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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un profond cri de douleur, un hurlement de désespoir, qui dit l'indicible.

Le tsunami du 26 décembre 2004 au Sri Lanka est l'un des plus graves de l'histoire : plus de 200 000 victimes. Sonali et sa famille séjournaient à l'hôtel en ce lendemain de Noël. Il sont emportés par la vague, et elle est la seule à survivre.


Après la sidération qui anesthésie tous les sentiments, vient l'hébétude : la vague a tout emporté, mais l'anéantissement de ce qui avait été construit au sein d'une famille aimante et sans histoire, est inconcevable. Longtemps Sonal refuse de se confronter aux évidences : sans preuve, pas de deuil. Mais l'alcool ou les médicaments ne sont pas suffisants pour vivre avec ce drame.
Chaque instant nouveau ne se vit qu'en référence à ce qu'il renvoie de la vie passée, des souvenirs ou de ce qu'il modifie dans l'avenir : « tout ce qui aurait pu être, voilà ce qui me détruit ». La détresse est infinie, irréparable. Et il est long le chemin des anniversaires, des premières fois sans ….

Puis le discours s'apaise. Peu à peu, il devient possible d'interagir avec l'environnement, de le modifier, sans profaner la mémoire des disparus. Et c'est en déposant les innombrables souvenirs du temps d'avant la catastrophe que ce passé acquiert un droit à l'existence en tant que tel. Peu à peu, même si tout fait référence aux êtres perdus, on peut admirer un vol d'oiseau ou les couleurs d'un soleil couchant.

L'écriture est simple et riche d'authenticité, sans effets de style. le sujet mérite et nécessite même ce dénuement, qui lui confère toute sa dignité.
C'est un extraordinaire témoignage sur le deuil à la fois sombre et lumineux, teinté d'une lueur diaphane.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Kero pour ce partenariat.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une lecture qui ne laisse pas indifférent. Se glisser dans la douleur de cette femme ayant perdu sa famille, nous fait prendre conscience que la vie est fragile et que tout peut basculer en une fraction de seconde. Il y a l'avant et l'après. Entre les deux, un gouffre de douleurs, une brèche immense qu'il faut savoir colmater pour faire résilience. Maintes fois, l'auteure, prononce : ma vie d'avant, rendez moi ma vie. Sa vie sans sa famille, n'est pas sa vie. Elle doit pourtant continuer sans eux.
Un témoignage fort, poignant, qui nous émeut et nous bouleverse.
Au delà de ce récit, bien sûr les réflexions fusent sur le sens de notre vie sans les autres, sur le mot vie tout simplement. A la fermeture du livre, on souhaite que Sonali ait retrouvé un équilibre, bien qu'on sache pertinemment que rien ne remplace ce qui est perdu à jamais. L'absence reste l'éternelle compagne.
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.. le témoignage d'une survivante et surtout le tableau famille qu'on est fier d'avoir connu à travers la belle plume de Sonali Deraniyagala, qui nous livre un bien beau récit émouvant , digne et élégant, qui nous montre une fois de plus la toute puissance de l'écriture comme facteur de résilience.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment surmonter l'insurmontable?
Comment survivre à l'invivable?
Comment trouver la force de se battre, jour après jour, mois après mois, année après année quand tout ce qui compte a été anéanti en une fraction de seconde?
Retourner dans une maison remplie de souvenirs, où chaque pièce, chaque objet ouvre un peu plus les plaies.
Retourner sur les lieux du drame pour trouver des réponses...

C'était il y a 11 ans et pourtant j'ai l'impression que c'était hier... Ce 26 décembre 2004, lendemain de Noël, quand j'ai allumé ma télévision et que j'ai découvert les images de ce chaos : un tsunami avait dévasté les côtes du Sri Lanka, emportant tout sur son passage sur plusieurs kilomètres et faisant des milliers de morts.

C'est ce que nous raconte Sonali, qui a vécu ce drame de l'intérieur. Alors qu'elle se bat pour rester en vie pendant la catastrophe pour ne pas abandonner sa famille, elle apprend ensuite qu'elle a tout perdu : son mari, ses enfants, ses parents.
Ce livre est un témoignage bouleversant, on a l'impression de vivre l'événement avec cette rescapée.
Il est également un magnifique hommage à sa famille disparue.
Le récit de Sonali est plein de pudeur mais cependant poignant. Il nous permet de ne pas oublier ce qui s'est malheureusement passé, même si c'était il y a plus de 10 ans, nous nous devons de garder en mémoire les tragédies qui frappent le monde.

Lien : http://www.cinelire.blogspot..
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Tout le monde se souvient de ces images effroyables du Tsunami qui a submergé de nombreuses côtes asiatiques le 26 Décembre 2004 et qui a fait tant de victimes.

Parmi elles, la famille de Sonali , en vacances au Sri Lanka, pays d'origine de la jeune femme.

C'est son histoire à partir de l'arrivée de la vague qu'elle raconte, l'emportant ainsi que son mari, ses deux petits garçons et ses parents .

Miraculeusement échappée de la coulée de boue par une branche à laquelle elle s'accroche, commence alors pour elle un long chemin de souffrance .

Après les premières heures, où par son mutisme, elle tente de rester dans un autre temps, comme si elle pouvait se réveiller d'un mauvais rêve, elle va devoir affronter la disparition de sa famille.

De la dénégation initiale, à la colère, l'alcool, la culpabilité, le désir de mourir, Sonali voit dans le présent tout ce qui a été vécu quand elle était la mère, la femme et la fille, et tout ce qui devait être vécu , elle est un prisme où se reflètent les souvenirs et où existent les disparus.

Chaque nouvelle étape: le retour dans la maison familiale de Colombo, dans la maison de Londres, les retrouvailles avec ses amis anglais, les camarades de ses enfants sont un à chaque fois un nouveau déchirement jusqu'à arriver à un apaisement et à pouvoir continuer de vivre pour eux, pour ce qu'ils seraient devenus .

Poignant sans être larmoyant, Sonali emploie un langage sobre, pudique et ô combien émouvant .

Je remercie Babelio et les Editions Kero pour ce livre vibrant d'amour .

A noter également la sobriété de la couverture qui reflète parfaitement le drame du sujet.
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Le témoignage de Sonali Deraniyagala sur une tragédie humaine la perte de toute sa famille dû à une catastrophe naturelle. Elle a tout perdu lors du tsunami du 26 décembre 2004 alors qu'elle était en vacances au Sri Lanka, son pays natal, avec son mari, ses deux fils et ses parents.
Le premier chapitre raconte le tsunami et son sauvetage, elle se rappelle son envie de mourir, pourquoi est-elle la seule à avoir survécu de cette vague? Ensuite chapitre après chapitre elle décrit délicatement les huit années qui ont suivies, le soutien de toute sa famille, ses amis, comment elle a pu retourner dans sa maison londonienne après les trois années d'absence, retrouver les affaires de chacun. Et petit à petit sa reconstruction mais toujours au milieu des siens malgré le vide, l'absence qu'ils laissent, s'imaginer ses enfants grandir au travers de leurs amis, se remémorer les temps heureux, sa rencontre avec Steve et la vie à Cambridge …
C'est un témoignage sur le deuil très pudique, émouvant-la gorge nous serre souvent mais c'est au-delà des larmes, c'est une douleur qui doit être insurmontable, impossible à imaginer, un cauchemar. Faut-il l'accepter pour continuer à vivre ? afin que lentement se fasse un semblant de cicatrisation.
Je remercie les Editions Kero et Babelio pour cette lecture.
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26 décembre 2014 Sonali Deraniyagala passe quelques jours de vacances en famille dans un complexe hôtelier de Yala au Sri Lanka. D'origine Sri Lankaise, c'est régulièrement qu'elle va se ressourcer auprès des siens accompagnée de son mari Steve et de ses deux fils Vikram et Malli.

Ce jour-là, tout est paisible, quand elle remarque que la mer se rapproche. Très vite l'intrigue fait place à la panique. Il faut s'enfuir immédiatement. Sonali et Steve emmènent les enfants sans prendre le temps de prévenir les parents de la jeune femme, qui occupent la chambre à côté de la leur. Ils ne peuvent pas se permettre de prendre du retard, ils courent pour échapper au mur d'eau qui se dresse derrière eux. Ils montent dans un 4x4, mais leur tentative d'évasion est veine, l'eau les entoure déjà, le véhicule se retourne, ils sont séparés, seule Sonali survivra.

Ce témoignage est d'une extrême pudeur, ses souvenirs sont de petits moments de sa vie de famille qu'elle partage dans ce livre avec nous.

Tout d'abord, elle explique comment elle tentait de ne pas penser à eux pour garder l'illusion d'un cauchemar qui ne serait pas réel. Elle évoque aussi son envie de mourir et ses doutes.

Était-elle à ce point une mauvaise mère pour que Dieu la punisse de la sorte ? Entourée de sa famille, qui fait le maximum pour l'aider, elle se laissera dépérir avant de remonter doucement la pente.

Les années passent et chaque jour lui rappelle une anecdote sur un être aimé disparu. Sa maison de Londres, remplie de souvenirs, dont le lit a gardé l'odeur de son mari, le paillasson où l'on peut encore voir les traces de pieds de ses deux fils, les enfants de ses amies qui jouent dans les jardins environnants et dont les rires lui rappellent que Vikram et Malli devraient avoir le même âge maintenant.

C'est avec beaucoup de tendresse qu'elle parle de sa famille et qu'elle se souvient que quelques jours avant le drame, un de ses amis lui disait combien il la trouvait idéale. Était-ce trop de bonheur ? Lui avait-il porté la poisse en évoquant la chance qu'ils avaient d'être si unis ?

Ce récit n'est pas du tout un documentaire sur le Tsunami et ses conséquences. Il s'agit juste des souvenirs d'une survivante qui doit apprendre à se reconstruire après un tel choc. À aucun moment on ne sombre dans le pathos ou le voyeurisme. Il n'y a aucune haine, juste de la souffrance. Sonali Deraniyagala nous livre avec beaucoup de pudeur ses souvenirs, son chagrin, l'amour qu'elle porte malgré tout au Sri Lanka. On ressent dans ses propos et dans la façon qu'elle a d'aborder cette situation, qu'elle et son mari étaient tous deux érudits.

C'est un témoignage qui me touche énormément tant ça doit être difficile d'être la seule survivante d'un tel drame. En quelques minutes, elle, mais aussi des milliers d'autres personnes, sont passées du rire aux larmes.

À lire, pour se remémorer cette catastrophe, mais aussi pour se rendre compte qu'une fois les dégâts matériels réparés, les dégâts moraux subsistent toujours, et ce plus de dix ans après cette catastrophe naturelle.

Je vous conseille de regarder au moins deux des trois vidéos que j'ai publiées ci-dessous. Celle de Sonali où elle parle de sa triste expérience et celle sur le Tsunami en lui-même dans laquelle on peut se rendre compte de combien il devait être difficile de se sortir de ces eaux qui charriaient tant de déchets.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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26 décembre 2004, un tsunami ravage les côtes indonésiennes et srilankaises. Ce jour-là, en un instant, Sonali a perdu tous les êtres qui lui sont les plus chers : ses parents, son mari, ses deux petits garçons. Comment survivre ? Comment revenir à une vie qui n'existe plus ? Comment supporter leur absence de chaque instant ?
Sonali nous livre sa colère, son désespoir, sa rage, puis, après quelques années, la douceur des souvenirs, qu'enfin elle s'autorise à se remémorer... Un livre écrit avec beaucoup de pudeur et de sincérité, qui nous rappelle de vivre pleinement chaque instant passé auprès de ceux qu'on aime et de les chérir chaque jour. Malgré tout, et malgré beaucoup de compassion pour Sonali, j'ai eu un peu de mal à "vivre" intensément ce récit, que je perçois plus comme un exutoire pour l'auteure, un journal de bord couché sur le papier pour ne pas sombrer, plus que comme un texte destiné à des lecteurs.
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Wave est évidemment un livre sur le deuil, mais qui étrangement ne tombe pas dans l'apitoiement. On découvre beaucoup de son intimité, elle revient sans cesse sur leur vie de couple et de famille mais à aucun moment je ne me sentie voyeur ou mal à l'aise de vivre ces événements personnels. Elle en parle avec naturel et en même temps tellement d'amour, que j'ai été touché par cette magnifique vie d'avant, par ces petits rien qui comblaient leur vie et l'envie de sourire a plusieurs fois été présente.
Et à côté du souvenir, il y a forcément la perte et la maladie d'être vivante qui la ronge. Avec beaucoup de dignité, elle évoque son envie de mourir, son besoin d'alcool et de pilules, les claques qu'elle prend simplement devant le quotidien que ses enfants ne partageront plus avec elle, la folie qui la gagne et aussi la culpabilité d'avoir survécu et n'avoir cherché à les sauver............................................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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« Wave » est le premier et unique livre de Sonali Deraniyagala racontant son terrible périple à travers les eaux du Tsunami.

Dès que j'ai commencé ce livre, j'avais la gorge nouée parce qu'on débute directement sur la catastrophe naturelle. A chaque phrase, on peut ressentir ce que l'auteure a vécu, subi : l'horreur. C'est une lecture bourrée de sentiments forts.

L'auteure nous décrit son combat face à la mort qui est devenu un vrai fanatisme et nous raconte par étape sa douloureuse traversée émotionnelle. Son combat contre le vide familial en tant que mère et épouse.

Écrire a été son exécutoire pour survivre. Ce livre en est la preuve.
Lien : http://my-little-anchor.blog..
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