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EAN : 9782283031148
128 pages
Buchet-Chastel (15/02/2018)
3.58/5   12 notes
Résumé :
Nous souhaitons tous manger des produits sains, diversifiés, goûteux, sans traces de produits chimiques. Mais nous voulons aussi passer moins de temps à faire la cuisine, préserver le bien-être animal, maintenir le revenu des agriculteurs, protéger les paysages, etc. Et surtout acheter toujours moins cher et si possible en hypermarché ! Au milieu de ces enjeux souvent contradictoires, le bio s'est imposé et ne cesse aujourd'hui de se développer (+ 20 %/ an depuis 5 ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Frédéric Denhez, écrivain journaliste, conférencier et collaborateur régulier de l'émission de France Inter, CO2 mon amour, a publié, chez Buchet/Chastel, en 2018, le Bio, au risque de se perdre, dans la collection Dans le vif : comprendre le monde d'aujourd'hui, comprendre celui de demain.
Cet essai, préfacé par le critique gastronomique Périco Légasse, explore le succès de l'agriculture biologique, la nature des produits qui s'en réclament ; c'est un vrai décryptage de la réalité du bio.
L'auteur dit : « Il faut se battre pour le bio mais du bio frais, local, de qualité, cuisiné chez soi… Et ça, c'est la Bio. » Il explique bien la différence entre le bio et la Bio. le bio, c'est ce qu'il y a derrière la certification AB. C'est le cahier des charges, coercitif uniquement sur le non usage des intrants chimiques et des OGM pour l'alimentation du bétail. La Bio, quant à elle, est une philosophie ; c'est le principe général du bio auquel on ajoute le respect fondamental de toute la chaîne alimentaire, c'est produire en abîmant le moins possible le paysan, le consommateur et la nature.
Frédéric Denhez pointe aussi du doigt le fait que le bio est menacé d'être réduit à l'état de label par la grande distribution. le risque est que le bio ne soit demain plus aux mains de ceux qui le font mais de ceux qui le distribuent si l'essentiel de la production est vendu via la grande distribution.
L'auteur met en garde également contre les régimes « sans », du sans nitrites au véganisme, qui offrent des niches marketing à l'industrie agroalimentaire « ce qui menace directement non le bio, mais la Bio, car être amateur de « sans » lorsqu'on n'est pas réellement malade ou allergique, c'est avoir peur de produits peu ou pas du tout transformés. »
En résumé, il ressort que le bio, vu son spectaculaire développement, est fragile, travaillé qu'il est par les formidables pressions de l'industrie et de la grande distribution.
En fait, le bio est ce que nous en ferons.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un véritable manifeste pour l'agriculture traditionnelle, aux culs des vaches comme pouvait le dire Jacques Chirac. F. Denhez distingue le bio et la Bio. le bio c'est un règlement de la CE n°834/2007 relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques. La bio c'est la philosophie issue de la sagesse des paysans qui s'est forgée depuis l'époque de l'homme de Cro-Magnon jusqu'à nos jours. Tout au long de l'histoire, grâce à leur sagesse, les agriculteurs-éleveurs ont su évoluer et apprendre de leurs erreurs ; ils ont ainsi découvert que pour les traitements phytosanitaires « tout est affaire de dosage ».
F. Denhez idéalise les agriculteurs qui savent bien mieux que quiconque comment nourrir le monde, préserver notre santé et produire de la qualité sans avoir besoin d'un label AB ; ce n'est qu'un logo ! Ce qui compte, ce sont les bonnes pratiques que les paysans mettent en place sur le terrain. La vérité quant à elle est dans la « polyculture-élevage ». La priorité c'est le sol d'où tout découle, le périmètre c'est le local.
Ensuite, F. Denhez nomme les ennemis, quatre centrales d'achat qui étranglent les agriculteurs jusqu'à leur faire perdre leur sagesse ancestrale. Mais un danger ultime menace, celui-ci est …le véganisme. Ce dernier nous conduira à la famine car si il n'y a plus de vaches donc il n'y a plus de fumier et donc le sol qui dépérira. Pourtant, l'agriculteur bio respecte la vie jusque dans la mort. Car, comme le rappelle Myriam Loloum (Unebio) : « On ne découpe pas un boeuf bio comme un boeuf traditionnel, car les carcasses ne sont pas les mêmes ». Il faut combattre l'idée d'une agriculture biovégétalienne et s'ancrer dans la professionnalisation du métier, « apprendre les bonnes pratiques de la grande surface » comme le suggère Florant Leroy PDG du Fournil Bio. Et puis, il y a des technologies qui permettent déjà à Gérard Michaut (président de l'Agence bio) de diriger son tracteur grâce aux satellites ; « précis à 5 cm près » ; « de l‘agriculture écolo de précision ». La tête dans les nuages voilà le rêve qui convient à nos enfants et la clé de la transmission ; agriculteur de père en fils !
Je me mêle de choses pour lesquelles je n'ai aucune appétence. Plutôt je n'ai pas d'appétence pour l'agriculture mais je mange bio. J'admets que je suis un « hors-sols »qui a peur des vaches. Je soutiens aussi les idées végan, je ne mange pas de viande, ni produit laitiers, ni oeufs. Et j'enjoins chacun à faire de même. Mon ressenti vis-à-vis de ce livre est très critique. Je me demande si Frédéric Denhez ne s'invente pas des ennemis pour ne pas parler de ces amis ! L'agriculture est un monde de Lobbyistes et ce n'est pas Nicolas Hulot qui me démentira.
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Je souhaiterais remercier Babelio et les éditions Dans le vif pour m'avoir permise de lire cet ouvrage.

Le Bio: Au risque de se perdre est un essai de Frédéric Denhez. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le but de l'auteur n'est pas de diaboliser le bio, au contraire. Denhez cherche avant tout à prévenir et informer CES consommateurs et LES consommateurs que la qualité des produits n'en vaut pas parfois l'étiquette. C'était une lecture intéressante même si parfois, je n'étais pas forcément d'accord avec certaines idées de l'auteur. Son essai de laisse quand même lire.
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Tout d'abord, je souhaiterais remercier Babelio et les éditions Dans le vif pour m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de Masse Critique.

Très sensible aux questions environnementales de notre temps, je suis ce que l'on peut appeler (en tout cas j'essaye de l'être) une consommatrice responsable et engagée. Je consomme très peu et quand j'achète, je réfléchis à tout un tas de questions allant de la provenance des produits, des conditions de travail des salariés, de l'impact sur ma santé, sur notre planète et... si j'en ai vraiment besoin.

Il m'a semblé donc naturelle pour moi de sélectionner ce livre, qui m'a tout de suite attiré de par son titre : le bio, au risque de se perdre.

L'idée principale de ce livre à mon sens a été très claire et bien développée. Frédéric Denhez a tenté tout au long de son livre de nous détacher du termes LE bio pour nous faire découvrir LA bio. le produit bio découlant, mais pas toujours, de la philosophie de la bio : ce qui compte c'est le respect qu'on doit porter à notre terre (je me permets ici de faire un petit clin d'oeil à nos amis péruviens qui voue un culte à Pachamama, la Terre Mère. Si on respecte notre terre, on respecte nos hommes... Une idée que je rejoins totalement.

Malheureusement, Frédéric Denhez m'a à de nombreuses reprises perdue. J'ai du relire des paragraphes entiers. A part la partie historique qui a un sens, je trouve que le reste de ses sous-parties n'en avait pas.
Et pire que tout, selon moi qui suis une grande optimiste, il ne m'a pas donné la pêche ! J'ai fini ce livre sans trop savoir quoi en penser. Il essaye de donner quelques pistes d'amélioration à la fin mais je n'y ai trouvé aucun réel engouement. Mais ce n'est que mon ressenti.

Cela étant, ce livre reste un livre à lire car très instructif tant pour l'histoire de l'agriculture que pour les témoignages des différentes parties prenantes 👍





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Après un bref historique du bio de la fin des années 50 à nos jours, Frédéric Denhez nous propose ici un décryptage de la réalité du bio , de la Bio des origines au bio présent un peu partout aujourd'hui.

La Bio est un état d'esprit, une philosophie, qui doit aboutir à une nouvelle façon de penser et de concevoir l'agriculture, elle nécessite un travail du sol qui respecte la nature et les hommes, elle n'est pas seulement une absence de produits chimiques et pesticides.
Le risque du bio est d'être réduit à l'état de simple marque rassurante qui ne prendrait pas en compte les valeurs de la Bio. Pour ce faire, la dimension équitable devrait être rajoutée au cahier des charges du bio.
Mais il ne faut pas oublier que le consommateur qui choisit un produit bio en GMS fait un geste, celui d'acheter mieux.
Pour que La Bio se rapproche de nouveau du bio , il faut faire preuve de bon sens, acheter du bio frais, de qualité, acheter si possible à des gens de confiance et cuisiner.
Un livre très intéressant qui nous informe sur les dérives du bio et permet de redéfinir les priorités.

Un grand merci à Babelio et aux editions Buchet-Chastel pour ce livre reçu grâce à l'opération Masse Critique.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En fait, le bio arrive de lui-même dans un esprit éveillé. C'est l'aboutissement d'une cohérence, celle qui fait rimer l'assiette avec la planète. La nourriture a une âme, celle de la valeur que chacun de nous lui donne.
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L'outil finit par échapper à son maître qui devient son serviteur : quand on peut labourer un sol détrempé, pourquoi se priver ? Dès lors, on ne fait plus que travailler sans s'arrêter, en oubliant que l'agriculture dépend des éléments naturels et que le sol aussi a besoin de repos. À ce stade, l'agriculteur n'est plus qu'un ouvrier mécanicien.
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Bref, si vous voulez du goût, il faut impérativement privilégier les produits de saison. Évitez la cerise bio en hiver, qui a été transportée sur des milliers de kilomètres dans un conteneur réfrigéré. Indépendamment du bilan carbone, un légume ou un fruit hors saison, c'est tout simplement moins bon !
La Bio, c'est avoir cela en tête : pour en savourer tout le goût, il s'agit d'aller jusqu'au bout. C'est-à-dire, vous l'avez compris, finalement pas très loin.
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Le bon produit, au bon moment, cuit de la bonne façon, voilà les principes du bon écosystème culinaire. Le choix du bio peut ensuite arriver, et c'est ainsi que la Bio s'installe. Un aboutissement, pour un joli final en bouche.
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Le goût est facile à leurrer, le dessin d'une église ou d'un pêcheur à pipe suffit sur une étiquette aux tons sépia pour orienter la perception. Néanmoins, il est avant tout le résultat d'expériences personnelles. C'est une culture, qui a besoin d'une bibliothèque de saveurs.
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Videos de Frédéric Denhez (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Denhez
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De manière citoyenne et avec une petite touche de malice, Elise Rousseau décrypte la surconsommation : http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/mais-pourquoi-j-ai-achete-tout-ca-/9782603025222
Tandis que Frédéric Denhez évoque les méandres de la production alimentaire : http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/l-assiette-est-dans-le-pre/9782603024850
Tous deux proposent des solutions concrètes pour passer à l?action.
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