La quatrième de couverture nous précise que Demouzon "est l'auteur d'une série de "policiers" qui sont aussi, sinon davantage, des romans de moeurs et d'atmosphère". C'est exactement ça. D'abord il y a un meurtre (ou presque) dont on connait assez vite le coupable, tandis que les personnages continuent d'apparaître (dont un policier annonçant l'Adamsberg de
Fred Vargas avec quinze ans d'avance), le livre progresse, s'ouvre avec lyrisme, l'auteur se permettant toutes les rêveries en restant toujours précis et juste dans l'humanité des protagonistes. le lecteur est happé, comprend très vite que tout avance inéluctablement vers quelque chose, il ne sait pas quoi, peu importe, il s'y précipite avec délices.