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si on était méchants ( pas notre genre ) on dirait que C' est pour ton bien., ce n' est pas pour le bien du lecteur..
Les trois premiers chapitres laisse penser à un récit sur les violences conjugales, c' est plutôt bien mené...Et puis patatras...Ça part dans un polar avec séquestration ou le romancier utilise de grosses ficelles pour manipuler artificiellement le lecteur,
et le dénouement apparait un peu ridicule et on oublierait presque le problème de l' épouse maltraitée du début du roman ... quel dommage...
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Quand Camille prend son premier coup de poing en pleine figure, elle ne parvient pas à y croire. Impossible que son mari, le père du bébé qu'elle porte, se montre aussi brutal. Et pourtant... Cet épisode n'est qu'un prélude à une longue suite de malheurs : insultes, coups, brimades, absence lors de l'échographie. Camille décide de fuir cet enfer. La voilà dans un hôtel miteux et sa carte de banque est bloquée. Pas de panique. Elle va aller tirer un peu d'argent au distributeur le plus proche. Malheureusement, elle a laissé en gage tout ce qu'elle possède, on l'arrête pour vagabondage et elle retombe dans les griffes de son tortionnaire.
Désespérée, elle tente à nouveau de s'échapper. C'est alors qu'elle est kidnappée et séquestrée dans d'atroces conditions.
Le roman commence fort : ce texte à la deuxième personne du pluriel, est-ce à nous qu'il s'adresse ? Peut-être, car, parmi nous, certaines pourraient être victimes de tels sévices. L'interlocutrice n'est pas nommée. Et nous, nous assistons, impuissants, à une scène d'une rare violence : « Vous êtes là, assise sur le sol, le dos au mur, et vous ressentez la douleur lancinante qui part de votre joue et qui remonte jusqu'à votre oreille. C'est là qu'il vous frappée. Avec son poing. »
Ce n'est qu'un début . La protagoniste est en état de sidération. Elle ne mesure pas vraiment la gravité de ce qui s'est produit. Elle nie la réalité : « Vous n'êtes pas une femme battue. Bien évidemment. Les femmes battues (…) ont le visage tuméfié, les cheveux gras, le teint gris. » La pauvre a mis le doigt dans un engrenage qui va la broyer. « Vous tombez à la renverse et il s'en faut de peu que votre tête aille cogner la table de la cuisine (…) il vous prend par le cou et il se met à serrer et à vous secouer en disant : "Mais ta gueule Nom de Dieu, ta gueule, ferme-la, espèce de conne." »
L'atmosphère change au chapitre suivant, puisque nous faisons la connaissance de Camille, enceinte, heureuse. A peine une demi-page. Cette loque ensanglantée, c'est elle, Camille. Cette brute inhumaine, c'est Pierre, l'homme qu'elle aime, car, jusqu'à la fin du livre, c'est ainsi qu'elle le désigne : « l'homme que j'aimais ».
L'histoire nous décrit une femme qui, comme le suggère la couverture, est enfermée dans une cage virtuelle, puisque, quoi qu'elle tente pour y échapper, elle échoue et est ramenée à la case départ. En fait, à part Maëlle – on aimerait bien avoir des amies comme elle ! - , Camille n'a personne. Ses parents sont morts, son frère la déteste.
J'ai dévoré ce roman, à mon avis très différents des autres de l'auteur qui ne m'avaient pas (trop) plu.
Ce n'est que très tard qu'on découvrira le vrai sens de la couverture. Cependant, bien que je me sois laissé emporter, j'ai été déçue par la fin. D'abord parce que la situation me paraissait un peu trop semblable à celle d' « Alex » de Pierre Lemaître (d'ailleurs, l'héroïne porte le même prénom épicène que le commissaire Camille Verhoeven). Ensuite, parce que, lorsqu'on y réfléchit, une fois la tension et le suspense apaisés, on se rend compte qu'il y a trop d'invraisemblances.
J'ai aussi regretté qu'on ne sache pas ce qu'il advient d'Antoine, auquel on s'était pourtant attaché. Malgré l'horreur du sujet, il y a quand même, de temps à autre, une petite touche d'humour qui allège l'atmosphère. Ainsi lorsqu'Antoine se fait arrêter : « Ne te mêle pas de ça, dit l'agent. Je suis sûr que tu as autre chose à faire que de chercher des ennuis. - Je ne savais pas qu'on se tutoyait, dit Antoine en se tournant vers lui. Mais ça me fait plaisir d'avoir un pote dans la police. »
J'ai été agacée par quelques pléonasmes : « prendre dans ses mains » ou « acquiesça de la tête ».
Si ce genre de détails ne vous arrête pas, foncez, car, globalement, l'histoire est intéressante, elle parle d'un problème crucial de la société, et surtout, il s'agit d'un vrai « page turner » qui se dévore très rapidement.
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A l'heure où l'on parle de plus en plus des violences faites aux femmes, le roman que nous livre Patrick Delperdange prend toute la mesure de ce phénomène. Pierre et Camille sont un jeune couple, à peine trois ans de mariage. Rapidement on comprend que Pierre n'est pas aussi cool qu'il le paraît, cela veut-il dire qu'il va devenir ce mari violent qui bat sa femme ? On peut se poser la question surtout lorsque Camille disparaît. Une galerie de personnage tourne autour d'elle, Maëlle sa meilleure amie, Antoine un vagabond à peine rencontré, son frère absent et le contentieux qui les sépare, bref tous ont d'une manière ou d'une autre faillit. L'enquête va être menée par une jeune enquêtrice maghrébine, nous allons allez jusqu'au bout de la vie de Camille dans un thriller domestique qui fera apparaître les terribles violences conjugales et leur répercussions. C'est noir, intime et angoissant, s'apercevoir que l'homme qu'on aime n'est pas celui qu'on croyait, que l'on peut très vite se retrouver seule au monde. J'ai admiré l'écriture de l'auteur lorsqu'il est Camille, sa force intérieure, sa soif de vivre en font un personnage hors du commun. Un thriller dans l'air du temps certes mais qui a toute sa place tant il mêle l'environnement familial, amical, sociétal dans une histoire qui aurait pu faire la une les journaux. Quand la fiction est là pour mettre en relief les petites misères du quotidien d'un si grand nombre de femmes c'est puissant. Encore un petit détail, j'avoue que je n'étais pas fan de la couverture avant ma lecture mais finalement elle prend tout son sens. Un livre lu d'une traite tant la montée en tension est bien menée et le tissage brillamment mené. Bonne lecture.
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Un peu différent des autres romans de Patrick Delperdange que j'ai lus, plus traditionnel peut-être, le fait que les violences faites aux femmes soient décrites ici avec une triste vraisemblance, par un homme, ajoute un intérêt certain à cet ouvrage.
Premier thriller que je lis de l'auteur, qui nous a plutôt habitués à des romans noirs, j'ai pu remarquer une fois de plus qu'il sait faire beaucoup de choses avec exactitude et un grand sens de l'humain.
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Dans ce roman, on suit Pierre et Camille, un jeune couple marié depuis 3 ans. Les violences conjugales arrivent dans le couple et Camille essaie de s'enfuir rapidement, mais malheureusement tout ne se passe pas comme prévu. Elle disparaît et personne ne sait où elle se trouve.

Où est elle ? Que lui est-il arrivé ?
Tout accuse Pierre, qui en plus des violences, a un comportement suspect après la disparition de sa femme.

Maëlle, la meilleure amie de Camille, fera tout pour connaître la vérité et retrouver son amie, à l'aide de son compagnon Joachim.

Antoine, un homme sans domicile fixe, qui connaît un peu Camille, sera aussi de la partie.

⚡️ On part sur plusieurs pistes, l'auteur nous mène en bateau et c'est un régal, j'adore ça !

Le récit est captivant, intriguant grâce à ses rebondissements !

Et le rythme y est ! Je n'ai pas vu le temps passer avec cette lecture. Je l'ai littéralement dévoré.

C'est le genre de thriller psychologique/domestique que j'adore lire !

En revanche, je mets des réserves concernant la fin que j'ai trouvé un peu rapide. Par ailleurs, je ne m'attendais pas à cette révélation finale, j'ai été surprise, et quel plaisir !!!
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Tout va bien . Et puis soudain tout change . Sans que l'on s'en rende vraiment compte on découvre un autre visage à son conjoint . Comment l'amour peut -il s'éteindre aussi subitement et se transformer en une haine si tenace ? C'est typiquement le genre de questions que se pose Camille alors que son jeune mari , Pierre , avec qui elle est en couple depuis près de trois ans et dont elle attend un enfant , vient de la frapper , pour la première fois . Stupeur , incompréhension sont les premières réactions de Camille . Mais quand ces gestes sont récidivés alors que rien ne peut l'expliquer , il ne reste qu'une chose à faire : s'enfuir du domicile conjugal afin que les coups s'arrêtent et que la santé du bébé soit préservé . Mais où aller quand ses parents sont morts ? Que le frère , avec qui elle est en froid n'en veut qu'à l'héritage paternel . Alors que la fuite occupe toutes ses pensées , Camille peut-elle imaginer que le pire est encore à venir et que les démons du passé vont la rattraper ?

J'ai succombé une nouvelle fois à la prose de Patrick Delperdange et au scénario diabolique qu'il nous a concocté avec «  C'est pour ton bien » . On se laisse happer avec facilité par cette histoire , terriblement d'actualité , qui va ensuite donner corps à d'autres , beaucoup plus machiavéliques . Comme dans ces précédents romans , l'auteur belge prend un malin plaisir à ce que le sort s'acharne sur ses protagonistes . Ici pleins phares sur Camille , cette future mère complément désemparée suite aux événements qui s'acharnent sure elle ou Antoine , ce looser magnifique qui tente d'expier ses fautes commises , vagabond du présent que le passé semble rattraper à grands pas . de beaux personnages qui égaient ce roman à rebondissements multiples pour la plus grande joie de son lecteur .
Un thriller intimiste et vénéneux que je ne peux que conseiller .
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On pense ouvrir un roman noir traitant de la violence conjugale. Sans rien dévoiler de l'intrigue, des ressorts de l'histoire que Patrick Delperdange a imaginé pour Camille, très vite elle nous apprend ce qu'elle vit au quotidien avec Pierre, son mari. Mais ce livre, c'est un peu comme si une sorcière vaudou s'était acharnée sur le destin de Camille. Toutes les ombres et les malheurs l'entourent. du roman noir avec un climat malsain et sombre, comme peut le faire cette collection des éditions Les Arènes : Equinox.
Lien : https://branchesculture.com/..
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Y par cet auteur belge que je ne connaissais pas. A part Barbara Abel, je n'adhère pas trop aux auteurs belges…

Ici, j'ai été directement happée par l'histoire de Camille mariée à Pierre et attendant leur premier enfant.

Le début nous livre d'emblée la violence que Camille endure par son mari. Elle ne le reconnaît plus dans ses gestes violents. Et décide de le quitter, celui ci lui ayant bloqué ses comptes, elle ne pourra même pas payer sa nuit d'hôtel… et retournera chez elle.

Un certain Antoine, SDF, semble être préoccupé par le sort de Camille, on ne saura qu'à la fin du livre ce que cet Antoine a comme lien avec la jeune Camille.

Camille sera ensuite portée disparue, sa meilleure amie Maëlle sera très inquiète, son mari est indéfinissable au niveau de ses ressentis.

J'ai apprécié cette lecture qui jusqu'au 20 dernières pages nous fait douter sur qui est l'auteur de ce kidnapping.

Petit bémol, j'aurai aimé quelques pages de plus pour connaître le futur des personnages comme Pierre, le mari.
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Hello les z'ami(e)s !
Aujourd'hui, j'ai lu C'est pour ton bien, de Patrick Delperdance - il paraît qu'il est connu, mais je ne le connaissais pas...
Un récit dans l'air du temps, qui traite des violences faites aux femmes mais pas que.
L'auteur nous entraîne dans une véritable enquête fouillée et addictive, malsaine et dérangeante...
Quand je l'ai acheté, ce n'est pas la couverture qui m'a séduite mais j'avoue qu'après lecture, je la trouve bien collée au récit et qu'elle prend tout son sens.
En bref, j'ai beaucoup aimé et je vous le conseille.
A bientôt, les z'ami(e)s, pour un prochain retour !
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