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Georges Hurtrel (01/01/1886)
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Le Brigant, alors dans sa soixante-douzième année, et père de vingt-deux enfants, venait de voir le dernier de ses fils atteint par la conscription. Ce jeune fils demeurait auprès de son père, l'assistait en de savantes recherches, écrivait sous sa dictée, et le débarrassait surtout, par un travail assidu, de la préoccupation cruelle du pain quotidien.
Lorsqu'il apprit que le soutien de sa vieillesse allait lui être ôté, Le Brigant, qui avait déjà donné plusieurs de ses fils au service de la Patrie, écrivit à La Tour d'Auvergne, dont il supposait le crédit considérable, pour le prier de faire des démarches auprès du gouvernement. Le Brigant espérait que La Tour d'Auvergne, son ami, à qui il pensait qu'on ne pouvait rien refuser, obtiendrait facilement que ce fils, chéri entre tous, et si nécessaire à ses vieux jours, fût dispensé de se rendre sous les drapeaux et pourrait rester en Bretagne.
La Tour d'Auvergne avait alors près de cinquante-quatre ans. Il ne pouvait consentir à faire les démarches que demandait Le Brigant pour l'exemption du jeune conscrit, car la situation extérieure était critique, et il ne voulait point enlever à la France un seul défenseur. Son héroïque générosité lui donna le moyen de tout concilier : il s'offrit à remplacer le jeune Le Brigant, sans égard pour sa santé propre, et pour le droit qu'il avait acquis au repos. Il demanda donc, comme une faveur, au gouvernement de la République, d'être envoyé à l'armée du Rhin, aux lieu et place du fils de son ami.
Le Directoire accueillit avec empressement cette demande, et La Tour d'Auvergne , refusant de nouveau les grades élevés qui lui furent offerts, partit pour l'armée avec le simple titre de "capitaine volontaire".
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Mais l'abnégation de La Tour d'Auvergne, le scrupule d'honneur qu'il avait d'être exempt de l'apparence même d'une ambition personnelle, voilà des choses que l'on n'estimera jamais à leur prix. Et, puisque le mot d'ambition vient de revenir sous notre plume, admettons un instant qu'il y ait eu, dans les refus obstinés de La Tour d'Auvergne, un peu d'ambition à rebours, le désir de se grandir aux yeux des contemporains précisément par cette simplicité, cette modestie, cet éloignement des titres et des grades qui furent ses vertus accoutumées. Si cela était, serait-il juste de lui en tenir rigueur ? Oh ! non pas : une telle ambition est si peu commune qu'on est presque tenté d'y applaudir des deux mains. Solliciteur, La Tour d'Auvergne ne l'a guère été qu'une fois, le jour où il disait en riant à un représentant du peuple en mission aux Pyrénées : "Vous m'offrez votre protection, citoyen, avec une si grande insistance, que je vous prierai volontiers de me faire obtenir, s'il y a moyen, une bonne paire de souliers..."
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"Je me suis toujours tenu à la place où la Révolution m'a trouvé", dit La Tour d'Auvergne. Voici donc à quel sentiment il a obéi : Ayant refusé de suivre ses collègues et des chefs dans l'émigration, il ne voulut pas que l'on pût attribuer ce refus au désir d'un avancement rapide. Il tint à prouver que l'amour de sa patrie lui avait seul dicté cette résolution, et la promesse intérieure qu'il avait faite alors, il la garda scrupuleusement, malgré les offres les plus pressantes et les plus flatteuses. La Révolution l'avait trouvé capitaine... il s'imposa à lui-même de ne point dépasser ce grade ; ses camarades avançaient, devenaient colonels, généraux, commandaient en chef des corps d'armée ; lui, demeurait à son poste subalterne, mettant toute sa gloire à bien servir. Avant 1789, il avait fait l'impossible pour être distingué par ses supérieurs, être placé à son rang, acquérir des honneurs et des grades. Mais du jour où le patriotisme domina en lui l'ambition, il devint un autre homme, soldat et citoyen tout ensemble, libre de soucis et de désirs, dévoué aux seuls intérêts de la Patrie française.
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Pour Corret [La Tour d'Auvergne], comme pour beaucoup d'autres, le patriotisme local, fortifié des traditions de famille et des vives impressions de l'enfance, a été la base solide, l'assise durable d'un patriotisme plus vaste, plus complet, embrassant tout le pays et toute la nation. Quelquefois, il est vrai, les choses se passent différemment : dans les esprits faibles ou mal dirigés, l'équilibre des idées et l'ordre des devoirs peuvent se trouver détruits ; il est des cas, par malheur, où la petite patrie a fait tort à la grande. Mais les âmes véritablement saines ne connaissent point ces conflits entre deux sentiments qui doivent dériver l'un de l'autre. Corret nous en fournit la preuve ; il aima sa terre natale, c'est lui-même qui l'écrit, "d'un attachement sans bornes", mais personne plus que lui n'eut la notion supérieure de la Patrie commune, de l'Etat, créé, organisé pour tous, et que tous sans exception sont tenus de servir.
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