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Critique de Kittiwake


Il a dix ans. Il a le goût des mots, que ce soit ceux du wolof du songhai, du bambara, du sinisé, du dogon, du bwa ou du mandinka. Et même les mots du gros français, d'autant qu'à l'école, le choix n'existe pas. le symbole est là pour appeler aux contrevenants qu'on est là pour oublier ses racines linguistiques. Pour s'en sortir, alors qu'à la maison, personne ne peut l'aider. Mais les livres sont présents. le père exilé en France lui confie une valise qui contient les clés du langage imposé.

« Depuis j'essaie de parler le bon français, de tutoyer les tutoyables, de vouvoyer les vouvoyables."

Mais l'enfant est espiègle et finit par se lasser de la pédagogie peu innovante, pour finalement opter pour l'école buissonnière.
La sanction ne tarde pas, c'est au coeur des racines familiales qu'une autre éducation se fera, dans un petit village où résident ses grand-mères. le retour aux sources, la découverte de la filiation et des traditions font de ce récit un roman d'apprentissage

La langue est virtuose, et s'épanouit avec grâce. le mélange des langues reflète bien ce que peut ressentir l'enfant, et crée en même temps un univers poétique, dont l'auteur souhaite saupoudrer son récit comme on utilise les épices, ni trop ni trop peu, pour mettre le plat en valeur sans en faire disparaître la saveur.

Premier roman né de ce que l'auteur a pu observer dans son entourage, sans être autobiographique, et on souligne le talent de l'écrivain.

Merci à Netgalley et aux éditions Lattès.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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