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EAN : 9791031201542
184 pages
Editions Ateliers Henry Dougier (04/03/2021)
3.76/5   23 notes
Résumé :
« Quand tu auras vingt ans, nous te marierons. »Ma mère m’avait prévenue. Ce jour-là, elle passa la tête par la porte entrouverte de ma chambre et annonça : « C’est une affaire réglée. » Puis elle retourna à ses occupations ménagères.Nina a sept ans lorsqu’elle est promise à un homme de presque trente ans son aîné, un homme dont elle ignore tout, du visage au nom. L’homme est riche et puissant, c’est amplement suffisant pour ses parents qui ne voient en lui que leur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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C'était il y a 11 ans. Les parents de Nina ont conclu un contrat avec l'Entrepreneur: il l'épousera quand elle aura 20 ans. Aujourd'hui, Nina a 18 ans, vient de terminer le lycée et l'Entrepreneur, surnommé l'Epervier, s'est enfui de la prison où il était incarcéré; personne ne sait où il se trouve. Pourtant, le contrat est une dette d'honneur, pour leurs deux familles. Nina est donc bien décidée à le retrouver pour faire sortir sa mère du lit où elle s'est réfugiée quand elle a compris que l'Entrepreneur ne reviendrait pas.

Je pense que ce n'est pas un roman à lire au premier degré. Parce que si on s'en contente, l'intrigue a peu de sens et est complètement farfelue.
Pour ma part, je l'ai plutôt vue comme une allégorie du paraître, des faux-semblants, des apparences.

"N'oublie jamais que nous ne sommes que ce que les autres disent que nous sommes". C'est par cette phrase de la mère que pourrait se résumer ce premier roman de l'autrice.
Nous ne saurons jamais où se passe l'intrigue, nous saurons juste qu'on est à la fin des années 90.
En ville, Nina est une jeune femme comme toutes les autres, qui s'inscrit à l'université, se fait une amie de sa voisine dans la cité universitaire,... En miroir, c'est la montagne, milieu hostile, où se niche tout un village dans lequel Maureen Demidoff fait jouer les ressorts d'une tragédie. Une mère qui se terre dans son lit depuis des années pour échapper au regard du village. Ce village qui est toujours représenté comme un choeur qui médit, qui scrute, qui épie, qui se gausse, qui se moque, qui juge. Une mère qui rejette sur sa fille, dont elle ne supporte plus la présence, sa déchéance et la perte de son honneur.
Le noeud de la délivrance, pour tous, se limitera à sauver les apparences, à recréer l'illusion d'un honneur retrouvé et d'un futur prospère.

La plume de l'autrice, quant à elle, s'enrichit au fur et à mesure que Nina gagne en assurance, aussi comme un effet miroir. Dans les premiers chapitres, les phrases sont courtes; sujet-verbe-complément-point qui s'enchaînent. Et puis doucement, les adjectifs et les adverbes arrivent apportant plus du corps aussi bien au récit qu'à la forme de celui-ci.

Je remercie Babelio et les ateliers Henry Dougier pour la confiance et la découverte lors de la dernière masse critique.
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N° 1531
Le contratMaureen Demidoff – Ateliers Henry Dougier.

Tout d'abord je remercie les Ateliers Henry Dougler de m'avoir fait parvenir ce roman.

Avec ce livre le lecteur plonge dans la tradition albanaise des mariages arrangés. Nina, sept ans, fille unique, est promise par sa mère à un homme de quarante ans, riche et puissant, mais elle doit attendre d'avoir vingt ans pour la cérémonie. D'ici là sa future belle-famille devra s'occuper de ses parents pauvres. Vu avec nos yeux de Français, cela peut paraître archaïque mais c'est une coutume ancrée dans la société et d'autant plus forte qu'elle est scellée devant tout un village rural qui en est le témoin. C'est une question d'honneur et surtout de honte en cas de non respect de la parole donnée. Quand le futur mari est condamné à treize ans de prison puis s'évade, les parents de Nina se considèrent toujours tenus par cette transaction alors que la famille de son futur mari s'en estime déliée en l'absence du fugitif. Dès lors Nina est rejetée par sa mère qui voit disparaître, avec ce mariage qu'elle souhaitait, l'assurance de sortir de sa pauvreté et son entretien à vie. Elle part faire des études à la ville, en revient diplômée, ira plus tard à l'université, mais souhaite, en recherchant cet homme, parfaire ce « contrat » qu'elle n'a pas pour autant signé personnellement. J'imagine que cette jeune fille, belle, instruite, moderne, libre, pourrait trouver un mari de son âge et de son niveau intellectuel ou simplement fuir, choisir de vivre dans l'anonymat de la ville ou profiter de la vie comme l'y incite Lucia, son amie, mais sa démarche me paraît inspirée, certes par le respect de cet usage ancestral, mais surtout par l'amour qu'elle porte à son père soumis à une épouse dominatrice qui ne pardonne pas à sa fille cet échec dont elle n'est cependant pas responsable. Elle entend même instiller en elle une culpabilité judéo-chrétienne et entretient un état valétudinaire constant face au quant-dira-t-on du village alors que si ce mariage se faisait, il ne ferait en réalité qu'unir deux familles miséreuses !
A titre personnel, Nina entame des recherches d'autant plus étonnantes que cet homme n'a plus aucune aura pour elle. Elle prétend, dans ce texte écrit à la première personne, comme une confidence, qu'elle veut revenir au village pour retrouver ses racines et son identité, mais en réalité il y a de la fierté dans son geste : retrouver cet homme et en faire son mari, non seulement pour redonner l'honneur de sa famille mais surtout pouvoir se pavaner à son bras devant tout ce village où tout se sait, après avoir assumé le destin de ces jeunes filles qui attendent patiemment leur futur mari. C'est d'autant plus étonnant que lorsqu'elle le trouve enfin, c'est non seulement un repris de justice fugitif qu'elle rencontre et qui ne veut plus de ce mariage, mais c'est surtout un vieillard miséreux, abandonné de tous et qui a perdu de sa superbe d'antan. Est-elle attirée par lui à cause de la pleutrerie d'un père inexistant ou d'une éventuelle fascination pour les mauvais garçons ? Elle est rejetée par lui comme elle l'est de chez ses parents. Reste sa mère et sa future belle-mère qui ne songent plus qu'à assurer leurs vieux jours. Il y a un mystère autour de sa mère qu'elle baptise de noms peu élogieux, mais surtout de son père qui n'ose affronter son épouse et ce jusqu'à souhaiter le départ de sa fille qu'il aime cependant.
Je comprends mal Nina qui a tant besoin des autres pour s'épanouir, qui est une jeune fille libre et qui cherche à s'enfermer dans un mariage quelque peu contre nature à cause d'une parole donnée par un autre et le respect d'une tradition anachronique. En retrouvant cet homme, elle risque le kidnapping et peut-être pire, mais elle n'hésite pas. Je ne suis que très peu entré dans cette histoire dont on devine aisément la fin à double détente, d'une part en forme de pantalonnade où personne n'est dupe et où la police est ravalée à un rôle de figuration et de collaboration des plus douteuses et d'autre part à une forme de « happy end » un peu trop facile.
Il s'agit d'un premier roman qui se lit facilement, et donc d'une fiction de cette auteure qui s'est par ailleurs signalée notamment par des ouvrages documentaires sur la société russe (« La tête et le cou », « Portraits de Moscou», « Vivre la Russie »). le livre refermé je me rends compte que j'ai eu beaucoup de mal à en suivre à la fois les méandres et à adhérer à cette comédie. Cela vient sûrement de moi !
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« Quand tu auras 20 ans, nous nous marierons », ainsi commence ce livre, car , alors qu'elle a à peine 7 ans, ses parents viennent de la fiancer à l'Épervier, un homme de plus de 30 ans son aîné qui vient juste d'être condamné à 13 ans d'emprisonnement pour une sombre histoire d'extorsion. Mais le plus important est que l'homme en question soit riche et puissant. Ainsi, devant tous les habitants du petit village au pied des montagnes, la parole est donnée et le contrat scellé.
Les années passent et l'Épervier s'envole de prison… C'est un déshonneur pour la famille de Nina qui se retrouve « mise au banc » de la vie du village. La jeune fiancée est ainsi éloignée pour retrouver un peu de paix, on l'envoie faire des études à la ville. Vous penserez certainement comme moi, qu'au final c'est un mal pour un bien mais cela serait sans prendre en compte 2 facteurs essentiels : la tradition et l'honneur. Car loin de se féliciter de cette liberté retrouvée, la jeune femme va se lancer à la recherche de l'oiseau évadé afin de l'obliger à l'épouser et à ainsi respecter le contrat.
C'est un livre que j'ai trouvé extrêmement intéressant car je dois bien dire que je n'avais jamais lu de livres abordant ce sujet de ce point de vue là. Ainsi, l'on comprend ici que dans certaines communautés, l'honneur et les traditions passent encore avant tout : Nina a beau être une jeune femme instruite et moderne, le poids de celles-ci pèse si fort qu'elle serait prête à se sacrifier pour elles.
C'est vraiment une lecture qui m'a marquée car bien évidemment je suis très loin des préoccupations de Nina et il m'est difficile d'imaginer qu'on puisse volontairement s'enchaîner pour se conformer aux traditions.
Un livre à découvrir !
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Je découvre une nouvelle auteure avec ce roman. J'ai tout de suite été intriguée par le résumé, une histoire de contrat de mariage dans un endroit encore très pris dans les coutumes anciennes, j'avais vraiment envie de découvrir ce que proposait l'auteure, en plus c'est un premier roman. J'ai déjà lu d'autres romans publiés aux ateliers Henry Dougier et à chaque fois, ce sont des livres vrais, qui racontent une tranche de vie d'hommes et de femmes, c'est très enrichissant.

 

J'ai donc fait la connaissance d'une jeune fille, Nina, qui a été promise en mariage à un homme alors qu'elle n'avait que sept ans. Cet homme est beaucoup plus âgé qu'elle, presque trente ans de plus, il est riche et puissant et les parents de Nina ont jugé que ce serait un bon parti. Les traditions sont fortes dans ce petit village du nord de l'Albanie et une parole donnée doit être honorée. Mais lorsque des années plus tard, à deux ans de l'échéance de cette promesse, Nina et ses parents n'ont toujours pas reçu de nouvelles du futur mari, tout va au plus mal. Les parents sont la risée du reste du village, la mère de Nina en est malade et aigrie, elle ne sort plus et reste couchée dans sa chambre, les ragots vont bon train et anéantissent la famille. Nina doit partir à la ville étudier à l'université, elle a envie de vivre une vie comme les autres jeunes femmes de sa génération, mais elle se sent mal vis-à-vis de ses parents, et se met ainsi en quête de rechercher le futur mari. Qu'est-il devenu, où a-t-il bien pu aller, est-il encore vivant au moins, ce sont toutes les questions que se pose Nina, écartelée entre son envie d'indépendance et la promesse faite qui met à mal ses parents. Un cruel dilemme pour elle. Elle va se faire aider dans ses recherches  mais est-elle prête à ce qu'elle va découvrir…

 

Je me suis très vite attachée à Nina, une jeune fille de maintenant, libre dans sa tête mais engluée dans les vieilles coutumes de ses parents, qui, pour garder un certaine caste sociale, sacrifient leur fille à un mariage forcé avec un hommage beaucoup plus âgé, mais peu recommandable. le statut des parents se verra rehaussé par cette promesse de mariage, tout le village n'aura d'yeux que pour eux, mais la déchéance arrivera vite lorsqu'il n'y aura plus aucune nouvelle du futur mari, la mère de Nina le vivra très mal  allant même jusqu'à ne plus parler à sa fille, à lui en vouloir alors qu'elle n'y est pour rien. Nina va beaucoup en souffrir, et pour retrouver sa mère, elle est prête à se sacrifier. Et peu importe pour les parents que cet homme soit un bandit ou ait fait de la prison, le principal est qu'il honore son contrat et se marie avec leur fille. Et même aux yeux du village, cet homme passe pour quelqu'un d'honorable alors que pas du tout…les apparences, toujours..

C'est assez déroutant de lire ces faits et de réaliser que même de nos jours, où dans nos sociétés modernes, on se croit libre, il y en a encore d'autres, pas si lointaines de nous, qui vivent encore comme au Moyen-âge. Et comme je pouvais comprendre Nina, son envie de liberté, d'étudier à l'université, faire la fête avec sa voisine Lucia, qu'elle surnomme « Lucia-la-vie-est-une-fête », rire, vivre comme tous les jeunes de son âge. Et en même temps se sentir responsable de l'état de santé de sa mère, se dire que si elle honore la promesse de mariage, tout ira mieux pour ses parents dans la vie. C'est quand même un dilemme lourd à porter pour une jeune fille de dix-huit ans. Parfois, j'avais envie de lui dire de laisser tomber, de penser à elle et de vivre sa vie, et surtout je trouvais plutôt bien de ne pas retrouver ce futur mari trop âgé.  Elle saura se montrer ingénieuse pour que toutes les parties soient contentes. le changement est alors tellement flagrant… je ne peux malheureusement pas en dire plus pour ne pas spolier, mais je crois que ce comportement me choquera toujours. Pour moi, chacun est libre de faire sa vie comme il l'entend, et voir que de tels faits existent encore au XXIème siècle est totalement révoltant.

 

J'ai pu apprécier le très bon style de l'auteure, elle sait décrire les situations sans alourdir le texte, les décors, les personnages sont bien décrits, les sentiments sont très bien retranscrits. L'attachement à Nina est, pour moi, renforcé par le choix narratif de l'auteure à la première personne du singulier. Je suis toujours plus sensible à ce « je » qui me permet de me mettre entièrement à la place de l'héroïne, de me mettre à sa place, de connaitre ses pensées les plus profondes, et de ressentir chacune de ses émotions. En plus, le texte est écrit au présent, ce qui, je trouve, accentue les émotions, j'avais l'impression que tout était en train de se dérouler devant mes yeux.

 

La lecture s'est faite facilement, par la fluidité du style, et rapidement, par l'avidité de savoir. J'avais tellement envie que Nina s'en sorte, et qu'elle se sente bien dans sa peau et dans sa tête par rapport à ses parents, que je tournais les pages sans trop me rendre compte. J'ai vraiment été embarquée pendant presque deux cent pages dans la vie de Nina et je n'ai pas vu passer le temps. Pas d'ennui dans le récit, pas de longueurs, et j'avais très envie de savoir comment tout ça allait se terminer. Je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à une telle fin, tout du moins pas à une telle résolution. Je crois que dans ma tête, je me disais que ça allait être très tranché, et je me trompais. Néanmoins, j'aime bien le chemin qu'a pris l'auteure même si je trouve certaines ficelles un peu grosses comme on dit. Mais cela n'empêche que c'est une fin correcte. Cela me démange de vous en dire plus, mais ce serait vraiment dommage de vous gâcher la surprise.

 

Pour conclure, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Nina et de son histoire. le roman n'est pas très long, mais il est suffisant, en faire plus aurait créer des longueurs et des répétitions qui auraient nuit à l'histoire. On sent un travail de recherches de la part de l'auteure, et quand on lit dans sa biographie qu'elle a justement travaillé sur l'Albanie pendant ses études universitaires en ethnologie, on comprend mieux la justesse des faits et de ce qu'elle relate sur ce peuple. Cela donne un effet très juste et réel, une belle étude sur la société et la vie de ce peuple tout en racontant la vie romancée d'un personnage. Comme je le dis souvent, j'aime quand une lecture a ce double rôle de me divertir et de m'instruire en même temps.

 

Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman, pour toutes les valeurs humaines qu'il véhicule, pour la découverte d'une nouvelle auteure et d'une nouvelle plume, pour l'histoire de Nina et de toutes les jeunes filles qui vivent la même chose. Une lecture très enrichissante que j'ai beaucoup aimée. Je me note Maureen Demidoff dans mes auteurs à suivre, j'ai aimé son style et j'aimerais beaucoup la lire à nouveau.

 


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Pourquoi accorder tant d'importance à l'apparence ?

Nina habite un petit village situé dans le nord de l'Albanie où la parole est sacrée et les traditions anciennes sont toujours d'actualité.
C'est pourquoi, depuis ses sept ans, elle est promise à un homme de presque trente ans son aîné. Il est riche et puissant ; et pour ses parents, c'est tout ce qui compte. « L'affaire » est conclue : quand elle aura vingt ans, elle se mariera à cet inconnu.
Au sein du village, c'est l'effervescence : les habitants voient en cette union la possibilité d'enrichir le village avec de nombreux futurs projets.
Seulement, cet homme va subitement disparaître et ça va être la décadence pour Nina et ses parents, mais aussi pour tout le village.
Nina va subir la méchanceté de sa mère et la lâcheté de son père ; ainsi que la médisance des femmes du village. Aux yeux de sa mère, elle est responsable de la situation, de cette malchance, du déshonneur de sa famille.
Mais où est donc passé le futur époux ? Comment rétablir l'honneur de sa famille ? C'est avec ces problématiques que démarre toute l'intrigue.

J'ai aimé l'écriture de Maureen Demidoff qui est très fluide. C'est facile à lire tant l'intrigue est bien menée, on a envie de savoir le fin mot de l'histoire.

Nina est obstinée et va tout faire pour retrouver les traces de l'homme qu'elle doit épouser. On va suivre sa quête improbable.
Je me suis rapidement attachée à l'héroïne qui fait tout pour que sa mère lui décroche ne serait-ce qu'un sourire. Comment peut-on être aussi dur envers son propre enfant ? Ce récit expose une relation mère/fille complexe, qui m'a bouleversée. L'auteure nous plonge dans une ambiance familiale assez pesante, oppressante et triste. Je suis souvent rester sans voix face à certaines situations.
On embarque dans un monde bien différent de celui qu'on connaît, où faire de la prison est un signe de puissance, où les mots sont sacrés, et où les parents pensent à l'argent avant le bonheur de leur enfant. Dans ce village il est question de semblants et faux-semblants, de mensonges et surtout des apparences. Nina parviendra-t-elle à vivre pleinement et à profiter de la vie ? Deux rencontres lumineuses vont apporter joie et douceur au récit.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui n'a rien à voir avec mes lectures habituelles. Les émotions sont très présentes. Cette histoire m'a plu pour son originalité, sa particularité à ressembler à aucune autre. Ce livre est émouvant, énigmatique, addictif. On est vraiment pris dans l'histoire du début à la fin. Une histoire sensible, parfois cruelle, mais une histoire avant tout percutante, abordant le poids du regard des autres, le poids des traditions familiales et des coutumes albanaises.

Cette lecture est déroutante, étonnante ; elle bouscule, parce que jusqu'au bout, les personnages restent fidèles à eux-même. J'étais loin d'imaginer à quel point ce livre allait m'émouvoir. J'en ressors surprise et chamboulée, certes, mais surtout conquise.

Gros coup de coeur pour cet ouvrage de qualité. Je suis plus que ravie d'avoir découvert cette auteure.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il faut savoir que chez nous il n'y a pas de beaux partis. Les hommes gentils ont la virilité douteuse et les "cérébraux" comme dit dédaigneusement mon père en parlant des intellectuels - c'est à dire ceux qui sont allé jusqu'au secondaire, ce qui n'est pas rien pour notre village - sont suspects. Quant aux jeunes qui ont eu la chance de faire des études en ville, ils ne sont jamais revenus. Restent les crève-la-faim, les éleveurs de moutons, les ouvriers...
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Et pourquoi partir d’ailleurs ? Pourquoi se couper de son histoire et de sa famille ? Parce que vivre avec n’est plus possible ? Parce que sa terre n’offre pas plus de choix qu’une vie de misère et l’attente inutile d’un changement qui n’arrivera pas ? Parce qu’on refuse la possibilité d’une déception ? De se trouver devant une longue route dénuée d’amour, de rencontres éclairantes, de possibilités ? Parce que le passé entrave le présent ?
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Dans un demi-sommeil, je visualise un chemin qui se sépare en deux : je suis à l'embranchement et je dois choisir une direction. Rester sur place est impossible, bien trop facile. Il faut avancer, prendre l'une des deux routes sachant qu'elles ne se rejoignent jamais et qu'aucun retour n'est possible. L'une conduit vers le détachement, autrement dit vers la liberté. L'autre n'est que la continuité du présent.
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Grâce à lui, j’ai appris que les regards n’étaient pas tous meurtriers, et que l’on pouvait même se découvrir dans le regard de l’autre.
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Pour mes parents qui n'ont jamais regardé au-delà des apparences, être entrepreneur est synonyme de pouvoir et d'autorité. Etre entrepreneur va évidemment de pair avec une certaine richesse, ce qui sous-entend avoir des hommes à soi et, selon ma mère, au moins une femme de ménage et sans doute une machine à laver le linge, ce qui représente le summum du luxe pour elle qui s'use les mains quotidiennement dans l'eau bouillante et savonneuse des bassines.
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Vidéo de Maureen Demidoff
Podcast Fréquence Protestante. Maureen Demidoff présente son premier roman "Le Contrat" dans l'émission Midi Magazine du 06/05/2021.
« Quand tu auras vingt ans, nous te marierons. » Ma mère m'avait prévenue. Ce jour-là, elle passa la tête par la porte entrouverte de ma chambre et annonça : « C'est une affaire réglée. » Puis elle retourna à ses occupations ménagères.
Nina a sept ans lorsqu'elle est promise à un homme de presque trente ans son aîné, un homme dont elle ignore tout, du visage au nom. L'homme est riche et puissant, c'est amplement suffisant pour ses parents qui ne voient en lui que leur propre enrichissement. Devant le village rassemblé, la promesse du mariage est prononcée. Or, là d'où vient Nina, la parole donnée est une parole sacrée. Dans ces montagnes, la langue et le regard acéré des hommes peuvent être meurtriers. Alors, quelques années plus tard, quand le futur mari disparaît, les ennuis commencent...
Plus d'info : http://ateliershenrydougier.com/le_contrat.html
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