Merci à Babelio et aux éditions Delachaux pour ce partenariat. Une lecture peu réjouissante mais nécessaire qui brosse le tableau des substances et particules polluantes qui se promènent en tout liberté et en toute quiétude, dans notre environnement.
Denhez en profite pour taper (un peu) sur les ONG qui, selon lui, prennent plaisir à échafauder les pires scenarii en matière de pollution afin de recruter des adhérents ou asseoir leur popularité (un constat que je ne partage pas - sans le travail des ONG (même s'il y a des brebis galeuses parmi elles) que de scandales sanitaires seraient passés à la trappe !) et sur
Marie-Monique Robin et son film
Notre poison quotidien. Certes, le documentaire pouvait manquer de rigueur, mais j'aurai préféré qu'il tape plutôt sur nos braves agences comme l'institut de veille sanitaire, l'ADEME et d'autres. Mais non, ceux-là font des efforts parait-il...
Cela m'amuse car en publiant ce livre, Denhez remplit également cette fonction qu'il dénonce : le lanceur d'alerte. Mais bon, passons sur les contradictions de l'auteur.
De cette lecture, j'ai retenu ceci : TOUT est pollué, air, milieux naturels, eau, bêtes et gens. Malgré les scandales, les désastres passés, les morts et les nouvelles maladies, l'homme continue à produire des substances polluantes. Et tout le monde s'en fout. Enfin pas tout le monde, quand même.
Pour ma part, cela fait des années que je lis ce genre de bouquins sur les méfaits des produits que nous fabriquons, sur l'apparition de nouvelles molécules, sur les pollutions dues aux incinérateurs, aux solvants, sur les rivières si polluées -et en France s'il vous plait - que les poissons en crèvent... sur l'inertie des pouvoirs publics, l'arrogance et le cynisme des industriels et pire que tout, la laide résignation, la paresse ou l'indifférence du citoyen-consommateur. Nous, vous, moi.
Si on en croit Denhez (et je n'ai aucune raison de mettre sa parole en doute) tout ce que nous utilisons conduit à une pollution plus ou moins importante : de la peinture des murs de la cuisine aux produits ménagers, en passant par la bouffe à la cantine et à la maison (un exemple, manger des pommes non bio est un acte suicidaire...) et l'air respiré sur le lieu de travail. Je ne parle même pas des vêtements...
A ce niveau, le bouquin de Denhez est une mine d'infos qui alterne rappels des grands désastres passés et présents (comme Minimita au Japon), exemples concrets de pollutions au quotidien comme les boues des stations d'épuration, et passages plus techniques expliquant les seuils de toxicité et les niveaux de contamination de certains produits comme les métaux lourds. Mais bon, pour dénoncer il faut comprendre, alors il faut se concentrer un minimum...
Les Nouvelles pollutions invisibles, qui est donc un document actualisé, servira donc à étayer les propos de citoyens écolos comme moi, qui cherchent inlassablement à convaincre l'entourage, les amis, les élus locaux qu'il faut agir, boycotter, remplacer ou mieux, diminuer notre consommation globale, pour avoir une chance, une toute petite chance, de sauver notre planète et toutes les créatures qui en dépendent
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