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EAN : 9782815914802
544 pages
L'Aube (04/05/2016)
2.93/5   30 notes
Résumé :
Goa, ancien paradis hippie, est une nouvelle destination à la mode pour les jeunes du monde entier. Sauf qu’une jeune touriste britannique y est agressée par des Indiens puis portée disparue…
Simran Singh, piquante travailleuse sociale, y passe justement ses vacances avec Durga, sa fille adoptive, quand elle reçoit une vidéo sur son téléphone portable qui va donner une tournure totalement inattendue à son séjour. ­Commence alors une longue enquête pleine de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Goa, cet État au Sud Ouest de l'Inde , réputé pour ses très belles plages de sable fin, son ambiance “ cool” et festive qui en ont fait un paradis sur terre pour les hippies de tout pays qui ont débarqué en masse entre les années soixante et soixante-dix.
Plusieurs dizaines d'années plus tard, les hippies qui sont restés se font rares mais la consommation de drogue s'est répandue et s'est multipliée dans les différentes paillotes de bord de plage très appréciées des touristes occidentaux. Un véritable business s'est mis en place, tenu pour certains par des membres influents des gouvernements locaux mais aussi nationaux.
En tout cas, c'est cette photographie beaucoup plus nuancée de Goa que nous montre l'auteure indienne Kishwar Desai dans ce roman.
Il est vrai que l'on est dans un( très bon ) roman policier mais les informations qu'avance l'auteure au milieu de cette fiction sont inspirées de faits malheureusement réels et avérés .

On y découvre l'héroïne des précédents livres de l'auteure : Simran Singh , travailleuse sociale en vacances avec sa fille à Goa. Cette Miss Parple en version rajeunie est connue pour sa perspicacité et a déjà par le passé résolue quelques affaires et c'est la raison pour laquelle Amarjit , officier de police à Delhi dépêché sur place et ancien camarade de fac de Simran , fait appel à elle pour tenter de retrouver une jeune mineure disparue. Des vidéos la montrent harcelée sexuellement par des hommes dans une rue de la ville. Un témoignage qui laisse augurer le pire pour la jeune Liza alors qu'une de ses jeunes compatriotes est morte quelques années plus tôt à quelques mètres de la paillote où l'adolescente a été vue pour la dernière fois.
Une enquête plein de ( mauvaises ) surprises et semées de multiples embûches se profile alors à l'horizon pour notre détective amateure , mais sans la dérouter de sa mission : obtenir la vérité sur la disparition de la jeune britannique avec le mince espoir de la retrouver vivante .


Étonnant roman au style délicat et raffiné qui contraste avec une critique sans fard de la société indienne très hiérarchisée où les femmes jouent un rôle peu envieux .
Poids ancestral des traditions et de la religion, celles-ci sont la plupart du temps discriminées quand leurs droits fondamentaux ne sont pas totalement ignorés pour être exploitées sexuellement.
L'héroïne de ce livre est à contrario totalement libérée, qui vit dans son temps et ne mâche pas ses mots quand elle critique les abus de pouvoir des hommes. Elle nous montre la face cachée peu reluisante de ce petit paradis pour touristes en mal de “sea, sex and sun” .
L'écriture habile et le scénario intelligemment construit nous plongent instantanément dans cette affaire de disparition. Une disparition qui en cache d'autres , rapidement bâclée par la police locale aux ordres . Rien ne doit en effet entacher l'image de carte postale ni la réputation internationale de Goa , lieu de libertés et de tolérance , qui vit en marge des autres États indiens .
Cette ancienne colonie portugaise offre encore aujourd'hui une vie à l'occidentale mais aussi ses travers : la drogue et l'hypersexualisation des jeunes femmes foulant les lieux . de futures victimes en puissance pour des hommes malintentionnés . Simran nous dévoile ainsi page après page lors de ses incursions l'envers du décor , et il n'est pas reluisant.
Un véritable roman policier au rythme du pays , savoureux et informatif.

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Ah Goa, ses plages, son soleil, ses habitants si sympathiques pour les touristes en quête de zénitude ! Cela, c'est la carte postale mais l'envers du paradis est épouvantable. La toile de fond de la mer de l'innocence, visiblement très réaliste, a autant sinon plus d'importance que l'intrigue de ce roman où corruption, concussion et trafic de drogue mènent une danse diabolique. le personnage de l'enquêtrice, une travailleuse sociale aussi candide que audacieuse est cependant très attachant. Elle est bourrée de défauts mais se bat becs et ongles pour faire triompher la vérité (peine perdue) dans un pays où la condition des femmes est déplorable. Il arrive que le livre tourne un peu en rond mais sa dimension sociale et son style très délié font oublier ses défauts de fabrication.
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L'auteure est connue pour dénoncer dans ses romans la condition faite aux femmes en Inde. Ici, le thème porte sur le viol.
Simram Singh débarque avec sa fille à Goa, au moment des vacances de Noël, pour y passer une semaine de vacances. Las, son ami Amarjit, fonctionnaire de police haut gradé de Delhi, la retrouve à son hôtel et lui demande d'enquêter sur la disparition d'une jeune Anglaise, Liza. Tout d'abord réticente à se laisser gâcher ses vacances, Simram accepte l'offre après avoir visionné sur son téléphone des vidéos qui lui sont adressées anonymement. Il ne fait aucun doute que la jeune touriste a été violée sur la plage par deux hommes. Elle rencontre alors Marian, la soeur de Liza, qui doit lui fournir des informations sur le séjour de l'adolescente, plutôt délurée à Goa. Mais Marian esquive sans cesse les questions et se fait insaisissable. Bientôt, Simram fait l'objet de menaces à peine voilées puis, droguée par des individus, elle manque de tomber à la mer. Quand les amies de sa fille Durga sont à leur tour inquiétées et que le danger s'approche de celle-ci, elle décide de rester seule à Goa pour se lancer complètement dans la recherche de Liza.
J'ai trouvé cette histoire très maladroite dans sa construction, lente dans sa progression et pleine d'invraisemblances.
Goa, tout d'abord. On dirait que l'auteure n'y a jamais mis les pieds. L'atmosphère qu'elle suggère, décontraction bon enfant, vie de patachon, drogue à tous les coins de paillote, semble assez artificielle. Elle parle des fêtes organisées dans les cabanons sur la plage, des vendeuses de colifichets, des touristes qui envahissent les lieux sans qu'on retrouve cette touche d'étrangeté qu'on ressent dans ce lieu du tourisme de masse. Cet endroit enclavé, bondé, à la circulation trépidante, plein de magasins et de restaurants, pourrait être à n'importe quel autre endroit de la planète où il y a un littoral, du soleil et une mer tiède. L'exotisme s'est déplacé du côté indien, c'est le touriste occidental qui est une attraction à Goa. Or, Simram n'a pas l'air de trouver cette faune plus particulière qu'une autre. Elle évoque à plusieurs reprises les Goanais de souche qui ont perdu leur culture traditionnelle au profit de retombées économiques juteuses, mais à aucun moment elle ne nous montre ce que serait l'identité goanaise, peut-être le glacis du christianisme sur le vieux fond hindouiste, les influences portugaises diffuses, les coutumes spécifiques des habitants ?
Quant à l'intrigue, elle est tellement tarabiscotée dans son exposé si bien qu'on s'égare. Pour une enquêtrice du dimanche, Simram se pose là. Maladroite, aveugle, naïve, on se demande pourquoi un fonctionnaire de police ferait appel à elle. le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle manque de subtilité !
Suffit-il de bonnes intentions pour faire un bon roman ? Sans doute pas. Kishwar Desai dénonce la corruption de la police, les arrestations arbitraires, la torture des inculpés, les trafics en tous genres, l'impunité des politiciens affairistes ET le sort des femmes sous la coupe de prédateurs machistes, non pas avec des sandalettes de plage, mais des semelles de plomb.
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Je n'avais pas fait attention au fait que le roman faisait partie d'une série mettant en scène une travailleuse sociale, Simran Singh. Cette dernière part en vacances avec sa fille à Goa, ancienne destination privilégiée des hippies, une fois arrivée sur place et elle est contactée par son ex, un flic. Il lui demande de mener quelques investigations sur la disparition d'une jeune fille, une anglaise, dont une vidéo la montrant subir un viol collectif a fuité. En effet, depuis plusieurs années, cette ville est connue pour les disparitions mystérieuses de jeunes femmes étrangères. Elle va prendre contact avec la soeur de la disparue et mener l'enquête à ses côtés.

J'ai été très touchée par les thèmes de ce roman : les nombreuses disparitions de femmes qui ne touchent pas que les Occidentaux mais aussi les femmes cette ville, le fait que leurs disparitions ne causent aucun émoi sauf quand cela prend une tournure internationale, la misogynie ambiante et le risque que les femmes encourent par le fait d'être née femme, la corruption de nombreux membres du gouvernement.

J'ai aimé cette enquête même si j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et lourdeurs, j'ai ressenti quelques malaises face à certaines scènes, l'autrice ne nous épargne pas et nous met face à la réalité. Je vais lire les autres tomes de cette série car leurs thématiques m'intéressent !
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Ceci est le troisième tome des enquêtes de Simran Singh. "Enquête", c'est beaucoup dire, parce que ce que l'on découvre surtout, ce sont les vacances de Simran et comment elles sont perturbées parce que son vieil ami lui demande d'enquêter sur une disparition.
A la fin, tout s'éclaircit dans l'esprit de Simran. Elle a bien de la chance parce qu'elle a été, comme dans le tome précédent, d'une grande naïveté.
Le sujet est pourtant grave : le viol de jeunes filles, de jeunes femmes, à Goa. de ce lieu, je n'en ai pas vu grand chose dans ce roman. de la population native de ce lieu, de sa culture, non plus. Il s'agit quasi uniquement d'un vaste piège pour touriste, où les jeunes filles ressemblent furieusement à des proies, parfois presque consentantes.
Oui, l'auteure dénonce les violences faites aux femmes, la corruption, la toute-puissance des très riches. En même temps, je n'ai ressenti aucune empathie pour la victime, trop immatérielle. On ne peut demander aux lecteurs ce que le propre père de la disparue et sa soeur ne sont pas capable d'éprouver.
Les bonnes intentions ne font pas toujours les romans réussis.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
En fonction de la région du monde dans laquelle elles grandissent, les filles aujourd’hui semblent presque piégées par la pression de leur entourage, l’influence du commerce et le poids de la tradition. D’un côté , on risque de les exploiter sexuellement si elles adoptent une attitude trop libérale et de l’autre, des traditions ancestrales leur volent leur enfance.
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Il est toujours tellement plus agréable de chercher l’amour que de le trouver ! Parce qu’on finit toujours par se rappeler combien il est éphémère.
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Aujourd’hui en Inde, il est toujours malvenu de se disputer avec un homme dans la rue, et encore plus sur une plage, surtout pour une femme célibataire. J’étais certaine qu’aucun preux chevalier en maillot de bain n’allait surgir de la mer pour me défendre contre ce casse-pieds tout dégoulinant. De toute façon, lorsqu’un homme tentait de protéger une femme harcelée, l’issue pouvait être fatale.
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M’efforçant de paraître aussi désinvolte que possible, je me tournai ensuite vers elle et brisai la glace à l’aide de cette phrase bien pratique qu’on utilise depuis la découverte de la nicotine :
Excusez-moi , je peux vous emprunter votre briquet ?
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Une femme pouvait être agressée ou harcelée sans s’être mise elle-même dans une situation délicate. Peu importait qu’elle soit nue ou habillée de la tête aux pieds, qu’elle soit défoncée, soûle ou totalement sobre. Ou que ce soit une prostituée. Elle pouvait être attaquée à tout moment, et sans la moindre raison.
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Videos de Kishwar Desai (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kishwar Desai

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Payot - Marque Page - Kishwar Desai - Les origines de l'amour.
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