« Parlons-en… ». Un échange de propos entre
Michel Déon et sa fille Alice. C'est-à-dire l'occasion de revenir sur un certain nombre de thèmes, de lieux ou d'évènements chers à l'auteur ; aussi bien en Irlande qu'en Grèce, en Italie et au Portugal...
On rencontre les amis :
Blondin, Chardonne, Maurras,
Morand, Nimier, Fraigneau,
Félicien Marceau…
On traverse l'histoire du XXème aussi : la libération et ses écrivains maudits, la guerre d'Algérie, mai 68…
On évoque
De Gaulle,
Louis XVI et le Royalisme… La république…
Un échange riche. Un
Michel Déon parfois agacé comme quand il renie l'appellation « hussard », engagé quand il évoque le royalisme et Maurras, féroce quand il revient sur la Guerre d'Algérie et
De Gaulle, amusé quand il évoque
Sartre haranguant la gauche caviar à la Sorbonne en mai 68…
Féroce, également au sujet de
Robbe-Grillet, Sarraute ou
Butor, qu'il considère comme une punition.
J'éprouve toujours un grand plaisir à lire
Michel Déon, même comme ici, dans le cadre un peu contraint d'une conversation avec sa fille ; et je me plais à me répéter ce que lui-même disait - à l'instar de
Paul Morand à propos de
Giono - à propos de
Félicien Marceau : « Il me rend meilleur ; pas meilleur que lui, hélas, meilleur que moi, ce qui est plus facile ».