AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 24 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
"Premier de cordée" constitue la bande dessinée du célèbre roman que nous avons tous lu dans les premières années du collège, du moins, auparavant.
Le roman graphique commence avec l'accident qui a valu la mort à Jean Servettaz et les doigts de pied gelés à son collègue et ami guide et tout cela à cause d'un client capricieux.
Pierre, le fils de Jean part à la recherche du corps de son père avec d'autres guides mais il est victime d'un grave accident.
Le fait que Jean avait voulu l'orienter vers le métier d'hôtelier est évoqué ainsi que la volonté de Pierre d'en faire autrement également.
De nombreux éléments du roman sont présents dans la bande dessinée, notamment la grande témérité de ces hommes, l'entraide qui règne entre eux, le côté rudimentaire des équipements de l'époque rendus plus réalistes encore grâce aux dessins.
Les illustrations sont de toute beauté, les coloris vifs et agréables , les personnages dessinés très finement.
J'ai apprécié avoir lu le livre avant d'aborder la bande dessinée mais un de mes petits-fils l'a lue et en a tiré l'essentiel sans avoir lu le roman.
La préface est rédigée par la fille de Roger Frison-Roche, elle y compare son père, voyageur curieux et audacieux à Tintin comme d'autres l'ont fait avant, nous écrit-elle.
Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          465
Premier de cordée de Roger Frison-Roche est le premier roman d'aventures de montagne que j'ai lu lorsque j'étais enfant.
Cette lecture m'avait subjuguée. Moi qui était déjà fascinée par l'alpinisme et ceux qui le pratiquent (j'ai été bercée par les documentaires "connaissance du monde"), j'ai vécu des heures en compagnie des personnages, j'ai partagé leurs émotions, j'ai presque grimpé avec eux.
Quand Babelio a proposé dans une opération Masse critique l'adaptation du livre en BD, j'ai hésité. J'étais partagée entre l'envie de voir ce que cela donnait et la crainte d'être déçue. Non que je n'aime pas les BD (Les deux volumes de "La mort de Staline", par exemple, m'ont laissé une forte impression), mais je ne voyais pas a priori comment adapter un roman si riche en si peu de pages et de textes.
Je me suis tout de même lancée. Merci à Babelio et aux éditions du Rocher grâce à qui j'ai pu découvrir cet ouvrage.
Premier aspect positif : les illustrations. Elles sont très belles. Les couleurs sont très réussies et les lumières sont superbement rendues.
J'ai aimé également les petites marmottes que l'on voit apparaître de ci, de là, comme on les rencontre en montagne ; elles égayent la lecture.
Hélas, vient maintenant le gros point négatif. Comme je le craignais, le roman de Frison-Roche passé à la moulinette de la BD s'appauvrit considérablement. Comme une bonne grosse pâte passée au laminoir et qui devient tellement fine qu'on voit à travers. L'oeuvre originale se trouve vidée de sa substance.
J'ai honnêtement laissé sa chance à cette BD, essayant de la lire de la façon la plus objective possible, mais rien n'y a fait. Je n'y ai pas retrouvé ce qui m'avait fait vibrer et rêver dans le livre de Frison-Roche.
Je ressors de cette lecture avec la conviction qu'il vaut mieux laisser les chefs-d'oeuvre de la littérature là où ils sont : dans les livres. Et si l'on veut faire une BD, mieux vaut créer qu'adapter. Sur le thème de l'alpinisme par exemple, le manga en cinq tomes "Le sommet des dieux" est magistral, un pur régal de lecture.
Je verrais bien les planches de cet ouvrage enrichir une version illustrée du roman : certaines sont excellentes, et cela ferait un livre magnifique. Mais là, non, c'est trop pauvre.
Vous me trouverez peut-être un peu sévère, mais je suis toujours franche dans mes avis.
Pour illustrer mon propos, je ne résiste pas à la tentation de recopier une magnifique citation extraite du roman de Frison-Roche : "Curieuse figure que celle du vieux guide, patinée en brun-rouge, avec des yeux clairs, vifs et malicieux, enfoncés dans les orbites, d'énormes sourcils roux d'une extrême mobilité et qu'un tic remuait sans arrêt de haut en bas comme s'ils eussent été postiches ; de belles moustaches de corsaire barbaresque, qu'il lissait d'un geste machinal, ne dépareillaient pas l'ensemble d'une frappante et lointaine ascendance sarrasine. Son corps long et osseux était taillé à la hache : les mains étaient de véritables battoirs, noueuses, poilues sur le dessus - toujours ces longs poils roux - tavelées de tâches de son, avec les extrémités tout usées et craquelées, pelées par le rocher. Des mains, comme il se plaisait à le répéter, qui ne lâchaient jamais leur prise."
Pour moi, aucun dessin, si bon soit-il, ne pourra remplacer la magie de cette description.
Le poids des mots...
Commenter  J’apprécie          385
J'ai lu le livre adolescente et j'en garde un super souvenir. Quand j'ai vu qu'il y avait une BD adaptée, c'était l'occasion pour moi de replonger dans ce livre, avec le bonus des images en plus ( car en montagne, pas toujours facile d'imaginer) . Alors l'histoire est pour moi très bien adaptée, mais le bémol c'est que je trouve les personnages très peu expressifs, un peu figés. On a un peu du mal à s'attacher de ce fait . Par contre on imagine très bien les difficultés dans la montagne et la dangerosité ! Après c'est sûr que lire ça après "tragédie à l'Everest" , on relativise plus. J'ai beaucoup aimé voir aussi les équipements de l'époque, qui paraissent bien dérisoires....C'est avec plaisir que je lirai la suite .
Commenter  J’apprécie          160
Quand j'ai vu l'annonce de la parution de ce livre en BD, j'ai aussitôt eu envie de le lire, car le roman de Frison-Roche a été "le" livre de ma jeunesse, et il reste encore pour moi un plaisir que je retrouve de temps en temps, notamment dans la très belle édition réalisée par Guérin à Chamonix.
Alors ? La BD parvient-elle à restituer le livre ? C'est la grande question, comme lorsqu'on va voir au cinéma l'adaptation d'un roman.
J'ai relu plusieurs fois la BD, en m'attardant en particulier sur certains "passages-clés", et l'impression reste mitigée. Bien sûr, du point de vue graphique je retrouve bien ce que j'avais imaginé, et les paysages de la vallée de Chamonix, les aiguilles et le massif du Mont-Blanc, tout cela est très bien dessiné. Peut-être un peu moins bien pour les costumes (il me semble qu'à l'époque, on portait plus le pantalon "golf", voire le knicker), mais ce n'est pas grave.
Le scénario est fidèle au roman, bien que par nécessité il ait fallu résumer un peu. Mais justement, il manque certains moments d'ambiance, au bistrot chez Gros-Bibi, au refuge le soir… Cela se ressent particulièrement dans un de mes passages préférés, celui de la montée des vaches à l'alpage (pour moi, la musique qu'on entend au Paradis est celle des cloches des vaches !...) : la scène est bien dessiné, les illustrateurs ont varié les angles, les couleurs, les cadrages, la lumière… mais il manque quelque chose, et je crois qu'il s'agit tout simplement des mots. La BD montre ici sa limite, elle n'a pas la puissance d'un texte écrit pour restituer véritablement une émotion.
Cette adaptation constitue certainement une très belle illustration du roman de Frison-Roche, elle pourrait fort bien s'intégrer dans une édition illustrée du texte original, mais je ne saurais trop recommander au lecteur de ne pas s'en contenter et surtout de lire (et relire…) le "vrai livre"l.

Commenter  J’apprécie          40
J'avais découvert "Premier de Cordée" et Roger Frison Roche au collège dans le cadre des lectures suivies et des livres incontournables comme "Le Lion de Kessel". J'ai ensuite dévoré ces livres sur la montagne mais aussi sur le désert.

Ce roman adapté en BD m'a fait revenir en arrière et a fait remonté dans ma mémoire des souvenirs de lecture.

J'avais déjà pu apprécier le travail graphique de Jean François Vivier. J'ai adoré sa restitution de la montagne et de la vie de ces guides.

Belle lecture qui a permis de remonter le temps.
Commenter  J’apprécie          30
Cette BD retrace l'adaptation du roman phare de Roger Frison-Roche. Une tâche difficile, il faut l'avouer. Les dessins, et en particulier les peintures de montagnes (aquarelles ?) sont très belles, et l'ensemble est graphiquement très riche en couleur. La montagne y revêt des couleurs même dans le cadre de paysages enneigés. Les paysages sont réussit. Par contre, j'ai été un peu déçue par l'adaptation de l'histoire. Elle m'a laissé un goût de "trop rapide" par rapport au roman que j'adore. Les évènements y sont, mais je n'y ai pas retrouvé la même vie, les mêmes tâtonnements et interrogations des protagonistes. le format est peut-être un peu court pour permettre cela.
Bref, un bel hommage graphique à la montagne mais à ne pas comparer avec le roman d'origine.
Commenter  J’apprécie          20
Ado j'ai dévoré les romans de Frison-Roche. Ces récits d'aventure au coeur des montagnes de Chamonix, la passion des guides, leur amour de la montagne et du dépassement de soi ont bercé mes soirées lycées.

Et ce coup de coeur ne s'est pas démenti 30 ans plus tard en lisant cette bande dessinée! J'ai vraiment eu l'impression de redécouvrir ces récits et de les vivre différemment grâce à l'image.

Cette BD est superbe, les illustrations nous plongent vraiment au coeur de l'univers de Frison-Roche. Un vrai régal !

Que vous soyez déjà fan des romans ou que vous souhaitiez les découvrir, foncez sans hésiter. Vous ne serez vraiment ps déçu !

Encore une fois félicitations @pleinvent pour la qualité de cet ouvrage
Commenter  J’apprécie          10
L'histoire reprend exactement le récit et les personnages du roman Premier de Cordée. Les dessins sont très beaux, avec des couleurs poétiques, on sent que c'est un amoureux de Chamonix qui dessine. de belles variations sur la lumière, entre lever et coucher de soleil.. On reconnaît bien les pics et les sommets de la vallée.
Commenter  J’apprécie          10
En pleine ascension alors que l'orage menace, un guide est terrassé par la foudre. Son fils va alors à son tour courir de grands risques pour aller chercher le corps de son défunt père dans la montagne.
Ne connaissant pas le roman de Frison-Roche dont cette bande dessinée est l'adaptation, je ne peux pas comparer les deux oeuvres. Si les illustrations de paysages montagnards me semblent réussies, ainsi que la retranscription de l'esprit d'aventure et de défi de ces passionnés de la montagne, je suis restée un peu sur ma faim au niveau du texte et de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Je tiens à préciser avant tout avis que je n'ai pas lu le roman et que ma chronique vise donc à 100% le livre tel une première découverte de l'histoire.
La bande dessinée possède de magnifiques planches d'aquarelle, les traits sont fins et les paysages de la vallée de Chamonix à couper le souffle. J'ai pris une claque artistique au niveau visuel : je me suis sentie transportée comme dans un film, avec les costumes d'époque et la montagne encore loin d'être apprivoisée comme aujourd'hui. La passion se lit sur les visages, comme la souffrance et le doute. La rusticité des équipements et de la vie d'antan est parfaitement transmise.
Toutefois, je pense que la bande dessinée elle seule ne suffit pas. L'enchainement des évènements est trop rapide, les détails de l'histoire trop peu nombreux ; et même si la passion est lisible sur les visages, les émotions qui nous sont retransmises sont moindre. C'est d'ailleurs souvent ce que je "reproche" à la bande dessinée : elle n'amène pas autant d'émotion (en tout cas pour moi) qu'un roman. Je prends l'exemple de Pierre et Aline : leur amour est si peu ressenti, la complexité des sentiments dans un tel environnement trop peu exploitée.
Ceci dit, j'ai passé un très bon moment en compagnie des premiers guides de haute montagne. La morale s'en retire facilement : rien même la passion ne domptera jamais les monts, la détermination peut vaincre beaucoup de choses et l'espoir peut nous mener bien loin.
On en retient aussi beaucoup de problématiques d'époque au niveau des alpinistes, qui je pense sont encore d'actualité : l'insistance des clients, les risques entrepris, les choix difficiles de la vie et de la mort, outre les sentiments humains et la sécurité.
Je vous conseille donc cette lecture qui, je pense, serait un parfait accompagnement illustré du roman.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (62) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}