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Serge Demetrian (Traducteur)
EAN : 9782226149138
569 pages
Albin Michel (26/12/2005)
4.54/5   66 notes
Résumé :

Le Mahâbhârata, qui est la grande épopée indienne, décrit le combat sans merci que se livrèrent les deux branches des Bharata, les Kaurava et les Pandava, pour le trône de la dynastie lunaire. Les seconds sont aidés par Krishna, incarnation de Vishnu, qui énoncera juste avant l'ultime bataille la Bhagavad Gîta, pierre angulaire de la spiritualité indienne. Dans cette Iliade indienne où les dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Mise à part ‘Les Misérables' de Victor Hugo ou ‘Résurrection' de Tolstoy, je n'avais jamais lu un livre qui capture avec autant de précision les dilemmes et les paradoxes humains, les puissants et insurmontables conflits entre le bon et le mauvais. Mahabharat a été écrit il y a très longtemps, c'est une preuve évidente que la nature du genre humain n'a pas changée, et qu'elle restera probablement la même jusqu'à ce que l'homme existe.

La partie la plus tourmentée est lorsque le guerrier Arjuna doit choisir entre deux causes qui sont bonnes toutes les deux : d'une part, il doit se battre pour sa terre, d'autre part, il veut éviter de faire du mal à ses cousins. Sous ce conflit insurmontable, qui se complique au fur et à mesure, il va souffrir d'une confusion très profonde, et finir par oublier son devoir. C'est finalement Krishna, qui va le remettre sur ses pieds grâce à une sévère réprimande.

J'ai pu immédiatement m'identifier à ce guerrier, car avec mon travail, je suis souvent prise entre des causes qui rentrent en conflit et qui sont aussi fortes et valides l'une que l'autre. Alors je suis totalement perdue, jusqu'à ce que quelqu'un me pince avec la logique.

J'ai beaucoup appris de ce livre, mais la vraie sagesse que je retiens de ce livre : nous sommes juste des moyens, et non la finalité. Lorsque je réfléchis à cette perspective, la vie semble moins lourde, et beaucoup plus expansive.

Un récit magnifique, avec des actions puissantes, sous haute tension, associées à une sagesse et une perspicacité époustouflantes.
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Le monde des dieux et des héros indiens, les aventures guerrières d'une famille qui se déchire, les armes magiques, les prédictions qui se réalisent toujours, les naissances extraordinaires, tout ce fatras d'aventures palpitantes donne à ce livre religieux ce qui manque à la Bible et, encore plus, au Coran : de la vie. Bien sûr, on ne se pose jamais la question de la réalité de ce qu'on nous raconte. Il s'agit de légendes, de récits destinés à divertir, et à convaincre les hommes de faire le bien, comme le font les Pandava, ces rois injustement privés de leur royaume par la jalousie d'un cousin maléfique et de ses nonante-neuf frères. L'éternelle lutte du bien et du mal n'est pas la carricature qui défile sur les écrans aujourd'hui. Ceux qui se battent sont tous des héros, quel que soit leur camp. Tous trichent aussi un peu, sauf les plus grands, qui retournent à Vishnu, la divinité première, dont ils sont, à l'instar de Krishna, les manifestations terrestres. le système est, avouons-le, bien compliqué, mais il permet aux aventures sacrées de mettre en haleine le lecteur moderne et étranger, qui se plonge dans ce vieux bouquin comme dans un roman.
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Le Mahâbhârata est un essentiel de la culture hindou. Un vaste et dense poème épique , le plus long de l'Histoire, enseigné depuis des générations parmi les hindous et ce depuis plusieurs siècles avant J.C.

Comme tout odyssée, le Mahâbhârata nous plonge en plein coeur d'une mythologie dans laquelle les hommes, les surhommes, les démons et les dieux interviennent , s'allient, ou se détruisent dans une vaste envolée épique tantôt violente, tantôt sage. Les hommes deviennent l'instrument des dieux, les vassaux de leurs sagesses, c'est le cas, ici, de Krishna, avatar de Vishnu, le Seigneur Suprême... Krishna, l'un des personnages centrales du Mahâbhârata qui va aider les Pandava à se battre contre leurs cousins , les Kaurava.

Comparable à l'Illiade, le Mahâbhârata nous raconte en effet l'histoire d'une guerre civile entre les descendants de l'empereur Bharata. Mais en filigrane de ces conflits puis de ces guerres découle toute l'âme de l'Inde portée par ses croyances.

Ainsi, même nous, lecteurs et lectrices n'étant pas forcément de confession hindou, on demeure impressionnant par cette exceptionnelle odyssée indienne qui est à la fois épique, doté d'une certaine bonté, dépaysant par ces écrits immortels qu'incarne la poésie, on est fasciné par ces personnages de surhomme qui sont beaucoup plus tourmentés qu'on ne le pense comme le dévoile Arjuna peu avant la bataille ou le brutal Bhimasena dont le désir de vengeance le rend parfois déshonorable. Personnellement, j'ai surtout la figure de Karna, le fils de Kunti et du Soleil élevé par un charretier, haïssant les Pandava et élevé par le clan des Kaurava. Un antihéros mémorable.

Nous pouvons remercier Serge Demetrian pour cette version accessible et inédite du Mahâbhârata , de cette odyssée puissante qui continue à nous être conté par delà les temps et les âges. le Mahâbhârata par son histoire et par le souffle éternel de sa prose continue d'être l'un plus envoutants chants de la croyance hindou, si ce n'est l'un des plus importants poème divins de l'histoire de l'humanité.
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Difficile de faire une critique différente pour le Ramayana et pour le Mahabharata, dont j'ai lu l'édition de Serge Demetrian, qui permet au profane que je suis en histoire hindoue d'entrer dans cette culture/religion pour la comprendre de l'intérieur. Voici néanmoins quelques éléments spécifiques au Mahabharata, en complément de ma critique du Ramayana.

Dans ce tome l'histoire tourne autour de l'aversion extraordinaire que porte Duryodana (ainé des Kaurava) pour ses cousins, les 5 frères Pandava. La jalousie, qui atteint rapidement tout le clan des Kaurava (sauf leurs parents : le roi Dhritarashtra et sa femme), est née du fait que les Pandava accomplissent des exploits et sont vertueux à tout point de vue, pourtant sans s'en glorifier.
Tous ces cousins sont pourtant issus de la lignée de Bharata, mais malgré la sagesse et la vertu dont font preuve les Pandava, cette situation conduit à une guerre entre les Kaurava et les Pandava. Leurs alliés communs, y compris parmi leurs proches, devront faire un choix dans ce conflit, forcés par la nécessité de participer à cette guerre.
Menés par Arjuna, l'un des frères Pandava, et aidés par Krishna, incarnation de l'être suprême Vishnu, les Pandava gagnent cette guerre qui aura éliminé une grande partie des membres de la famille.

On rapproche souvent l'oeuvre d'Homère (l'Illiade et l'Odyssée) de ces 2 oeuvres. En effet le Ramayana oppose les hommes et les démons dans une quête des hommes pour récupérer la femme de Rama, tout comme l'Illiade qui met en scène une guerre liée à l'enlèvement de Hélène, la femme d'Agamemnon. le Mahabharata est le récit d'une grande guerre entre 2 clans d'hommes, tout comme l'Illiade qui oppose Troyens et Grecs. Dans les 4 épopées, les héros (parfois des demi-dieux, enfants de dieux et de mortels), sont aidés par les dieux, durant la guerre. Ces épopées sont à l'origine des mythes fondateurs de la culture latine d'un côté et indienne de l'autre.

Mais le rapprochement s'arrête là. Tout comme dans le Ramayana, il est question dans le Mahabharata de la recherche de la vertu, de la sagesse dénuée de toute passion. Il s'agit de libérer son âme de toute pulsion comme la vengeance (alors que c'est au coeur de l'oeuvre d'Homère) pour que l'âme puisse réintégrer le Vishnu (symbole du Brahman ≈ l'Absolu) et arrêter son cycle de réincarnation sur terre (il n'en ait pas du tout question dans les oeuvres d'Homère).

La morale du Mahabharata est profondément ancrée dans l'hindouisme et le bouddhisme. Les plus vertueux rejoindront les dieux, dans les cieux, voire atteindront l'Absolu, quand les âmes des moins vertueux se retrouveront à errer en enfer et/ou être réincarnées à l'infini sur terre. Cette sentence est illustrée à la fin du récit, on pourrait même parler d'épilogue, quand Yudisthira (l'ainé des 5 frères Pandava et le plus sage) se retrouve à monter aux cieux, et à rendre une petite visite aux âmes errantes dans les enfers (ce passage m'a d'ailleurs rappelé « La divine comédie » de Dante Alighieri).
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Le Mahâbhârata est la grande épopée de la littérature indienne, l'autre monument de la littérature indienne classique au côté du Râmâyana. Rédigé au Vè siècle avant notre ère, le Mahâbhârata est supposé relater des événements beaucoup plus anciens, qui se seraient déroulés il y a maintenant plus de 2500 ans.

le Mahâbhârata raconte la lutte pour le trône entre deux clans, les Kaurava et les Pandava. Tout comme dans l'Iliade, les dieux - mais également les démons - prennent partie dans ce combat. Soutenant les cinq frères Pandava, Krishna - incarnation de Vishnou - est ainsi le cocher du char du héros Arjuna.

Cette édition du Mahâbhârata conté selon la tradition orale (tout comme le Râmâyana dans la même collection) permet d'aborder ce monument de la littérature indienne dans une langue simple, où la dynamique du récit ne se perd pas dans des lourdeurs littéraires. Il est également parcouru d'illustrations dues à la plume d'un dessinateur indien, ce qui nous aide à visualiser les représentations des personnages.

Enfin, il faut noter que c'est du Mahâbhârata qu'est tirée la Bhagavad Gîta, le texte majeur de la spiritualité hindoue.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
2011. Janamejaya dit : Comment l’adorable Soma (la lune) fut-il atteint de consomption, et comment se baignât-il dans cet excellent tîrtha ?

2012. Comment, après s’y être baignée, la lune recouvra-t-elle sa plénitude ? Ô grand mouni (sage), expose-moi tout cela en détail.

2013. Vaiçampâyana dit : Ô maître des hommes, Daksha avait vingt-sept filles vivantes. Il les donna (en mariage) à Soma.

2014. Ces épouses de Soma aux œuvres brillantes, se plaisaient dans les conjonctions de la lune avec les maisons lunaires, qu’elles servaient à classer.

2015. Toutes avaient de grands yeux et une beauté sans pareille sur la terre. Mais parmi elles, Rohinî l’emportait par la beauté des formes.

2016. C’est pourquoi cet adorable auteur de la nuit fit l’amour avec elle. Elle en fut vivement aimée, ce qui fit qu’il ne cessa de cohabiter avec elle.

2017. Car, ô Indra des rois, Soma habitait longtemps avec Rohinî (seule). Cela irrita toutes ces magnanimes dont le nom est Nakshatra (constellations, maisons lunaires).

2018. Elles allèrent trouver leur père et s’empressèrent de dire à Prajâpati : Soma ne demeure pas avec nous ; il va toujours vers Rohinî.

2019. Nous que voici, nous habiterons toutes réunies, près de toi, n’ayant qu’une nourriture restreinte et entièrement soumises à la mortification ascétique, ô maître des créatures.

2020. Mais Daksha, après les avoir entendues parler ainsi, dit à Soma : Va également chez tes épouses. Qu’un grave péché ne te souille pas,

2021. Cependant Daksha leur dit à toutes : « Approchez-vous de la lune. Pour obéir à mes ordres, (cet astre) brillant habitera avec (vous) toutes. »

2022, 2023. Et alors, congédiées (par leur père), elles allèrent à la demeure de Çitâmçou (l’astre aux rayons froids). Cependant, ô maître de la terre, l’adorable Soma ne cessa, même alors, d’habiter seulement avec Rohinî, étant continuellement sous l’empire de ses charmes. Alors, toutes ces (autres épouses) se réunirent pour dire de nouveau à leur père :

2024. Nous resterons près de toi, soumises à ton obéissance. Soma n’habite pas avec nous. Il n’exécute pas tes ordres.

2025. Après les avoir entendues parler ainsi, Daksha dit à Soma : Habite également avec toutes tes épouses, pour que je ne te maudisse pas, ô brillant.

2026. Or, sans égard pour cette parole de Daksha, l’adorable lune restait avec Rohinî. Mais les (autres épouses), irritées de cet (abandon),

2027. Allèrent vers leur père, le saluèrent (en inclinant) la tête, et lui dirent : « Sois notre protecteur. Soma ne demeure pas avec nous.

2028. L’adorable lune habite toujours exclusivement chez Rohinî. Elle n’a pas égard à tes ordres et ne recherche pas notre amour.

2029, 2030. Protège-nous et fais que Soma s’approche de nous. » Ayant entendu ces (plaintes), Bhagavant irrité, ô maître des hommes, envoya, dans sa colère à Soma, la consomption qui s’empara du maître des étoiles. La lune, minée par la phtisie, dépérissait de jour en jour.

2031. L’astre de la nuit, ô roi, faisait tous ses efforts pour échapper à cette consomption. Ayant offert des sacrifices de plusieurs sortes, ô grand roi,

2032. Il n’était pas délivré de la malédiction (qui pesait sur lui), et s’acheminait même vers sa destruction (totale). Alors, Soma s’épuisant, les plantes (dont il est le nourricier) cessèrent de pousser,

2033. Toutes avaient perdu leurs forces. De toutes parts, leurs sucs étaient sans saveur. La ruine des plantes étant produite, celle des êtres vivants (en fut la conséquence).

2034. Toutes les créatures étaient faibles, parce que l’astre de la nuit était épuisé. Alors, ô maître de la terre, les dieux s’approchèrent de Soma et lui dirent :

2040. Qu’est-ce que cette forme que tu prends ? Pourquoi ne brille-t-elle pas ? Explique-nous toutes les causes (qui te mettent dans) ce grand danger.

2041. Quand nous aurons entendu tes explications, nous agirons en conséquence. La lune (celle qui a un lièvre pour emblème), ainsi interrogée, leur répondit à tous,

2042. (En leur apprenant) la cause de la malédiction (qui l’avait frappée), et la consomption (qu’elle éprouvait). Les dieux allèrent trouver Daksha et lui dirent :

2043. Ô adorable, apaise ta colère contre Soma. Que cette malédiction soit retirée, car la lune est épuisée, et on n’en voit plus à peine qu’une toute petite partie.

2044. Son dépérissement, ô maître des dieux, mène les créatures à leur perte, ainsi que les plantes, les herbes et les diverses semences.

2045. Dans leur ruine est notre propre ruine, et sans nous que devient le monde ? En reconnaissant qu’il en est ainsi, ô gourou du monde, tu dois t’apaiser.

2046. Ainsi interpellé, Prajâpati (le maître des créatures) répondit aux dieux : « Cette parole que j’ai prononcée ne saurait être annulée autrement

2047. Que par un certain moyen, qui fera cesser (son effet), ô bienheureux. Que la lune se tienne constamment, d’une manière égale, avec toutes ses épouses.

2048. La lune, en se plongeant dans l’excellent tîrtha de la Sarasvatî, se remettra à croître. Ô dieux, la parole que je (prononce) est vraie.

2049. Perpétuellement Soma ira en décroissant pendant la moitié d’un mois, mais toujours (aussi il ira) en croissant pendant (une autre) moitié de mois. Cette parole (que) je (prononce) est vraie.

2050. Qu’il aille vers la mer occidentale, au lieu où la Sarasvatî se réunit à l’Océan, qu’il rende hommage au maître des dieux, et il retrouvera son brillant éclat. »

2051. Alors, sur l’ordre du rishi divin, Soma se dirigea vers la Sarasvatî. Il alla à Prabhâsa, le premier des tîrthas de cette rivière.

2052. En s’y baignant dans la nuit de la nouvelle lune, le très glorieux (acquit) un grand éclat. Il illumina le monde et obtint la propriété d’avoir des rayons froids.

2053. Tous les dieux, ô Indra des rois, étant allés à l’excellent (tîrtha) Prabhâsa, se présentèrent avec Soma devant Daksha.

2054. Et alors Prajâpati congédia toutes les divinités. L’adorable, satisfait, adressa encore ces paroles à Soma :

2055. Ne méprise jamais, ô mon fils, ni les femmes, ni les brahmanes. Va, et sois toujours attentif à suivre mes ordres.

2056. Celui-ci, congédié, ô grand roi, retourna à sa demeure. Les créatures se réjouirent et redevinrent comme (elles étaient) jadis.
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Le jour de ma naissance, je commis ma première erreur, et c’est en suivant cette voie que j’ai depuis recherché la sagesse .
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Chaque jour mille peurs assaillent l'ignorant ;
Le sage, lui, ne se laisse accabler.

Le monde est souffrance,
Souffrance du corps, souffrance de l'esprit.

Ainsi écoute :

Les peines du corps proviennent de quatre causes :
La maladie, les blessures, la fatigue, la faim.

La médecine soulage le corps
Mais seule la connaissance
Guérit le malaise de l'esprit.

Le désir provoque les maux de l'esprit ;
C'est le désir qui rend l'homme misérable.

Origine de la misère et de la peur,
Le désir conduit à l'attachement :
Par lui on s'accroche au monde.

Qui convoite les richesses terrestres
Ne gagne que souffrance ;
Plus vaste est la possession,
Plus encore croît le désir.

Jeunesse, beauté, fortune, succès
Sont éphémères, le sage le sait :
Il ne désire pas la vie.

Observe donc le non-attachement
Envers les choses de ce monde ;
Yudhishthira si tu aspires à vivre en paix,
Renonce à la soif de posséder.
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Les Pândava revinrent donc dans la capitale de Dhritarâshtra. L'enthousiasme du peuple ne connut pas de bornes, car les fils de Pându étaient aimés de tous. On les avait crus disparus, maintenant ils revenaient sains et saufs, mariés par surcroît. Dhritarâshtra accorda aux Pândava une moitié du royaume, gardant pour lui l'autre moitié et la capitale, Hastinâpura.

Après avoir reçu leur part, les cinq frères vinrent s'installer sur leurs domaines. Il leur fallait désormais bâtir une nouvelle capitale. Avec l'aide de Krishna et de Blarâma venus les rejoindre, les fils de Pându invoquèrent Indra, le roi des dieux. Celui-ci ordonna à Vishvakarman, le Maître d'Oeuvre universel, d'élever une ville semblable aux cités célestes. Vishvakarman se mit au travail et en quelques mois apparut, comme par enchantement, une ville qui l'emportait en beauté sur toutes les autres ; on la nomma Indraprastha.
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Les Kaurava avaient assisté, sans trop se faire remarquer, au sacrifice royal. Les invités étaient maintenant partis ; seuls restaient Duryodhana et son oncle Shakuni, qui visitèrent de plus près le palais de Yudhishthira.

Se promenant dans la salle d'assemblée, Duryodhana découvrit un péristyle dallé de cristal ; sa transparence était telle qu'on aurait pu croire à un bassin rempli d'eau. Duryodhana releva son vêtement pour éviter qu'il fut mouillé ; s'apercevant de son erreur, il rougit de honte. A quelque distance de là, un réservoir d'eau limpide laissait apparaître, au fond, un pavage de fleurs en pierres précieuses : "un simple dallage", se dit Duryodhana, et il avança pour tomber tout vêtu dans l'eau. Yudhishthira lui prêta des vêtements secs, mais Bhîmasena, et les autres Pândava et Draupadî, qui épiaient Duryodhana, s'esclaffèrent. Leur cousin en conçu une amère rancune.
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