Décoller les poumons

Alors là attention, on est dans une autofiction mais pas dans le nombrilisme victimaire. L'auteur doté d'une fougue homérique, d'une érudition sûre et d'un style qui confine à la maestria parvient à autant universaliser ses colères, ses déceptions, ses admirations et ses aspirations. L'histoire d'un homme à l'appétit trop grand pour ce monde famélique.

J'ai aimé ce roman pour son style fluide et réaliste, assez éloigné de la majorité des romans français contemporains et parce que le personnage central est attachant et que son parcours attise notre curiosité. J'ai beaucoup apprécié en particulier les pages sur le groupe de rock. Il règne dans ce livre une ambiance tout à fait particulière et les relations entre les personnages sont bien décrites.

Habité par une passion pour la culture et en particulier la littérature américaine et mû par une certaine esthétique de la déglingue, l'auteur dont c'est le premier roman, rivalise avec ses illustres modèles : Fante, Bukowski, Kerouac.

Bref, un bon livre qui sonne juste (la moindre des choses pour un musicien !)

Marianne Desroziers
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