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Critique de MaggyM



Après cinq gros pavés, la dernière page se tourne donc sur ce Sud qui a tellement changé en un peu plus d'un siècle.

Débutant en 1929, l'Adieu au sud nous fait revivre le crash boursier qui a mis en faillite de nombreuses entreprises et de nombreuses familles. La pauvreté s'est installée durant cette Grande Dépression, c'est aussi la fin de l'or blanc; ce coton qui faisait la fierté de Bagatelle il y encore quelques décennies n'est plus.

Alors que l'aviation et les chemins de fer continuent de se développer, que Gary Cooper et Greta Garbo font leurs premières apparitions sur grand écran, l'Amérique a déjà mal à ses anciens combattants. Ce seront 17.000 manifestants qui décideront de partir à l'assaut du Capitole pour réclamer leur prime de guerre (14-18) et sous le regard ahuri d'Osmond, l'armée repoussera ses "enfants" avec les chars, en plein Washington. On aura frôlé une nouvelle guerre civile.

Tandis que Rossevelt obtient la présidence, que Bonnie & Clyde tombent sous les balles, en Angleterre, le roi Edouard VIII abdique pour convoler avec Wallis Simpson, déjà deux fois divorcée. Shoking au pays de sa majesté, au son des bottes qui martèlent déjà le pavé de l'Europe.

Ce cinquième et dernier opus de la saga Louisiane est assez sombre, teinté de mélancolie pour un Sud qui ne sera jamais plus comme avant, qui perd son âme...

Comme à son habitude, Maurice Denuzière documente extrêmement bien son roman sans en faire trop. le lecteur ressort enrichi de tous ces éléments qui ont continué à construire les Etats Unis que l'on connaît aujourd'hui.

Bagatelle, ce domaine que l'on a découvert dans le premier opus, au début du 19e siècle, avant la guerre de Sécession; Bagatelle qui a tenu bon, qui a survécu à sa dame, Virginie; Bagatelle qui a vu l'émancipation des esclaves se produire; Bagatelle où de nombreux drames se sont joués en un siècle; Bagatelle qui en a vu passer des Vigors, des Damvillier, des Oswald, des Meyer; Bagatelle et son tournoi de tennis annuel; Bagatelle, ses naissances et ses morts; Bagatelle.... tu vas me manquer.
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