AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070372119
320 pages
Gallimard (16/07/1980)
3.55/5   11 notes
Résumé :
Michel Déon rassemble les images, les lieux et les hommes qui ont compté dans sa vie. Monaco, le Portugal et Jacques Chardonne ; la Yougoslavie, Spetsai en Grèce ; le lycée Janson de Sailly et François Périer, en 1934 ; Lyon et Maurras pendant la guerre ; Kléber Haedens, Paul Morand et Cocteau...
Mes arches de Noé est un livre en forme d'île. L'auteur y a rassemblé ses trésors : le soleil, des regards, l'écriture, le battement d'une minute heureuse...
Que lire après Mes Arches de NoéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Mes arches de Noé », c'est d'abord une nouvelle occasion pour Michel Déon de nous inviter à partager ses îles : de Madère à Spetsai, en passant par Irlande et même par Oléron où Kleber Haedens séjourna ...
C'est aussi, s'appuyant sur de vagues notes retrouvées dans un fond de tiroir, l'occasion de revenir sur un passé douloureux, à Lyon pendant l'occupation, alors qu'il était secrétaire de rédaction du journal de Maurras "L'Action Française"... On l'accompagnera également au Portugal à la fin des années cinquante où il rencontrera le Dr Salazar.
Bref. Un livre de souvenirs ou l'auteur se dévoile quelque peu. Qu'il évoque la bibliothèque de son père, « monarchiste mais pas royaliste », ses rencontres : Coco Channel, Cocteau, Salazar… mais aussi et surtout ses amis : Fraigneau, Chardonne, Maurras…ou la disparition - un « arrachement » - de Kleber Haedens, Michel Déon n'est jamais meilleur que lorsqu'il se raconte.
Un ouvrage indispensable à tous ceux qui veulent commencer à comprendre l'homme et ses engagements.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Quelques agents de la Gestapo tentaient de se mêler aux ouvriers imprimeurs ou aux employés d'Hachette. Leur air ne trompait pas. Ils étaient trop bien habillés, de linge éblouissant, d'étoffes de laine voyante, chaussés à triple semelle. Les filles en carte qui les accompagnaient n'étaient pas toutes des salopes. Elles nous prévenaient d'un mot dans l'oreille, d'un signe.
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai jamais senti autant qu'à ces moments la solitude de Maurras. Il portait pratiquement seul la politique du journal en une année dramatique, luttant comme un désespéré pour que le gouvernement ne jetât pas dans la guerre un pays désorganisé, démoralisé, avec une armée antédiluvienne que les sections d'agit'prop' du P.C. minaient de l'intérieur depuis des années. Pas un jour ne passait sans qu'il répétât dans son éditorial que l'Allemagne d'Hitler et l'U.R.S.S. de Staline s'entendraient comme larron en foire pour se partager l'Europe et que nous serions seuls, sans avions, sans canons, sans moral, sans autre allié que la Grande-Bretagne qui ne préparait rien, face à une coalition de dictatures.
Commenter  J’apprécie          00
Cocteau, Chardonne et Morand nous avaient quittés. Kléber Haedens se mourait. Ils n'étaient pas éternels et ils avaient mêm duré au delà de leurs forces. C'était le tour des hommes de ma génération de devenir les aînés.
Commenter  J’apprécie          20
Je commençais aussi à voir les Français tels qu'en eux-mêmes ces années d'épreuves les changeaient : "C'est plein la Kommandantur des personnes qui viennent dénoncer les autres." Tout n'était-il pas délation dans le monde où nous vivions ? Enfin, bien qu'il fût un mauvais monarchiste, le Chateaubriand des Mémoires d'outre-tombe m'aidait à traverser les nuits, comme Stendhal, dont l'anticléricalisme me paraissait à peine naïveté et le napoléonisme un enthousiasme bourgeois pour les revues militaires du 14 juillet. Le monde craquait et la littérature remédiait à la tristesse , l'amertume et même la haine.
Commenter  J’apprécie          00
Ici, en 1922, vint mourir de froid et de misère le dernier empereur d'Autriche, Charles de Habsbourg, couronné en 1916, exilé après la victoire par les Alliés en compagnie de l'impératrice Zita. La pension que devait lui verser l'Entente n'ayant jamais atteint Funchal, ses bijoux volés par l'avocat Bruno Steiner, Charles de Habsbourg est mort sans médecin, sans feu, dans une maison pourrie.
[...]
L'Autriche avait été sacrifiée aux idées toutes faites de mauvais géographes et de politiciens bornés. Nous l'avions jeté dans les bras de l'Allemagne qu'elle n'aimait pas.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Michel Déon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Déon
Des messages portés par les nuages : lettres à des amis Jean d'Ormesson Jean-Luc Barré, Martin Veber Éditions Bouquins
Recueil de lettres reflétant la grande diversité des correspondants de l'écrivain français : Marguerite Duras, Michel Déon, Raymond Aron, Jacques de Lacretelle, Jean-François Brisson, Roger Callois, Jeanne Hersch, Claude Lévi-Strauss, Simone Veil, Michel Debré, entre autres. Un dévoilement des jugements littéraires de l'auteur, de ses admirations, de son intimité et de son engagement d'écrivain. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/messages-portes-nuages-lettres-amis-jean-ormesson/9782221250051.html
+ Lire la suite
autres livres classés : légendes de la table rondeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}