Les rizières de la souffrance : Combattants français en Indochine, 1945-1954

Un ouvrage intéressant sur cette partie de l'histoire coloniale de la France qui a, apparemment, uniquement marqué la mémoire de ceux qui l'ont vécue les armes à la main.

Une page d'histoire tapie dans l'ombre et qui ne ressort que rarement sur la place publique depuis les années 60. ET pourtant.... pourtant des hommes extraordinaires ont versé leur sang, ont souffert, pour ce morceau d'Empire que la métropole regardait de loin. Pourtant l'héroïsme a marqué cette guerre perdue d'avance sous la direction d'officiers généraux totalement déconnectés des réalités du terrain. A part le maréchal de LATTRE et le général SALAN.

Une fois encore certains soldats ont choisi la voie de l'honneur alors que d'autres, comme M. BOUDAREL, choisissaient celle du déshonneur.

J'ai adoré ces voix de la souffrance de nos soldats. Pleines d'humanité. J'ai moins aimé certains récits de l'auteur parfois un peu trop scolaires et déshumanisés. Quelques pages sont également un peu itératives.

Dans l'ensemble, j'ai aimé cet ouvrage même si j'en ai préféré beaucoup d'autreds sur le sujet.

Ce livre n'en est pas réellement un. C'est avant tout une compilation, un florilège de textes recueillis par ci et par là soit dans d'autres ouvrages soit dans des textes divers et variés soit par témoignages d'auteurs. Entendons nous bien, ce n'est pas que le texte soit mauvais ou mal écrit, c'est qu'il fait "rechauffé". Qualité : de nombreux extraits sont parmis les meilleurs de leurs auteurs (en même temps, tant qu'à choisir autant prendre la crème : exemple le témoignage du Colonel Langlais chef des paras de Dien Bien Phu) ) Défaut : chronologie hasardeuse (Na San avant la RC4), episodes traitéss à le va vite et autres très detaiĺles, épisode Boudarel certes important mais pas à ce point là, ... des fois on a vraiment envie de sauter des pages.
En conclusion lecture possible mais pas indispensable. Par contre vaut réellement le coup de se plonger dedans pour sa bibliographie et pour ainsi aller au bout des ouvrages complets cités. Finalement, sans regret, je ne l'ai pas conservé.