors elles ont fui de nouveau. Chacune fera part de son vécu.

Comment exister quand on appartient à une minorité?

La route de chacun sera amené à se croiser. Ils auront le choix de fuir ou de se rencontrer. de se battre ou de s'abandonner. de se lever ou de se terrer. Leur existence, leurs choix.

Comment se trouver quand on appartient à une minorité?

Wendy Delorme a réuni plusieurs questions dans un roman chorale qui donne de la voix aux minorités, à celleux qui ont peur de ne plus exister par un trop plein de contrôle, à celleux qui refusent de perdre leur identité et leurs convictions, à l'humain dans toute sa complexité. le monde n'est ni blanc ni noir, il doit être composé d'une infinité de couleurs pour survivre, être capable de se remettre en question pour avancer, se confronter aux contraintes pour rester humble.

Un roman coup de coeur qui n'est pas sans rappeler la servante écarlate par certains aspects, 1984 paraît-il (que je n'ai pas lu), Fahrenheit 451 avec toute la question de la culture et du contrôle des esprits. le tout lié à des événements d'actualité. Et des références, vous en trouverez beaucoup.
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« […] écrire c'est aussi traduire l'expérience de nos corps en ce monde, quand les chairs sont muettes, que la conscience n'est plus. Remanier le langage, réinventer les mots, les rendre caressants, les faire se reproduire, et puis donner naissance à d'autres mondes possibles. Notre histoire nous survit, pourvu qu'elle soit écrit, pourvu qu'on puisse la lire. »
Les mots incandescents et poétiques de Wendy Delorme ont cette puissance : celle de donner à voir ce que notre monde pourrait devenir. Elle fait un petit (si petit) pas de côté et surgit devant nos yeux effarés une société autoritaire, née de la répression du soulèvement de la jeunesse face au dérèglement climatique (la Grande disparition), qui se construit autour d'un « Pacte national » qui régule, empêche, interdit et contraint. Les corps, les coeurs, les livres.
Mais des femmes, des hommes tentent malgré tout de dire, de lutter, d'exister et de se libérer. de l'autre côté du fleuve, à la marge du cauchemar, il y a cette communauté de femmes, Eve, Grâce, Rosa et les autres. Si on massacre celles qui osent l'amour et la sororité, que reste-t-il ?
Le feu, voilà ce qu'il reste. le feu, les mots, la tendresse. Oui, Wendy Delorme enflamme les désirs, réveille les consciences, donne corps à notre récit. Elle tisse avec une intelligence implacable les textes qui comptent ("Les guerrières" de Monique Wittig, Sarah Waters, Paul Preciado et bien d'autres), les références à Atwood ou Bradbury, avec l'urgence de notre présent, et c'est explosif, plein d'espoir.

Une dystopie éco-féministe oui, mais surtout le roman d'une voix unique ❤️
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Il y a trente ans, le monde qui nous est narré, a subi un important tournant lié au changement climatique. de nombreuses pertes humaines sont alors à déplorer suite aux catastrophes naturelles, et les survivants, des réfugiés climatiques, sont de plus en plus nombreux. A cette même période, le pays où se déroule le roman ( La France ?), vote le Pacte National. Son objectif : repeupler le territoire. Pour ce faire, les habitants doivent s'organiser par paire, et engendrer le plus de descendance possible c'est le « Grand Repeuplement ». Si à 25 ans vous avez le « malheur » de ne pas avoir eu d'enfants, commence alors pour vous toute une série d'examens qui peuvent conclure à un changement de conjoint.e sans avoir votre mot à dire.

Depuis le Pacte, les frontières sont fermées, les libertés individuelles diminuées, la presse est contrôlée par l'Etat et devient la voix de la propagande, et les livres du monde « d'avant » sont prohibés. Mais ceci n'est qu'un échantillon de ce monde du futur (proche) créé par Wendy Delorme. Rien de très réjouissant me direz-vous, surtout avec la période actuelle que nous vivons et pourtant qu'est-ce que j'ai aimé ce roman !

Non loin de la ville, il existe une communauté de résistantes. Des « soeurs » dont on découvre l'histoire petit à petit, qui ont su créer un véritable cocon, un univers utopique, pour toutes celles qui veulent fuir cette société fasciste. Un groupe toléré depuis trente ans, mais qui voit leur sécurité mise à mal depuis quelque temps... Parmi elles, il y a Eve, Rosa, Grâce, des femmes qui ont chacune une voix dans le récit. Mais cette résistance existe également au coeur de l'Etat. Nous faisons la connaissance du couple Louise-Raphaël. Louise qui est mascotte d'un centre commercial le jour et danseuse monnayant ses charmes la nuit. Raphael, quant à lui, passe la soirée avec des hommes. Une « paire » qui doit préserver les apparences d'autant que leurs 25 ans viennent de sonner…

Viendra le temps du feu est donc une dystopie écologique abordant les thèmes de la résistance, de la survie, de l'amour, de l'identité et du féminisme. Un roman polyphonique, porté par des personnages queer, dont la ressemblance avec La Servante Écarlate n'est pas fortuite !
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Allumer le brasier et danser autour des cendres.

Pages cornées, couverture gondolée, à croire qu'une montage est tombée sur ce livre, qu'il a traversé une rivière – une frontière.
À moins que ce soit moi.

Une crise climatique et une Jeunesse pour le Climat qu'on ignore ou méprise. Des pays qu'on bombarde mais dont on refuse ensuite les réfugiés. Des livres et mots qu'on interdit ou remplace.
Des manifestations et alternatives réprimées dans la violence. Une cathédrale qui brûle. Être jugé·e et rétribué·e suivant ce que l'on apporte au système en place. Des scissions de classes.
Des injonctions et pressions sociétales à procréer pour lutter face à la chute démographique. Un repli sur soi, identitaire et autoritaire. Fermer les frontières, fermer la ville, fermer les portes et les coeurs.
Ça vous rappelle quelque chose ?

L'univers dystopique du livre est d'autant plus effrayant que le pas de côté, le pas en avant, est infime. C'est ici. C'est demain. On le (re)connaît déjà.
On capte chaque référence, chaque clin d'oeil, et c'est autant de coups de poing en plein ventre tant cette étape suivante est vraisemblable.

Et au milieu de tout ça, ou à la périphérie quand c'est possible – jamais totalement, jamais bien longtemps –, des vies, des éclats, des alternatives, des feux éteints. Des étincelles qui ne demandent qu'à prendre.
Ève Louise Grâce Raphaël l'enfant et Rosa.
Roman choral – roman coeur-râle, iels se racontent, se dévoilent. Leur double vie. Entre passé et présent. Jour et nuit. Présent et futur. Secret-vérité et apparences.

Des mots intimes et viscéraux. Des mots qui sont le feu qui anime les coeurs, l'incendie qui révolte les corps. Qui appellent à la sororité, au contact de la chair, de ses soeurs et frères, de ses adelphes, ses amant·e·s...

Car uni·e·s, le feu prendra.
Il grondera et grandira.
Ce feu sera beau.

Un roman terrible et puissant.
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Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu un roman tel que celui de Wendy Delorme. Tout m'a happée progressivement et par surprise. Les femmes omniprésentes. La douceur. La violence. La simplicité. La complexité. Roman choral inscrit dans un futur proche, et inspiré d'un présent qui depuis des années envoie des signes précurseurs de ce qui pourrait advenir. Les migrations climatiques. le repli sur soi pour sauvegarder, s'approprier plutôt en exclusivité les moyens de survie. Les résistances de celles qui refusent d'accepter le rôle qu'on leur assigne. L'invention d'autres formes de (sur-)vivre ensemble, à la marge. Les frontières qui excluent, les interdits pour éviter de nourrir des révoltes, et ceux qui, malgré tout, en clandestinité, s'aiment, lisent, imaginent d'autres possibles.
C'est tout à fait étonnant. Les voix d'Eve et de son enfant, de Louise, de Grâce, Raphaël, Rosa, je penses que j'aurai envie de les entendre à nouveau, de les relire, pour me nourrir encore de leur force et de leur singularité.
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Énorme coup de coeur pour ce roman choral. Dystopie qui ressemble à s'y méprendre au chemin que prend notre société actuellement, les résonances sont glaçantes. Condition de la femme, écologie, totalitarisme, violence institutionnelle. Tout y est. L'écriture est magnifique, on parle d'amour, de courage, de résilience, de rébellion. Beaucoup de douleur mais la lutte perdure et elle vient des minorités, de ceux qu'on cherche à étouffer, à faire disparaître, c'est un appel à l'adelphité plus qu'à la sororité, un appel à la liberté, à un retour à une humanité centrée sur l'entraide, le partage, une connexion à la nature. C'est beau et puissant. C'est un livre à partager et offrir.
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Notre planète n'est plus d'une succession de terres sèches, d'eaux acides, ou de pluies torrentielles. Bienvenue dans le futur. 

Mais il existe une enclave bien protégée, aux frontières fermées. 

Car l'égoïsme des puissants se moque des souffrances des autres. 

Dans cette zone, le couple hétérosexuel est obligatoire tout comme la procréation. 

Une société soit-disant idéale, où chacun reçoit sa contribution, où aucune vague ne doit être faite. Où les livres sont vendus au kilo, simple retranscription des films télévisés. 

Pourtant une communauté de femmes a réussi à survivre, une sororité spartiate mais synonyme de liberté. Où les femmes perdues peuvent se réfugier. 

Mais ça, c'était le massacre, car rien ne dérange plus l'autoritarisme qu'un îlot de liberté. 

Mais la liberté, la différence ne rendent jamais les armes. Ainsi que nous le démontre ce magnifique roman chorale.

Ce livre m'a bouleversée. Wendy Delorme réussit à évoquer une multitude de thèmes qui résonnent avec notre temps : réchauffement climatique, féminisme, littérature, homosexualité, maternité…la liste est encore longue mais je m'arrête là. 

Autant de sujets liés par la domination économique, sociale ou sexuelle. L'autrice démonte nos faiblesses et nos hypocrisies, nos compromissions pour une réalité plus facile. Car oui, cette dystopie parle de nous et d'un temps qui ne parait pas si lointain. 

Ce roman est une vraie réussite, un point de départ à la réflexion sans jamais mettre de côté ses personnages, tous attachants et si réels. 

Un roman que j'espère vous avoir donné envie de découvrir.
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