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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est grâce à Masse critique de Babelio que les éditions de l'Aube m'ont fait parvenir ce "polar", je les en remercie. J'avoue avoir quelques difficultés pour en faire la critique.
Simran, travailleuse sociale à Delhi, mène une vie assez libre, au grand dam de sa mère qui rêve de la voir mariée ; elle n'a pas eu d'enfant, mais elle a adopté une adolescente de 14 ans, accusée à tort de meurtre, à sa sortie de prison.("Témoin de la nuit", l'Aube 1913).
Il s'agit dans ce roman, de retrouver la mère porteuse de la petite Amalia dont les parents adoptifs sont morts dans un tragique accident... au demeurant fort suspect. La chose est d'autant plus compliquée que la petite Amalia est née séropositive ! Comment cela a-t-il pu se produire ? Simran, malgré sa peur viscérale de prendre l'avion, embarque pour Londres. Elle doit y retrouver Edward, donneur de sperme sur Internet, afin de tenter de trouver des explications aux problèmes qui se posent... Prend-elle des risques ? il semble bien que oui car elle est suivie, agressée, par des inconnus, mais aussi intriguée et presque séduite par ce charmant donneur de sperme très secret et indépendant... combien d'enfants ont-ils déjà vu le jour grâce à ses dons ?... je vous laisse le découvrir ou l'imaginer.
Pendant ce temps, à Delhi, à Mumbai (Bombai), des médecins, patrons de cliniques, des agents des douanes, spéculent... Des containers d'embryons sont retenus en douane, et certains détournés. Les cliniques rivalisent. Des pauvres femmes rêvent de sortir leurs familles de la misère en vendant leurs corps de gré ou de force, elles ne sont plus considérées que comme des utérus, elles ne voient plus leurs propres enfants... L'Inde devient la plaque tournante d'un trafic alimenté par le site "Mybaby.com"... les riches d'autres continents peuvent obtenir des enfants sur commande, il suffit de payer.
Un couple londonien sans enfant décide de faire le voyage pour tenter l'expérience de la procréation assistée. Ben, le mari aux origines indiennes qui fait des recherches sur ses ancètres va se retrouver confronté à des problèmes beaucoup plus anciens... son grand-père aurait-il abandonné la femme avec qui il vivait et qui attendait son enfant ? La Ministre veut un enfant... c'est top secret, mais il ne faut pas se tromper de caste...
Comment résumer ce livre ? cela m'est impossible. L'écriture est assez simple, avec de nombreux retours en arrière pas très bien maîtrisés. Il a le mérite de mettre l'accent sur des problèmes qui heurtent nos consciences. J'ai tout de suite pensé à Bollywood, mélange de sentimentalité, de clinquant, de sordide... cela me dérange. Jusqu'où peut-on aller dans ce genre de dérive ? Comment stopper ce commerce international ? S'agit-il là seulement d'un roman policier ? dont bien évidemment je ne dévoilerai pas la fin.
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Les origines de l'amour

Simran Singh est une travailleuse sociale indienne au service d'une clinique de New Dehli qui propose les services de mères porteuses pour des « blanches » soucieuses de leur ligne ou pour des couples homosexuels.

Pour environ 25 000 € dont le quart revient à la mère naturelle, on peut donc se procurer un bébé. Les mères sont « accueillies » pendant toute la durée de la gestation. Simran veille à ce que l'attachement soit moins fort que l'intéressement, d'autant que ces jeunes femmes enchaînent les grossesses. La clinique est dirigée par un couple de médecins plutôt sympathiques qui hébergent aussi un confrère pas trop regardant regardant.

Tout autour de cette institution « vertueuse », des individus plus ou moins recommandables gravitent et interprètent le concept de base au gré de leur inspiration. Celui-là qui prostitue sa jeune fiancée, cet autre qui détourne les embryons, celle-ci à l'esprit tordu qui se tourne vers l'inceste pour satisfaire un objectif globuleux, ou enfin ce couple un peu barré qui hésite entre l'adoption, la FIV ou toute autre technique pour combler son manque… Policiers et politiciens corrompus ferment le bal.

Simran est amenée à enquêter en Angleterre suite à la contamination d'un embryon du fournisseur londonien. Sur place elle tombe amoureuse d'un donneur de sperme et tout est bien qui finit bien.

Kishwar Desai se limite à raconter une histoire sans prendre réellement parti sur des sujets pourtant délicats. Elle définit « une morale » selon ses propres limites, c'est-à-dire très élastique, et distribue sans conviction des mauvais points à ceux qui les dépassent. Elle n'a ni mépris ni empathie pour ses « clients » et considère le business de la gestation pour autrui comme un commerce ordinaire. Drôle de « travail social » en vérité .En tout cas rien de « très noir » comme l'annonce le bandeau de couverture, bien au contraire.

De cette entreprise de normalisation paresseuse nait un profond ennui qu'un style plutôt drolatique n'arrive pas à dissoudre. Il ne se passe pratiquement rien en plus de cinq cent pages, juste deux ou trois coups de poing dans la nuit.

Les origines de l'amour, ce n'est pas ici qu'il faut les chercher. Ici on parle « affaires » et les sentiments sont les bases de l'exploitation. Quant à ceux qui sur place tentent de s'insurger contre ce qu'ils jugent dangereux, Kishwar Desai les tournent en dérision et les renvoie à leur obscurantisme fanatique.

Pas terrible tout ça...




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Une enquête menée par une travailleuse sociale sympathique, entre modernité et traditions, entre honnêteté et manipulations,
une plongée réussie dans l'Inde d'aujourd'hui et le sujet polémique de la gestation pour autrui.
Gros bémol : les retours en arrière gênent souvent la compréhension.
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Simran Singh est une sorte d'assistante sociale hindoue qui n'a pas vraiment besoin de travailler pour pouvoir (sur)vivre, qui doit supporter la pression de sa mère qui la pousse à se trouver un homme qui lui fasse un enfant, qui vient d'adopter une jeune fille et qui, pour aider un couple d'amis qui a monté une clinique de FIV et de mère porteuses, va partir à Londres sur les traces d'Amélia, un bébé qui vient de naître séropositif, dont la mère porteuse a disparu et dont les parent donneurs d'ovocytes et de spermatozoïdes sont morts en Inde au cours d'un voyage d'agrément fiancé par la clinique…

Cela part plutôt très bien. L'intrigue est menée sur plusieurs fronts : l'histoire de Simran Singh, celle d'Amélia et de ses parents biologiques sur les traces desquels part Simran, celle du couple de médecins indiens et de leur associé plus que louche, celle d'un obscur agent des douanes et de son patron véreux, celle d'un couple d'anglais, Kate et Ben dont le grand-père a vécu et travaillé dans l'armée anglaise d'occupation de l'Inde, celle de Sonia qui vit sous la coupe maquerelle de Rohit.

On sent bien que tout cela doit petit à petit mener vers un dénouement unique, vers la révélation d'une sombre machination sur fond de manipulations génétiques, de détournements d'embryons à buts très lucratifs. Et on finit bien par y arriver. Mais le soufflé retombe assez rapidement, la mayonnaise ne prend pas vraiment. Il faut accepter de passer les deux premiers tiers du livre pour que les choses se mettent finalement en place. A cette construction « présentation des briques puis construction one shot de l'architecture de l'histoire » on aurait préféré que l'auteur nous fasse voir la construction de la dite histoire au fur et à mesure, ce qui n'est pas le cas. La lecture en est alors devenue pour moi laborieuse (j'ai eu du mal à avancer, me faisant un peu violence pour continuer).

L'avancée de l'intrigue est rendue bancale par le fait que Kishwar Desai traite les différents fils de son histoire de façon inégale : elles donnent des éléments de compréhension pour certaines, comme c'est le cas pour la partie qui se déroule à Londres, et en laisse s'enliser d'autres, comme c'est le cas pour les évidentes malversations dans lesquelles trempe l'associé de la clinique mais qu'on ne découvre d'un bloc qu'à la fin du livre. Si certains parties avancent logiquement d'autres stagnent, font du sur place, comme le lecteur.

Les questions d'éthiques ne sont pas franchement abordées en dehors du remord de l'agent des douanes qui va provoquer une partie du dénouement et de la bonne conscience personnifiée par Simran. La question de l'homoparentalité est abordée mais pas vraiment traitée autrement que par le biais du « ce n'est pas bien de critiquer l'homoparentalité mais bon je suis quand même contre » du docteur de la clinique où intervient Simran. La voix de Desai semble être celle de Simran : un pragmatisme et une forme de fatalité face aux évolutions médicales, en dehors de tout soutient idéologique, un sorte d'accord tacite et un brin forcé. Mais n'ayant qu'une connaissance extrêmement limitée de l'Inde et de sa culture, il y a peut-être (sûrement) des éléments de compréhension et des codes qui m'échappent totalement.

La partie la plus intéressante et la plus captivante à suivre est finalement le fil tissant l'histoire de Simran Singh à Londres avec Edward, père d'une multitude d'enfants parce qu'il se porte volontaire depuis plusieurs années pour aider toute femme n'arrivant pas enfanter en lui fournissant ses spermatozoïdes. D'un certain point de vue, tant mieux, puisque Simran Singh est le personnage récurrent de Desai.
Lien : http://garoupe.wordpress.com..
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Gentiment nul. On suit les aventures d'une jeune femme indienne sur la piste d'un donneur de sperme dans le cadre d'un complot autour de la GPA dans deux cliniques de Bombay. le style simple et léger permet de terminer l'ouvrage pour une histoire sans intérêt. À lire seulement si on l'a sous la main.
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