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EAN : 9782890376830
Les Éditions Québec Amérique (01/01/1994)
3/5   1 notes
Résumé :
Tommmy Farceur fait encore des siennes ! Mais cette fois, Ralph et sa soeur Nancy sont bien déterminés à ne pas se laisser avoir: il faut absolument qu'ils réussissent à sauver Charles Merriweather, prisonnier depuis 65 ans sur le fameux timbre "Bluenose".

Mais la surprise est à son comble quand, une fois libéré, le prisonnier s'avère être une jeune fille ! Charles étant trop malade pour voyager, sa soeur Molly l'avait remplacé. Quelques jours après s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Même s'il est plaisant de retrouver les personnages du premier tome, ce roman est moins captivant que le premier.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Environ une semaine a près le départ
de sa mère, Michel trouve le moyen de
tout donner son argent. En fait, ce n’est
pas vraiment son argent. Suzie l’a envoyé
faire des courses et lui a remis une poignée
de monnaie. En passant devant la
banque, il s’arrête pour regarder les gens
qui sortent les mains pleines de dollars. Le
directeur de la banque vient tout juste de
faire installer un guichet automatique de
l’autre côté des lourdes portes de bronze,
de sorte que si vous possédez une petite
carte magique et que vous connaissez le
mot de passe, vous pouvez ressortir avec
de beaux billets, jour et nuit. Michel aimerait
bien avoir une petite carte magique.
Extrait de la publication
Michel note la présence d’un vieil
homme assis sur les larges marches de la
banque. Un vieil homme, un vagabond, un
clochard. Il voit près de lui le goulot d’une
bouteille qui dépasse d’un sac en papier,
Derrière l’homme, une vieille femme dort,
recroquevillée sur le pavé glacé. Michel ne
peut pas distinguer le visage du clochard,
il voit seulement une touffe de cheveux qui
devraient être blancs s’ils étaient lavés.
Le vieil homme tend sa main dans l’espoir
que l’un ou l’autre des clients de la
banque y déposera quelques sous en sortant.
Mais personne ne lui donne d’argent, si
ce n’est un vieux sou noir de temps à autre.
Pourquoi donc Michel se sent-il si malheureux
à la vue de ce clochard ? Il serait
bien incapable de se l’expliquer à luimême.
Tout ce qu’il sait, c’est qu’il a en lui
un grand désir de l’aider. Michel a une immense
capacité de se mettre dans la peau
des autres. Il s’imagine lui-même, quarante
ans plus vieux, assis sur les mêmes
marches de cette même banque, sans un
sou, sans amis, tendant la main pour demander
l’aumône. Il imagine aussi un petit
garçon futur qui, comme lui, aurait envie
d’aider, mais hésiterait.

Michel s’approche de la banque, serrant
dans sa main les belles pièces de
vingt-cinq cents luisantes que Suzie lui a
confiées pour les courses. Le vieil homme
vient de renoncer à tendre la main. Maintenant,
il aligne les sous noirs sur le pavé
entre ses vieilles chaussures trouées. Son
doigt compte les sous un à un. Il ne voit
pas que Michel le regarde, fasciné par le
doigt tremblant qui compte et recompte la
monnaie qui ne suffit même pas à payer
une tasse de café.
Michel est maintenant tout près du clochard
et sa main hésite à laisser tomber
ses pièces de monnaie sur les vieux sous
noirs. Le vagabond sera sûrement éberlué
de voir atterrir les pièces d’argent et il se
demandera qui peut bien être ce gentil garçon
aux cheveux châtains qui a l’air de
tomber du ciel.
Michel n’arrive pas à se décider. Il redoute
les yeux du clochard, si jamais il levait
la tête vers lui. Va-t-il rire ? Sera-t-il
étonné ? Ou tentera-t-il de lui parler ? D’ailleurs,
c’est parfaitement stupide de donner
cet argent. Suzie va encore se moquer
de lui. C’est précisément le genre de stupidités
qu’elle passe son temps à lui
reprocher. De plus, le bonhomme n’aura
probablement pas le bon sens d’aller
s’acheter quelque chose d’utile comme un
sandwich. Il s’achètera une autre bouteille
de mauvais vin qu’il boira tout seul sans
même en offrir à la vieille dame couchée
derrière lui.
Michel passe son chemin et se dirige
vers le magasin de légumes, comme il doit
le faire. Il a presque tourné le coin de la rue
et la monnaie a disparu dans sa poche. Il
imagine Suzie qui lui dit : « Va pas penser
que je vais te coller une étoile seulement
parce que tu t’es conduit de façon raisonnable,
Michel ! »
Mais justement, pourquoi serait-il raisonnable
? Quelque chose l’attire vers le
vieil homme. Quelque chose le force à ressortir
l’argent de sa poche. Il revient sur
ses pas. Il court. Une seconde plus tard,
c’est fait. Michel laisse tomber ses pièces
d’argent au bout de la ligne de sous noirs
et se sauve à toutes jambes.
Mais, même en courant, il ne peut pas
s’empêcher de jeter un coup d’oeil par-dessus
son épaule. Il voit le vieux doigt qui
s’arrête aux pièces d’argent, comme
paralysé. Qu’est-ce que c’est ça ? Sa tête se
lève lentement et Michel aperçoit son visage
pour la première fois. Un visage plein
de rides qui ressemblent aux sillons que
l’on voit dans les champs fraîchement labourés
au printemps. Une barbe, vieille de
plusieurs jours, lui fait comme une ombre
et sa bouche, que la surprise lui a fait oublier
de refermer, a l’air d’une immense caverne
vide avec à peine un ou deux pics
rocheux à la place des dents. Michel voit
l’esquisse d’un sourire, juste assez pour
qu’il coure de plus belle, l’âme et le coeur
en déroute.
Évidemment, il raconte à Suzie qu’il a
perdu l’argent. Ce soir, la famille se contentera
de manger les restes de légumes d’hier.
Car, aussitôt sa mère partie, figurez-vous
que Suzie a énergiquement décidé que la famille
serait végétarienne. « La viande, ce
n’est pas bon pour la santé, qu’elle leur a
dit, seulement le poisson et les légumes ».
Lorsque Suzie se met quelque chose dans
la tête, impossible d’argumenter avec elle. Il
faut attendre que cela lui passe. Mais cette
fois, mon Dieu que le temps paraît long !
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Michel est mal en train. En fait, il se
sent si mal en train qu’il traîne de la patte.
Non pas qu’il a mal à la patte, mais il a mis
son train-train quotidien en petite vitesse.
Le plus drôle, c’est qu’il n’a vraiment aucune
raison de se sentir aussi déprimé. La
saison de soccer bat son plein et il est
l’étoile incontestée de son équipe. Son
meilleur ami, Conrad, un jeune Chinois au
visage tout rond et aux yeux vifs, est toujours
avec lui, Alors, dites-moi, qu’est-ce
qu’un garçon peut demander de plus à la
vie que d’avoir un bon et fidèle ami ? Vraiment,
Michel n’a aucune raison de se sentir
triste, surtout que le printemps montre
le nez et que c’est précisément la saison
pour se sentir heureux, particulièrement
après le dur et long hiver de Montréal.
Mais pourquoi Michel est-il si mal en
train ? D’abord, sa mère est à l’autre bout
du monde, quelque part en Australie, et il
s’ennuie. Deuxièmement, il y a sa soeur
Suzie. Elle a un an de plus que Michel, ce
qui lui donne bien douze ans, et il la trouve
embêtante comme c’est pas possible. Depuis
que sa mère est partie, Suzie s’est déclarée
« maîtresse de maison » et elle essaie
de faire marcher Michel au doigt et à l’oeil,
d’où le fait qu’il traîne de la patte. Elle s’est
mise aussi à la rééducation de son père,
Billy. Elle ne s’est pas encore rendu compte
que c’est peine perdue que de tenter de lui
inculquer le sens de l’ordre.
Suzie a bel et bien pris en charge la
maisonnée Baskin et, pour le prouver à
tout le monde, elle se pavane dans la maison,
vêtue de la longue robe de chambre
verte de sa mère… matin, midi et soir.
Michel trouve cela parfaitement insupportable.
Il sait bien qu’il ferait mieux de l’ignorer,
mais allez donc réussir ça quand vous
la voyez traîner la belle robe de chambre
de maman dans la poussière ! Michel a plutôt
envie de lui faire un bon croc-en-jambe.
Extrait de la publication
Pourtant, Michel est loin d’être un garçon
violent. Il n’a aucune intention de la
réduire en charpie. Il n’a pas non plus tendance
à devenir hystérique. Il n’a pas envie
de se mettre à hurler ou à casser les
meubles. Il a tout simplement l’intention
d’être de plus en plus mal en train.
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