Alors qu'il traverse la forêt en pleine nuit d'hiver, le vieux Léopold remarque une jeune femme grelottant, seule, sur la route. Il la ramène chez lui, c'est-à-dire une ferme qui tombe en ruine, dans le minuscule patelin
De Valmont. Léopold offre à Céline la chambre de sa défunte épouse. Visiblement à bout, elle accepte . D'où vient-elle ? Où va-t-elle ? Mystère. Ses vêtements sont couverts de taches suspectes et, dans son sac à dos, un couteau ensanglanté. Et les choses sont loin de s'améliorer, puisque Maurice, le voisin, veut sa peau, Josselin, son frère débile veut son corps et Léopold ne veut rien, il est mourant.
Trois narrateurs se passent le relais : Céline, Josselin et Léopold. Chacun me semble, sinon totalement fou, du moins sérieusement givré. Dès lors, comment accorder du crédit à leurs paroles ? Comment démêler le vrai du faux dans ce méli-mélo ? Impossible de construire une histoire cohérente. Rien ne tient debout. Si des aventures sont ébauchées, aucune n'est menée à terme. Je n'ai donc pas compris où l'auteur voulait me mener. Tous les personnages roulent ou marchent... Au hasard (semble-t-il). Céline arrive chez Léopold. Elle part. Blessée, elle revient. Guérie, elle reste. Léopold fait un malaise. Elle le conduit vers l'hôpital. On a l'impression qu'elle y arrive fortuitement. le bâtiment semble surgi là, au milieu de la forêt.
La quatrième de couverture annonce, avec enthousiasme : « Céline, Léopold, Josselin nous touchent, comme nous toucheraient des amis, des semblables, des frères. » Mais, pour ma part, je n'ai aucun atome crochu, avec aucun d'entre eux. Céline détient une arme ensanglantée. Elle semble vouloir aider Léopold, puis, l'oublie à l'arrière du véhicule. Léopold a l'air sympathique au début, puis, on apprend qu'il a fait mener une vie d'enfer à sa femme. Il partage un secret inavouable avec un certain Georges, un personnage peu reluisant. Il vit comme un mendiant, mais possède une boîte pleine de billets de banque. Josselin a tout du débile profond. Érotomane, il n'a qu'une idée en tête : violer Céline. Pourtant, quand il est avec elle, il ne la touche pas. Il a, par la suite, un comportement de plus en plus étrange et irrationnel que je ne m'explique pas.
Plusieurs événements (dont je ne peux pas parler pour ne pas révéler le coeur de l'histoire) sont, pour moi, totalement abscons. Et que dire de la fin ? J'ai plusieurs hypothèses, mais je ne sais pas si l'une d'elles est la bonne.
En quatrième de couverture, on lit : « Ce qui leur arrive pourrait tout aussi bien nous arriver », mais je ne crois pas, non. Sauf dans un mauvais cauchemar provoqué par un mélange de substances illicites !
En tout cas, je peux dire que j'ai détesté. J'avais déjà lu d'autres romans de Delperdange, mais maintenant, Béatrice « jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. »