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Critique de iris29


Après l'excellent " Trouver l'enfant", je retrouve avec plaisir Naomi, enquêtrice spécialisée dans la recherche des enfants perdus ( traduisez kidnappés...).
Ancienne enfant abusée, ayant réussi à échapper à son bourreau, élevée par une "mère d'accueil", jamais remise de son enfance (et on la comprend) , Naomi est toujours hantée par son passé , par la culpabilité d'avoir abandonné sa petite soeur, là-bas,en enfer.
Désormais mariée à Jerome , son ami de famille d'accueil , elle cherche , elle cherche ... Et finit par trouver une piste à Portland, où des jeunes filles disparaissent.

Et j'ai vraiment eu du mal à retrouver la fulgurance des débuts, tant l'histoire met "maladroitement" du temps à s'installer. Quel rapport y a -t-il entre un pédophile qui enlève deux petites filles de deux et quatre ans et un tueur qui "consomme" des adolescentes, enfants des rues, enfants perdues.
D'un côté on a la pureté , l'innocence, de l'autre on a des gamines qui se prostituent pour survivre dans la rue, qui, pour la plupart se droguent , pour supporter ça ...
La psychologie des personnages laisse aussi à désirer. On a Naomi, qui est sensée être pleine d'empathie auprès des victimes, savoir ce qu'elles ressentent et qui offre un livre sur les papillons à une gamine qui les adore mais qui a bien d'autres soucis que celui-ci ! A commencer par de l'argent afin de pouvoir manger sans se prostituer... Et on a Naomi qui regarde tout ça et qui seulement à la fin, fait un geste "efficace" envers cette enfant. Mais pourquoi attendre ? !
Les liens entre Naomi et son mari, et la personne qui héberge le jeune couple , ne sont pas (ré)expliqués. Ce qui fait que je suis passée complètement à côté de l'histoire de Naomi, que j'aurais pu (et dû) avoir plus d'empathie, que je n'ai pas cru à cette histoire de soeur, que je trouve ça trop léger au niveau de l'intrigue, à ce niveau-là. Normalement dans un tome 2, on doit être à fond derrière le personnage principal, l'aimer etc..

MAIS,
Mais on a Celia, 12 ans, dans la rue, qui a fui un beau-père abusif, et qui ,pour oublier cet homme et tous les autres, voit des papillons partout..
Ce n'est pas la première fois que Rene Denfeld nous fait le coup de la victime qui s'évade en pensant à des choses poétiques, oui, mais voilà : c'est tellement beau... que ça rattrape tous les petits, minuscules défauts.

D'autant que Rene Denfeld dans ses remerciements, précise qu'elle a été une enfant des rues, et c'est vrai qu'on sent qu'elle sait de quoi elle parle... C'est dans ces moments-là qu'elle est le plus à l'aise, au niveau écriture, qu'elle excelle.
Et dans ces dernières pages, on apprend que d'enfant victime , elle a complètement retourné la situation. Devenue famille d'accueil, ayant adopté des enfants, étant journaliste et enquêtrice , Rene Denfeld est habitée par autre chose que le métier d'écrivain, quelque chose qui la dépasse . Ou est la frontière entre Naomi et Rene ?
Une écrivain poète, un parcours de vie admirable, je n'ai rien d'autre à dire que : respect...
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