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3,92

sur 286 notes
Sonja Delzongle a du savoir faire, c'est évident. J'ai lu L'Homme de la plaine du Nord à toute vitesse, portée par le style fluide et incisif de la narration. L'intrigue déborde d'imagination, riche en rebondissements et surprises qui balayent au fur et à mesure nos certitudes et rendent le récit très difficile à anticiper, tout en maitrisant parfaitement le dénouement. Et puis, il y a la profileuse Hanah Baxter ( je la découvre dans ce quatrième opus ), personnage vraiment intéressant qui se retrouve accusé de la mort de son mentor, vingt ans auparavant. La relance de cette vieille enquête permet de révéler un pan important de son passé.

Il y a beaucoup d'excès dans ce roman. En soi, cela ne me dérange pas nécessairement. Sonja Delzongle joue avec les codes du thriller en poussant les curseurs très loin, quasi jusqu'à la caricature : la cave aux orgies dans un manoir à la Eyes Wide Shut, un catalogue des déviances et perversions sexuelles hardcore type paraphilie et hybristophilie, meurtres abjects, spectaculaire tueur à gages jusqu'au boutiste. Pourquoi pas ?

En fait, ce qui m'a fait décroché à plusieurs reprises, bien plus que les invraisemblances assumées, ce sont les trop nombreuses coïncidences ou hasards "heureux" qui jalonnent le parcours de l'intrigue. Beaucoup trop pour qu'on y croit même si à l'arrivée toutes les imbrications se révèlent pas si hasardeuses que cela et s'emboîtent parfaitement. Ainsi, j'ai souvent eu un coup de mou sur quelques pages avant de replonger, puis re-coup de mou. Même si l'intérêt repartait vite et que j'ai lu tout de même gloutonnement, je n'aime pas lire avec un frein que je ne peux contrôler quand j'ai envie de lire cul sec. Je me suis surprise à lire en diagonale pour savoir comment cela finissait mais sans réellement tout bien imprimer.  Dommage.

Lu dans le cadre du jury Prix Bureaux des Lecteurs Folio RTL 2021 #3
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Bon . Je réfléchis. Je me concerte et je me demande pourquoi je n'ai pas abandonné cette lecture . Non , parce que si vous aimez les tueries " plus que sauvages " ça va . Vous vous sentirez peut - être bien , mais là , franchement , c'est tellement violent , sanguinolant qu'on devrait " foutre le camp " . Et pourtant , on reste , pour savoir , pour poursuivre avec cette équipe unie de policiers et connaître le dénouement....C'est qu'elle est diabolique la Sonja , très forte pour vous " prendre dans ses filets " , pour l'accompagner dans des délires dont on se demande s'ils n'envahissent pas ses fantasmes et son esprit .Comment aller aussi loin dans le perversité quand on a autant de talent ? Car pas d'hésitation, cette dame possède vraiment une plume magique et vous embarque sans " gilet de sauvetage " dans ses élucubrations. Certes , ses personnages sont franchement bien analysés, , sympathiques ou odieux , mais sachez qu'elle n'hésite pas , la bougresse , à les triturer, les malaxer à " sa sauce " . Pour moi , il y a trop de violence atroce dans ce roman au point que je m'inquiète vraiment de l'équilibre mental de celles et ceux qui se complaisent dans ce genre vraiment trop " gore " . L'actualité est faite d'événements " incroyablement tragiques " , là , ça va au delà et c'est terrible .
Quand on possède une telle plume , il me semble qu'on peut l'utiliser " autrement " , plus efficacement , mais bon , moi , je ne suis qu'un modeste lecteur et je ne recherche pas forcément ce que l'auteure veut " nous donner à voir " . Je ne donne que mon avis et j'avoue que " toutes les extrêmes " m'effraient et là , pour moi , les extrêmes sont largement atteintes ....

Sonja Delzongle est talentueuse , j'en conviens à cent pour cent , mais ses écrits vont vraiment au - delà de la violence et ça , je n'aime pas . Pas plus d'empathie en trouvant la tête d'un collaborateur dans un paquet envoyé au commissariat .?.. Trop , c'est trop . Vous avez aimé ? Moi pas ....Mais ce n'est que mon ressenti .
Sonja Delzongle ? Pas certain que j'achète encore ...A moins que ....
De quoi ça parle ? Ben , c'est l'histoire d'un mec qui ...." Je sais bien que nos métiers respectifs , surtout le vôtre , nous conduisent à fréquenter les macchabées , mais ces derniers temps , c'est un festival. " ( p 371 ) Un festival ? YOUPIIII ! Ça faisait si longtemps .... Oui !!!! Finie la Covid ...Bon , t'excite pas , la Covid , tu pourrais la regretter ... C'est bien toi qui vois ....A bientôt.
Si t'aimes pas les atrocités sanglantes , passe ton chemin , mais si tu aimes le " gore " porté à l'excellent , vas - y .....mais prends le temps de lire les critiques de toutes et tous . Je n'ai livré que MON avis .
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Elle nous a souvent fait voyager Sonja Delzongle, dans des pays chauds ou froids, selon son humeur.
Là, elle nous emmène entre le Nord de la France et la Belgique. Entre les deux, son coeur balance, enfin c'est surtout une enquête qui va nous amener aux pieds des terrils.
On retrouve, dans "L'homme de la plaine du Nord", le personnage fétiche de l'auteure, Hanah Baxter, la célèbre profileuse rencontrée dans de précédents romans.
Hanah vit à New York. Un matin on vient frapper à sa porte. le moins que l'on puisse dire c'est que ses visiteurs inattendus ne sont pas porteurs de bonnes nouvelles et le voyage auquel on l'invite ne sera pas d'agrément.
Quand elle débarque en Belgique elle n'a pas idée des événements qu'elle va vivre (le lecteur non plus, d'ailleurs).
Si la musique d'ambiance était plutôt douce jusque-là (genre Handpan) on change de son, on se rapproche plus de Rammstein, ça devient violent, comme les horreurs que l'on découvre au fil des pages.
Si parfois les écrivains, dans des scènes surréalistes, savent nous tordre les boyaux, là,  je peux vous dire que Sonja s'en donne à coeur joie. Il y en a pour tout le monde et surtout les amateurs de chair et de sang.
La traque s'organise sous la plume acérée de la romancière.
La chasse est ouverte.
Quand d'aucuns se contenteraient de faire la part belle à un tueur sanguinaire, Delzongle, elle, multiplie les criminels et les façons de trucider. Je n'entrerai pas dans les détails, mais sachez que la panoplie est complète.
Si certaines choses m'ont contrarié, je dois quand même reconnaître que ce thriller est excellent et addictif, je n'en attendais pas moins de l'auteure que j'apprécie.
Alors voilà, encore une fois, je mets en garde les âmes sensibles et préviens qu'à moins d'user de somnifère, si vous comptez vous endormir sur cette lecture... c'est la nuit blanche qui vous guette.
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J'ai rarement été aussi embarrassée au moment de noter un roman.
Pour la qualité diabolique de l'intrigue, pour la psychologie des personnages hors-norme que nous propose Sonja Delzongle, pour son écriture addictive, pour l'opacité de l'enquête qui ne se dévoile qu'à la toute fin du roman, je lui attribue sans hésiter 5 étoiles.
Pour la souffrance, l'horreur, le dégoût, parfois jusqu'à la nausée, que j'ai ressenti au cours de cette lecture, je mets 1 étoile.
Je coupe la poire en deux avec la note de 2,5.

Je ne voudrais cependant pas dissuader les amateurs de se précipiter sur ce roman, il ne manque pas d'atouts pour les séduire.
Pour ma part, je préfère les intrigues plus soft. Des cadavres, certes, il en faut mais la barbarie, les descriptions insoutenables sont trop pour la petite nature que je suis.

Je remercie vivement Babelio et les Editions Folio pour ce voyage en enfer.

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J'ai beaucoup aimé les précédents récits de Sonja Delzongle qui concerne Hanah Baxter c'est donc sans hésitation que j'ai emprunté ce quatrième volet, pourtant je ne suis habituellement pas friande des personnages récurrents mais la cela fonctionne avec moi, Hanah est assez complexe et elle sort du lot de tous ces personnages masculins déprimés et ou alcooliques.

Hanah dont le mentor est un certain Vifkin mort assassiné vingt ans plus tôt, se voit interpellé pour un fait nouveau sur cette affaire et elle se fait conduite en Belgique.

Cela nous permet de connaitre un nouveau pan de l'histoire de l'inspectrice jamais exploité jusqu'ici et de découvrir le sombre passé de Vifkin. Dans le même temps lors de son arrivée à l'aéroport elle va croisée un homme plutôt étrange et ceux-ci vont de nouveau se faire face un peu plus loin dans le récit.

Il y a également un corps découvert dans la forêt qui semble avoir été dévoré par plusieurs chiens et par une chasse à l'homme, un manoir avec un passé plutôt sordide se trouve à proximité de cette demeure et une des occupantes de ce lieu Ange semble plutôt déterminée et semble avoir beaucoup de vécu malgré son jeune âge.

Tous ces personnages sont très intéressants à suivre, de même que l'inspecteur Peeters avec qui Hanah va mener ces différentes enquêtes.

Une lecture que je n'ai pas vu passer, un bémol de mon côté sur la fin.
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Approchez Mesdames et Messieurs, le cirque Sonja Delzongle vous propose ses attractions : Ernest, le tueur à gage aux balles en or, qui se dédouble la nuit en Frida, la travesti chanteuse de cabaret; Berlioz, son rat apprivoisé albinos; le commissaire Peeters, amoureux transi de Frida; Ange, la jeune déjantée qui garde dans un manoir sa mère folle et son frère neuneu; Irénée le légiste qui copule à la morgue; et la vedette, Hanah Baxter, profileuse qui nous revient des States avec un mandat d'extradition… Venez, venez découvrir ce festival de l'horreur et des déviances humaines toutes poussées à leur paroxysme...

Tant d'excès – comme si le pari était de mettre toutes les perversions humaines dans un seul livre – m'a consterné. Chaque chapitre en rajoute une couche dans l'indicible. J'aurai pu arrêter ma lecture... J'aurai du arrêter ma lecture… c'est d'ailleurs ce que j'ai pensé faire à plus d'une reprise. Mais je me rappelais avoir lu de la même auteuse Cataracte et l'avoir bien aimé. L'intrigue allait forcément tôt ou tard revenir à la raison. J'ai attendu, attendu… Bon, les cent cinquante dernières pages reviennent au polar et arrêtent d'en rajouter dans l'écoeurement . Tant mieux. Mais seuls les amateurs de gore et de détraqués trouveront leur bonheur dans ce livre.
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Il est Ernest Gare tueur à gages le jour et devient Frida la nuit, elle l'effigie du cabaret No...
Il lui reste un dernier meurtre à perpétrer et il se posera...
Mais une altercation à l'aéroport va bouleverser ses plans, se retrouvant dans le viseur du commissaire Peeters, nul autre que le plus assidut des admirateurs de Frida...
Un thriller décapant porté par ce personnage exceptionnel Ernest/Frida
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Challenge plumes féminines 2022 – n°9

Je remercie Mousquetaire11 pour cet échange et cette pioche de Novembre. Grâce aux vacances, je rattrape enfin mon retard de pioches. Pour ce roman, je ne me souviens plus du tout du résumé et l'auteure est inconnue pour moi. J'espère passer un bon moment en sa compagnie, d'autant plus que Mousquetaire11 pensait (au moment de l'échange) que j'en apprécierai la lecture.

Le style de l'auteure est spécial ; des phrases courtes, voire trop, dont on cherche le sens dans l'ensemble du paragraphe. Elle alterne entre différents narrateurs dont les principaux sont : Ernest Gare, tueur à gages et travesti à ses heures, et Hanah Baxter, profileuse. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage d'Ernest et je ne peux m'empêcher de lire en diagonale les passages qui le concernent. Je le trouve trop froid et très ambigu quand il endosse le rôle de Frida, j'ai une sensation de mal-être quand je lis ses chapitres où il y a d'ailleurs beaucoup de remplissages. Je commençais juste à m'habituer à Hanah quand un nouveau narrateur apparaît, une femme qui porte très mal son prénom… L'auteure aime sacrément les personnages tortueux aux habitudes malsaines… Ce n'est pas trop mon kif… J'ai bien failli l'abandonner mais la curiosité l'a emporté concernant un des personnages et cette histoire tarabiscotée. Par contre, l'ambiance de ce bouquin est assez macabre à mon goût, à voir à la fin mais pas sûre que je réitère avec cette auteure… Vous connaissez le serpent d'Ouroboros ? Ben, c'est à ça que ce bouquin m'a fait penser mais en pire et en plus trash… J'ai eu beaucoup de mal à le finir tant certaines scènes sont trash et difficilement digérables. Je confirme que je ne lirais pas d'autres romans de cette auteure, même si j'ai fini par m'habituer à sa narratrice principale, Hanah Baxter.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été plus que mitigée. Son écriture est agréable malgré les passages sombres et j'ai également eu du mal avec certains personnages. du coup, ce roman repart en boite à livres et ce sera ma seule lecture de cette auteure. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis mais uniquement si vous avez l'estomac et le coeur bien accrochés.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Cet opus clôt les aventures de la célèbre profileuse Hanah Baxter.

Dans ce roman, Hanah est extradée des USA vers la Belgique à la suite d'un courrier anonyme la dénonçant comme la meurtrière de son ex associé et mentor, Anton Vifkin, une vingtaine d'année plus tôt. A son arrivée en Belgique, elle retrouve le commissaire Peeters et son équipe qui font face à l'horreur d'une découverte d'un corps, du moins ce qu'il en reste, bouffé par des chiens. Tandis que rôde un tueur à gage, le fameux homme de la plaine du nord, qui ne peut pas concevoir ne pas finir son travail qu'il a dû mettre entre parenthèse une vingtaine d'année : tuer Hanah Baxter.

Au final, je suis un peu partagée sur cette histoire. Il y a quelques invraisemblances, mais ce n'est pas trop gênant. Par contre, je ne sais pas si c'est parce que c'est le dernier livre avec l'héroïne Hanah Baxter, qui se prépare à prendre une retraite bien méritée, mais j'ai trouvé qu'il y avait une surenchère dans le gore et la violence, même l'extrême violence, qui m'a gêné. L'impression d'un bouquet final de feu d'artifice pour célébrer la retraite d'Hanah, peut-être ... Dommage. Surtout que je venais de terminer "Il était deux fois" de Franck Thilliez juste avant de lire celui-ci, et qui n'est pas mal non plus dans le style cabinet des horreurs. Je pense que j'avais ma dose. Ma prochaine lecture sera plus "soft".

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Après la poussière ou les tombereaux de neige, Sonja Delzonglerécidive dans la plaine du Nord, en compagnie de son héroïne récurrente. Hanah Baxter, profileuse patentée accompagnée de son pendule, revient donc pour une quatrième aventure. Son profil voyageur l'emmène cette fois-ci de New York à la Belgique et au nord de la France.

Autre endroit, autre ambiance. Les thrillers qui la mettent en scène ne se ressemblent pas. Par le contexte géographique, mais également par l'intrigue racontée.

Comme toute série, il vaut mieux avoir lu les précédents épisodes, même si le job a été suffisamment bien fait par l'auteure pour impliquer même les nouveaux lecteurs.

Les enquêtes de Baxter ne sont pas banales, jamais. Parce que, de plus en plus, elle est actrice du scénario macabre, protagoniste principale de ce récit dans les terres du Nord. Son passé est déterré, des secrets sont révélés (à elle, la première).

Les investigations d'Hanah lui font rencontrer des personnages atypiques, toujours. Et encore plus avec ce nouveau roman qui propose une palette de singularités poussés parfois à la limite de la caricature. Volontairement, sans doute, pour rendre ces rencontres sur papier toujours plus anticonformistes.

Le passé de la profileuse est trouble, surtout en ce qui concerne certaines rencontres qu'elle croyait révolues. le présent ne se montre pas moins violent et moins sombre. Chasseuse et chassée.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Sonja Delzongle s'amuse à jongler avec les codes du thriller pour les dessiner à sa manière, et portraiturer ses individualités loin des canons du genre, quitte à grossir certains traits.

Idem pour son intrigue, elle est assez déviante, difficile à anticiper. Impossible pour le lecteur de savoir où elle l'emmènera, tant les actions et les réactions sont imprévisibles.

Du coup, le métier premier de profileuse d'Hanah Baxter est presque remisé à l'arrière-plan, et c'est davantage son flair qui l'aide à avancer. Mais pas facile, quand on est soi-même une pièce de la partie d'échec.

Dans la série, ma préférence reste toujours à Quand la neige danse. L'homme de la plaine du Nord joue bien son rôle et démontre une fois de plus que Sonja Delzongle ne reproduit jamais le même schéma.

Chacun de ses romans est une page blanche, même avec des personnages connus, et les émotions et surprises sont toujours inattendues.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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