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Critique de jmb33320


C'est pour moi un premier contact avec l'oeuvre de Michel Déon que cette lecture. J'en ressors plutôt admiratif de son style mais vraiment réservé sur ses convictions et sa vision de l'humanité. le narrateur de ce roman me semble être un pur reflet de l'écrivain lui-même, ce qui nous vaut trop souvent de bien détestables remarques, qui m'ont heurté.
Quatre jeunes hommes se lient d'amitié dans le Cambridge de la fin des années 1930, un français, Georges et trois britanniques Cyril, Horace et Barry. Enfin, deviennent amis c'est vite dit car chacun a sa part d'opacité et on ne peut pas dire qu'ils forment un groupe uni. Ce qui est certain c'est que cette année passée à Trinity College, et les liens qu'ils ont noués, les suivront tout au long de l'âge adulte. Deux autres personnages auront beaucoup d'importance dans le récit, le narrateur et un de leur professeur d'université, Dermot.
Roman paru en 1970 (prix Interallié), « Les poneys sauvages » m'a paru très bien construit. Sur le fond en revanche il est le reflet de son époque de parution, encore marqué par les fantômes des années trente, de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide alors encore virulente.
Les personnages féminins n'ont guère le beau rôle ou bien sont traités avec beaucoup de misogynie, à l'exception de celui de Sarah, femme très libre, insaisissable amante. Si elle trouve grâce aux yeux du narrateur c'est parce qu'elle est dotée d'un caractère semblable à ceux des hommes. Elle ne s'embarrasse de rien ni de personne, à commencer de l'enfant qu'elle a eu de Georges et dont elle ne voulait pas.
Je comprends mieux les polémiques qui ont suivi la mort de Michel Déon, au sujet de sa sépulture à Paris. Visiblement ses textes n'ont rien perdu de leur caractère urticant. Ce n'était pas une lecture plaisante et je n'ai pas envie de poursuivre avec un autre de ses romans. Mais je lui reconnais du style.
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