Meurtres à Lascaux

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à lire un polar préhistorique ! Certes j'avais en mémoire, les enfants de la terre de Jean Auel mais il n'y était pas question de meurtres, d'enquête de et de justice. D'ailleurs je n'aurai jamais pensé me passionner pour Izard-bondissant et Feuille-de-Saule. Bref un livre que je recommande surtout si comme moi vous avez eu l'occasion de visiter la grotte de Lascaux l'été dernier. Toutes les descriptions de l'auteur prennent d'autant plus leur sens que les peintures étaient fraiches dans mon esprit. Je ne pense pas que j'aurai pu accrocher à ce point si je n'avais pas eu en mémoire cette visite du nouveau site paléontologique ainsi que toue la géographie de la Valée de la Vézère. C'est une véritable remontée dans l'espace temps que nous nous apprêtons à vivre dans ce roman. L'auteur possède un talent certain pour nous faire retrouver les paysages, la nourriture et les grandes chasses qu'ont pu vivre nos lointains ancêtres. Imaginer leurs us et coutumes se révèle passionnant surtout lorsque c'est un préhistorien qui nous en fait la description. J'ai aimé savoir que toutes les informations données, même si elles ne sont pas véridiques à 100%, car il y a une bonne part laissée à l'imaginaire, ont été documentées et ont fait l'objet de nombreuses recherches afin de caler le mieux possible à ce que nous pensons être la réalité de ces temps anciens. Personnellement j'y ai cru j'avais des visions de la guerre du feu notamment de la scène émouvante du transport d'un brandon pour conserver le feu. L'intrigue est très bien imaginée et nous ouvre les portes d'un autre monde celui des esprits, de la spiritualité et tout ce côté chamanique si bien mis en place avec le personnage de Crâne-d'oeuf. J'ai aimé aussi la singularité des tribus ayant des différences dans leurs techniques de chasse et leurs techniques de combat. C'était un peu comme si il y avait différents stades d'évolution. La place de la femme est aussi abordée et l'on peut voir que même si elle est moins forte physiquement que l'homme, elle a tout ce qu'il faut au niveau de l'intelligence et de la ruse pour avoir une place dans ce monde de brutes. Les rituels, les cérémonies de deuils sont parfaitement bien décrites, c'était superbes d'avoir imaginé les paroles des chants sacrés, bref ce sont tous les nombreux petits détails qui font de ce roman, un superbe livre où l'on ne s'ennuie pas une minute. Un livre dont les pages semblent se tourner toutes seules à vive allure. Bonne lecture.
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Pas grand chose de bon dans ce bouquin. Sur un plan historique, pas grand chose à voir avec ce que j'ai pu découvrir des société de chasseurs-cueilleurs. La spiritualité et la relation avec la nature étant ici remplacée par un bestialité qui frise le cliché de l'homme des cavernes, et une spiritualité reléguée au rang des croyances obscures et primaires. Concernant la qualité littéraire, c'est simpliste, convenu et plat.

enquête" policière" d'un jeune chasseur venu chercher sa fiancée avant de rejoindre son clan un peu plus au sud.
Chamaneries et chamailleries au pays des grottes de Lascaux; le récit au début est un peu lent et les personnages peu repérables ce qui se résout au fil des pages.
un bémol dans la narration, l'auteur prête à rhinocéros-impudique, un des protagonistes de l'histoire, un langage châtié qui ne devait pas exister à cette époque et qui m'a écorché les oreilles.

L'auteur, préhistorien, nous emmène dans une enquête, il y a 17000 ans, pendant la dernière glaciation, en Périgord, près de Lascaux.

Au-delà d'une histoire prenante avec des personnages attachants, Pierre-Yves Demars raconte les us et coutumes de l'époque comme le principe du patriarcat, la hiérarchie dans la tribu à l'écoute des anciens, la répartition des tâches entre les hommes, les femmes, les échanges entre tribus amies, les mariages arrangés entre tribus amies qui permettaient d'éviter la co-sanguinité.

Il montre aussi le respect pour les bêtes chassées, la solidarité nécessaire dans la tribu pour faire face aux vicissitudes du climat. Il narre également les croyances comparables au chamanisme.

La fin de l'homme barbare
« Jusqu'au Darwinisme encore, on était persuadé que l'homme préhistorique était un sauvage, avec son pelage, sa brutalité ; un passage entre l'animal et l'homme. Mais au début du XXe siècle, on a découvert des grottes ornées et là, cet homme préhistorique nous a dit : “Vous vous plantez, je suis bien autre chose qu'un homme sauvage !”. Grâce à l'art paludique, on s'est aperçu que cet homme barbare était capable de spiritualité, de créativité, de finesse. Il est très proche de nous, avec des réactions tout à fait actuelles. En plus, il était un naturaliste, qui comprenait bien mieux que nous les animaux ».
Il en va des hommes comme des pierres. La grotte de Lascaux nous livre, sous la plume de Pierre-Yves Demars, ses peintures et ses mystères, ses prouesses et ses mythes. « C'est un sanctuaire, un lieu, littéralement, où souffle l'esprit. Et là où on s'aperçoit très bien qu'il n'y a pas de distance entre ce peintre préhistorique et nous, c'est la frise à l'entrée de la grotte. Il savait très bien ce qu'il faisait pour en imposer, comme dans nos cathédrales »

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