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Critique de Diabolau


Habitué de l'écriture et des histoires écorchées vives, Emmanuel Delporte met ici la barre très haut en produisant une fable-pamphlet perfusée à l'adrénaline, probablement écrite dans un accès de misanthropie.
L'humain et ses turpitudes en prend en effet pour son grade et à peu près tout y passe : la maltraitance, l'éducation déficitaire, la pédophilie, l'inceste, la malbouffe, les pesticides, les engrais chimiques, les multinationales, la corruption, le trafic de drogue, la prévarication, la violence domestique, les conséquences des traumatismes sur la psyché, j'en passe et des meilleures...
L'éducation est un thème cher à cet auteur, il l'a déjà montré bien des fois, et ici la fin absolument horrifique en est le symbole : dans un maelstrom de violence, les enfants se retournent contre les adultes, qu'ils soient leurs parents, leurs profs ou leurs surveillants, pour leur faire payer leur incurie au prix fort.
Il ne faudra pas chercher dans ce texte une quelconque vraisemblance, ce n'était pas le propos de l'auteur, et bien garder en tête que c'est une fable, et que par conséquent, elle a une morale et que c'est cela qui importe.
Au-delà des formules percutantes dont Delporte est également un habitué, j'ai tout de même un peu souffert d'une structure parfois un peu décousue (mais c'est pas étonnant, vu que le truc semble écrit dans un hoquet de colère), et justement de ce manque de vraisemblance qui me gêne toujours un peu dans les fables, mais là c'est très personnel.
Bien qu'il ait franchi récemment les portes d'un éditeur de SFFF aux reins solides – Critic –, cet auteur reste, malheureusement, beaucoup plus confidentiel qu'il ne le mérite.
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