Denuziere fera toujours du Denuziere, à vouloir associer dans le romanesque historique, erudition et narration. On se sent en fin de lecture du premier tome de Bahamas plus intelligent et forcément rejoui.
Grand plaisir de lecture, de belles evasions, et de belles aventures, avec les Caraïbes pour tropisme et un pont sur la mer pour attache et intrigue, la géopolitique americaine sous le Second Empire, l'humanisme des Lumières. Et toujours cette ecriture posée, de facture classique, rieuse, moqueuse, salace et libre de toutes convenances. Une belle plume en somme chez une belle personne.
On ne s'ennuie jamais avec Denuziere.
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Chronique d'une famille sur plusieurs générations aux Bahamas (de 1850 au début du XX è siècle), de l'arrivée d'un ingénieur français venu pour construire un pont à ses descendants ayant fait fortune grâce à divers événements. Grande fresque romanesque sur une île paradisiaque. Un très beau roman, une écriture magnifique.
Un triptyque envoûtant!
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Ce premier tome de la sage d'une famille anglaise vivant au Bahamas m'a beaucoup rappelé la saga Louisiane. En effet, les personnages se rapprochent beaucoup de ceux de Lousiane et l'époque traversée est la même : la lutte contre l'esclavage (les prémices de la guerre de Sécession), le métissage, des caractères biens trempés, jusqu'à l'impossibilité d'avoir des relations intimes. Les mêmes ingrédients au milieu de l'Océan.
L'auteur nous abreuve toujours de données historiques en profitant également pour ouvrir les débats. J'adore !
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Lecture en demi teinte. Absorbée par la première partie du roman, lassée par la seconde. Trop d'informations reçues rapidement, quelques longueurs et un alourdissement du récit ont contribué à freiner ma lecture.
Toutefois, l'auteur sait de quoi il parle, on sent qu'il maitrise le sujet, qu'il s'est renseigné, documenté.
Les deux tomes suivants sont dans ma bibliothéque, ils en sortiront peut-être un jour, mais sans doute pas tout de suite. Un jour peut-être, quand j'aurai envie d'une lecture qui demande de la concentration poussée.
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Soyez indulgent pour elle, car le plus commun des plaisirs lui est à jamais interdit, et mon frère, qui espère tant un petit-fils, n'aura pas de successeur. De quoi désespérer une femme qui paraît avoir tout pour elle : beauté, naissance, fortune !
Nous nous prosternons devant le veau d'or, nos dirigeants sont des utopistes ou des coquins, des politiciens corrompus ; toute majorité n'est, chez nous comme chez les autres, que rassemblement de sots et d'ignares. La vraie religion de l'Amérique, pays des nains Lilliput se nourrissant de haricots bien gras, serait l'hypocrisie, et notre idole, le dollar !
À Soledad, comme dans toutes les colonies, l'homme blanc, en charge de la propagation de la civilisation, s'attend à ce que l'indigène apprécie la grâce que lui fait l'Européen en l'arrachant à la vie sauvage. Le maître clame les vertus du travail, brandit la Bible ou les Évangiles, fustige la paresse, oblige l'indigène, qui ne l'a pas invité sur ses terres, à suer sang et eau, du lever au coucher du soleil. Et cela, afin de constituer au colon, venu d'ailleurs, une fortune, si possible héréditaire, dont il jouira en famille dans son pays !
On ne peut se passer des nègres dans les plantations de canne, de café, de tabac. Ce sont les seuls qui résistent aux travaux des champs sous ce climat.
La mer a une certaine façon d'accueillir les voyageurs. Ceux qui lui plaisent n'ont pas de nausées. Les autres souffrent plus ou moins longtemps. Le temps que mesdames les vagues s'habituent à leur présence…,
Maurice Denuzière
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Maurice DENUZIERE, grand reporter au
journal "Le Monde" :
- Comment et pourquoi il a écrit son livre "
Louisiane".
- Evocation de la
Louisiane et de la maison d'une sudiste : Madame de PARLANGE.
- Les rapports entre Français émigrés et Cajuns.
- le
racisme en
Louisiane actuellement.
- La vie en
Louisiane autrefois et aujourd'hui.