Lettre de château : « Lettre de remerciements qu'on envoie à une personne après avoir séjourné chez elle. », nous dit le dictionnaire…
Nous y sommes, malgré un petit élargissement du périmètre de la part de
Michel Déon. En effet, il me semble très peu probable qu'il ait séjourné chez Nicolas Poussin (1594-1665) ou chez
Guillaume Apollinaire mort de la grippe espagnole en 1918, soit un an avant sa naissance …
Oui,
Michel Déon n'a pas séjourné chez la plupart des destinataires de ces
lettres de château, mais on sent bien qu'il a longtemps (toujours ?) fréquenté leur oeuvre. Il nous fait entrer successivement dans l'univers de Larbaud, de Conrad, de Manet, de Poussin, de Braque, d'
Apollinaire, de Beyle-Stendhal, de
Morand, de Toulet, le moins connu de « la bande »… mais aussi et surtout (pour moi, grand amateur) dans celui de
Jean Giono.
Mieux : il nous invite chez lui, à
Manosque, au « Paraïs ». C'est un après-midi de Juin 2006 et Déon nous offre de nous asseoir dans le fauteuil du maître ; celui qu'il utilisait pour lire et écrire, avec vue sur les toits par lesquels
Angélo Pardi réussit à échapper à ses poursuivants ; et les cyprès…
Bref. du grand
Michel Déon…