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"Je suis né le 17 juin à 16h37 sur les presses de la Manutention. Je suis un livre et je vais vous raconter mon histoire". Tel est le préambule de ce petit opus écrit par Paul Desalmand qui vient ici gueuler un grand coup sur l'édition, les voiturées de livres éditées chaque année et qui finiront quelques mois plus tard dans la gueule de cette énorme broyeuse qu'est le pilon.
Arrivé au soir de sa vie, plus de vingt ans, il a pour projet de nous raconter ses aventures.

Je n'écris pas un roman mais seulement un témoignage sur les principaux évènements de ma vie… Mon existence a été mouvementée.

Et nous voilà embarqué à ses côtés chez son premier libraire, chez un vieil homme à la jambe de bois (pilon pour les initiés), nous le suivrons aux puces, dans un sac sous les ponts de paris…
C'est l'occasion pour le livre de nous faire un portrait de tous ces types de lecteurs parmi lesquels on en trouve bien un qui nous ressemble un peu. Paul Desalmand se régale et nous enivre au passage de réflexions et de citations des auteurs qu'il affectionne particulièrement.

Après une carrière dans l'enseignement suivie d'une grande expérience dans le monde de l'édition, Paul Desalmand publie ce premier texte. "Roman, essai, pamphlet, atypique sûrement", c'est ainsi que le définit Patrick Cauvin dans sa préface.
Auteur atypique donc qui, à la question "Pourquoi écrivez-vous ?" répond: "Pour atteindre un état où je n'aurai plus envie d'écrire"

Un très court texte donc à savourer comme une confiserie avec un brin d'émotion et un petit sourire en coin
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Un roman agréable et original qui nous raconte la vie d'un Livre, du moment où il est édité, en passant par le côté librairie, lecteur, vendeur...
On a droit aux péripéties vécues et ressenties par ce fameux livre qui veut absolument être pris en main, il veut voyager, rencontrer d'autres livres et partage ses avis avec d'autres que ce soit en rayon de librairie ou encore sur les étagères de bibliothèques.
En aucun cas ce dernier ne veut passer par le pilon comme il le dit si bien... ce petit livre m'a bien fait sourire car très bien écrit et réaliste en même temps.
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Tout, tout, tout sur la vie d'un livre. L'approche est originale, puisque c'est le livre lui-même qui se raconte. Extrêmement intéressant pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'édition, aux libraires, aux tirages, aux manies du lectorat, aux critiques...c'est à dire, en fait, un livre qui devrait intéresser tous les "Babéliens" !
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Dans le liseur du 6 h 27, Jean-Paul Didierlaurent nous emmenait dans les entrailles de ce terrible pilon que redoutent tous les livres… ce que ne manque pas de nous faire vivre et ressentir, avec beaucoup de talent et d'originalité, Paul Desalmand dans "Le pilon".
C'est un livre qui raconte, un livre de valeur, numéroté, sorti des presses de la Mayenne le 17 juillet 1983 mais qui regrette d'être affublé d'un code-barres : « J'ai l'impression de ressembler à un camembert. » D'emblée, il confie : « Quoi qu'il puisse m'arriver, j'estime ma vie réussie parce que j'ai été lu. »
Sa vie commence dans un entrepôt, trois mois à attendre la rentrée de septembre et à redouter les souris qui grignotent… « je veux être dévoré dans le bon sens du terme. » Puis c'est la première librairie avec des anecdotes savoureuses comme cette séance de dédicace, ces lycéens, ce garçon porté de bonne volonté et sa mère qui le décourage… Ce livre faisant partie des « office », il est retourné dans son carton d'origine sans avoir vu le jour et commence à redouter le pilon.
Ainsi, nous apprenons que 100 millions de livres sont broyés sur 500 millions fabriqués mais notre ami y échappe pour se retrouver chez « un libraire qui lit » où le livre est seulement aimé : « il ne manquait pas de lecteurs, il manquait seulement de bons libraires… le rôle de l'écrivain, de l'éditeur, du libraire, du livre qui est, tout simplement, d'apporter du bonheur. »
Dans la première partie de son livre, Paul Desalmand pose bien le problème, définit tous les éléments qui font la vie de son héros, de façon très vivante. Suivent encore des péripéties complètées par des réflexions très pertinentes sur la vie de notre société.
Nous rencontrons un écrivain en mal de reconnaissance, un ancien champion de ski, le monde des librairies d'occasion et surtout, ce que l'auteur réussit bien : les discussions entre ouvrages se retrouvant sur la même étagère. Après un temps sous les ponts de Paris, le livre est le compagnon d'une « mignonne » adepte du bronzage intégral… mais qui abandonne son livre dans un taxi : « le meilleur de ma vie était derrière moi. »
Son retour en librairie permet de détailler les différents positionnements d'un livre pour qu'il ait les meilleures chances d'être acheté : la vitrine, le tourniquet, le présentoir ? Chez les lecteurs, il y a le chasseur qui cherche dans un rayon et le pêcheur qui ne regarde que les livres posés à plat mais, ici, les rôles sont inversés : « le poisson doit hameçonner le pêcheur. » L'idéal semble être le dessus d'une pile mais « la librairie n'est pas un commerce comme les autres, du moins celle digne de ce nom. » Enfin, un livre peut être acheté mais sera-t-il lu ?
D'étape en étape, la vie de ce héros peu ordinaire se poursuit et permet à l'auteur de nous gratifier de quelques petits bijoux : « La lecture comme l'amour est la pierre à aiguiser de l'âme. » ou encore : « L'écrivain n'est vraiment mort qu'avec son dernier lecteur. » ou enfin : « Une maison sans livres est une âme morte. »


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un livre parle de sa vie, depuis sa naissance chez l'imprimeur. Il passe de mains en mains, nous parle de ses lecteurs, converse avec d'autres livres, voyage, nous faire part de ses réflexions sur son sort et sur le monde qui l'entoure... Un petit bijou, découvert chez un bouquiniste. Drôle, incisif, profond. En un mot, épatant !
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Très sympathique ouvrage sur le parcours d'un livre, de l'édition au pilon, par un auteur qui a beaucoup écrit sur les pièges de l'édition.
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"J'ai déjà la chance de n'avoir jamais été acheté sans avoir été lu. Sur les centaines de millions de livres qui sortent des presses chaque année pour mon seul pays, combien le sont ? Et combien vont être rangés dans un endroit d'où ils ne bougeront plus ? Dans la tranquillité des cimetières." C'est ce que je me demande depuis que j'ai lu "le pilon" qui nous raconte les aventures d'un livre voyageur. Je les regarde tous mes livres, c'est vrai que je ne les ai pas tous lus, c'est vrai que je les garde jalousement sur mes étagères personnelles, petit plaisir bien égoïste. Alors, pour me donner bonne conscience, je pense à tous ceux que nous partageons, adhérents de Babelio et à tous ceux que je prête à la médiathèque. Mais un livre a-t-il une âme... et pourquoi pas ! Bonne lecture.
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On reste sur le sentiment que finalement le livre est un être humain comme les autres.
Beaucoup de romans rendent hommage à la littérature, lui rend hommage à l'objet livre. C'est une belle mise en abyme.
Un livre qui raconte les péripéties de sa vie, tous les lecteurs qu'il a eu, les différentes façons dont il a été sauvé de la destruction, etc. Il nous décrit ses propriétaires préférés dont une lectrice dont il est tombé amoureux. C'est un sujet plutôt original, d'ailleurs la question est posée à un moment si ce sujet a déjà été traité en littérature ou non. Ce point de vue ne manque pas d'humour.
Le roman est court mais dense. Les chapitres sont très brefs avec des épigraphes. Il est rempli de petites anecdotes sur des auteurs et leurs romans.
Lien : http://frontwing.co.uk/blog/..
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«Je n'ai pas écrit ce roman. C'est le roman qui m'a écrit.» voici ce que précise l'auteur sur la quatrième de couverture de son premier ouvrage. Conseillé par mon professeur de français en début d'année, j'ai de suite voulu découvrir le bruit de ce livre.
Pleins de rebondissements et d'aventures, le livret en lui-même écrit sa propre histoire. C'est bien l'une des premières fois que je me retrouve confrontée à lire quelque chose de « vivant ». Il parle de tous ce qu'il a pu vivre, traverser et subir et ce livre sans précédent, en nous narrant ses aventures et l'origine de son existence, nous emmène avec lui tout au long de ces quelques lignes.
C'est un écrit plein, qui nous permet de visionner des choses auxquels on ne pense pas forcément, ou que l'on oublie souvent. Avant de découvrir cet « être » qui parle de lui-même, je ne me doutais pas qu'un livre pouvait avoir une âme, mais si celui-ci est capable de vivre entre les mains de plusieurs lecteurs, auteurs, ou personnages pittoresques alors pourquoi ne pourrait-il pas s'imprégner de tout ce qu'il a vu afin de devenir quelqu'un ?
« le pilon » est une merveilleuse idée de la part de Paul Desalmand, en aucun cas je ne pourrais me retrouver déçue de cette imagination et de ce débordement. Je vous conseille à votre tour de vous laisser emporter dans ce très beau voyage biblique, qui nous pousse à la réflexion en restant tant agréable et délicat.
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Conseillé par un bouquiniste des quais à Paris, ce livre d'une grande originalité est un savant mélange d'observation, de curiosité, de révolte et d'amour.
Le pilon représente certes l'incompréhension pour les amoureux des livres mais l'auteur se place ici dans la peau du livre lui-même, ce pilon devient donc le symbole de la condamnation sans appel et même sans procès parfois.
Avec finesse et intelligence, un brin de provocation et une grande dose d'humour, nous suivons ainsi la vie d'un (beau) livre de sa sortie de presse à sa fin.
J'ai aimé les dialogues entre frères de papier, l'évocation des petits travers des lecteurs ou collectionneurs dans lesquels je me suis souvent reconnue.
Un très agréable moment de lecture.
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