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sur 175 notes
Enfant, Agnès Desarthe n'aime pas lire, et pourtant son voeu le plus cher est de devenir écrivain.

Ce qui rebute l'auteur, ce sont les livres imposés ; elle veut découvrir. Elle est intéressée par la forme et non par le sens. C'est pourquoi elle apprécie la poésie - pour la liberté de sa forme. Les livres qu'elle lit seule, comme Paroles de Prévert, elle les lit jusqu'à les connaître par coeur. Adolescente, elle abhorre Madame Bovary alors que Phèdre la ravit. Pour elle, l'essentiel réside dans la musique des mots et non dans leur sens.

Agnès Desarthe attribue son blocage vis-à-vis de la littérature classique française à la diversité de ses origines et aux multiples langues parlées chez elle : son père est judéo-libyen par sa mère, et les parents de sa mère sont des Russes parlant le yiddish et le roumain. Elle éprouve un sentiment de manque de légitimité lié à cette situation familiale particulière. Il faudra attendre son entrée en Hypokhâgne pour que la perception qu'elle a des auteurs classiques et de la lecture change. Elle ne va plus seulement écrire, elle va enfin lire.

Avec cet essai, au-delà de son histoire personnelle, Agnès Desarthe aborde le sujet de la complexité de la lecture. Les livres ne sont pas neutres ; ils laissent des traces et nous façonnent. Ils sont aussi un accès au savoir, réservé aux hommes et refusé aux femmes dans la plupart des sociétés patriarcales. L'auteure envisage la lecture comme une libération des femmes ; elle parle de « la femme soumise contre à la femme savante ».

Agnès Desarthe explique que le manque de légitimité lié à sa condition de fille, de Juive, a été aboli en devenant normalienne. C'est la preuve que la lecture lui a apporté l'inverse de ce qu'elle craignait, la liberté et non pas la colonisation de son esprit par les idées des autres.
S'appuyant sur son travail de traductrice, elle affirme que l'écriture peut aider à mieux lire. Et elle ajoute que pour traduire « il est nécessaire, avant toute chose, de savoir lire ».

On peut regretter que cet essai brillant et plein d'esprit soit trop personnel. Des développements plus généraux auraient aidé dans la réflexion sur la lecture. La démonstration est souvent redondante et donne par moments l'impression de tourner en rond. Malgré tout, Agnès Desarthe pose des questions essentielles. Elle établit que la lecture n'est pas une activité anodine. Lire nous transforme fondamentalement, et par conséquent, ne pas lire nous prive d'une dimension constitutive.
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Comment j'ai appris à lire ? "
Curieuse question de la part d'une écrivaine si érudite, si talentueuse, si enrichissante...


Agnès Desarthe petite fille riche de cultures variées, différentes, à mes yeux tant pleines de couleurs qu'elles en rehausseraient l'arc-en-ciel, apprend à lire rapidement pour faire comme son frère !
Mais lire est-ce simplement assembler les lettres, les mots pour en faire des images ? Lire c'est accepter le texte, les idées, accepter que la "personnalité" du livre vous envahisse et vous enchante et si Agnès, enfant, apprend très vite à ordonner les lettres, elle n'est pas prête à laisser les livres, qu'on va lui imposer durant les années qui s'écoulent de l'enfance à l'âge adulte, la conquérir dans son entièreté.

Mais pourquoi ? Dompter les lettres, les mots est une chose mais il faut aussi le trousseau des clefs qui ouvrent les récits, qui permettent de se les approprier et d'en être ébahi.


Dans un style vif et souvent drôle, Agnès Desarthe nous raconte la petite fille qu'elle était, l'adolescente farouche, et la jeune femme originale qu'elle devient. le tout en rapport étroit avec la compagnie choisie ou imposée des livres et des interactions douloureuses dont ils sont responsables.
Je pourrais vous dire pourquoi, comment, Agnès Desarthe va devenir la lectrice qu'elle est mais c'est mieux de l'écouter nous le raconter.

Comme ses romans, cet essai est plein de fantaisie, d'humour, mais cela devient vite plus profond que cela. Derrière l'entêtement se cache un questionnement sur l'exil, derrière le pouvoir des mots se cachent les sonorités et la richesse des langues, derrière l'instruction des Classiques de la Littérature Française surgissent les apprentissages d'une culture et un héritage littéraire dont elle est dépositaire sans en avoir pris conscience au début.
Les clefs lui seront données, à différents étapes, différents rencontres, au prix d'une réflexion lente et parfois difficile mais pour nous permettre de lire cette écrivaine si douée, de faire nôtres ses récits, pour nous faire également trouver le chemin qui mènent aux livres qu'on a nous-mêmes rejetés pendant les temps des études.


Et quand Agnès Desarthe parle de son travail de traducteur, alors là, elle donne envie de lire tous les livres auxquels elle a permis un voyage à travers différentes langues pour qu'on puisse s'en imprégner de manière aussi subtile que l'aurait voulu l'écrivain d'origine. Rien n'est perdu entre les traductions, tout nous est offert dans le respect de la création.
C'est passionnant à lire, ce regard sur les mots et les idées à faire passer...


Un très beau livre pour commencer l'année ! Merci Madame Desarthe !
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"Je n'ai aucun problème avec la lecture. j'ai un problème avec les livres.
Il me faudra plus de dix ans ( ce qui, en début de vie, est comparable à l'éternité) pour le résoudre."

Plus de dix ans, en fait, car Agnès Desarthe , normalienne, agrégée d'anglais, romancière et traductrice a quand même réussi à intégrer l'ENS sans avoir lu aucun livre du programme..
"La bibliographie qu'on nous remet à la rentrée compte ( rien que pour le français) une soixantaine de titres. Il m'apparaît, en toute logique, qu'on ne peut pas lire autant d'ouvrages en une année, surtout lorsque, comme moi, on est atteint de " livrophobie". Je décide donc de n'en lire aucun par souci d'équité, par esprit de justice."

Arnaud Viviant , assez méchant par ailleurs- il ne se cachait pas de ne pas aimer Agnès Desarthe : c'est une bourge, suprême insulte- a reconnu, au Masque , que c'était tout à fait possible.

Et c'était une vraie phobie: Il est hors de question que cela pénètre en moi.
Mais pas pour tous les livres.. et ceci dès l'enfance, mais peut être plus intéressant à l'adolescence:
"Ainsi puis-je expliquer pourquoi Phèdre me parle alors que Madame Bovary me navre. nous lisons ces deux oeuvres en classe de seconde. L'une m'enchante, l'autre m'assomme.
Une femme mûre ( elle a l'âge de nos mères, autant dire qu'elle est vieille) est amoureuse d'un homme qui n'est pas son mari.. Je considère, à l'époque, que ce genre d'histoire devraient être interdites aux moins de dix-huit ans. Non parce qu'elles sont immorales ou choquantes, mais parce qu'elles ne nous intéressent pas; nous n'avons pas envie d'échafauder quelque rêverie que ce soit sur la sexualité de nos mères..
Avec Phèdre, c'est la même chose, mais c'est différent. Une femme mariée tombe amoureuse, mais cette fois-ci, ce n'est pas une bourgeoise pleurnicheuse, ce n'est pas une vieille qui a des regrets, ce n'est pas une histoire, c'est La Jeune Fille et la Mort de Schubert. de la musique."
En fait, elle résiste au contenu, elle ne tolère que la forme.

C'est un livre très personnel , enquête sur son propre trajet par rapport à la lecture, qui renvoie bien sûr à d'autres choses, les origines, les traumatismes en tous genres dans les parcours scolaires ( notamment rencontrés par les petites filles dans certaines cours de récréation), les programmes, une ode à certains enseignants qui font qu'un jour , un déclic se fait.
J'ai beaucoup aimé tout ce qui concerne l'enfance et l'adolescence, ce qu'elle écrit sur la traduction. La découverte des causes réelles de ce rejet de la lecture est un peu plus, à mon sens , laborieusement amenée.
Et j'aime beaucoup la dernière phrase:
"A présent que lire est devenu mon occupation principale, mon obsession, mon plus grand plaisir, ma plus fiable ressource, je sais que le métier que j'ai choisi, le métier d'écrire n'a servi et ne sert qu'une seule cause: accéder enfin et encore à la lecture, qui est à la fois le lieu de l'altérité apaisée et celui de la résolution, jamais achevée, de l'énigme que constitue pour chacun sa propre histoire."








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Ca commence un peu comme une blague - comment une autrice (notamment de livres jeunesse) doublée d'une traductrice a-t'elle pu ne pas aimer lire jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge adulte?
Il y a beaucoup d'humour et de dérision dans les premiers chapitres, un peu trop même, mais petit-à-petit, Agnès Desarthe nous plonge dans le monde merveilleux des romans et de l'apprentissage de la lecture, pas B-A BA mais celle où il faut accepter de se laisser aller, celle où on entre dans un univers dont on ne sortira pas indemne.

Léger au début, profond ensuite, Agnès tente de comprendre pour quelles raisons, longtemps, elle s'est empêchée de lire: quelques années de psychanalyse sans doute lui ont permis de comprendre que le passé et les origines étrangères de ses parents y ont une part non négligeable, comme un refus de valider la langue française. Ce sont les polars qui la sauveront tout d'abord, Jacques Prévert et quelques autres.

J'ai énormément apprécié le style d'Agnès Desarthe ainsi que sa réflexion personnelle sur la lecture et l'écriture, un vrai bonheur pour tout grand lecteur!
Le livre se termine par un petit bijou: Agnès Desarthe nous fait entrer avec délice dans les coulisses de la traduction. Je finis en citant un extrait qui m'a plu, parmi beaucoup d'autres:

"Parfois, à cause de cette drôle de maladie, je vois le visage d'un traducteur ou d'une traductrice se dessiner en filigrane au-dessus ou au-dessous de celui d'un auteur. Tiens, me dis-je, il ou elle (le traducteur, la traductrice) a oublié de s'absenter. "
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J'ai adoré ce petit livre tout simple dans lequel Agnès Desarthe raconte son désamour de la lecture jusque tard dans sa scolarité (licence!), puis la révélation qu'un livre a eu sur elle et le fait qu'elle n'a plus arrêté de lire et d'écrire après cette rencontre avec un livre de Flaubert.
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Agnès Desharte parcourt les étapes douloureuses de son rapport à la lecture. Jusqu'à l'âge adulte, elle ne pouvait pas ouvrir un livre sauf certains de la collection Série noire de Gallimard.
Esprit très créatif, elle ne supportait pas d'être enfermée dans le cadre d'une fiction. le déclic est venu de découvertes littéraires impromptues qui ont inversé la situation. Elle est devenue une lectrice boulimique.
Cette absence de lecture ne l'a pas empêché de réussir le concours d'entrée à l'École normale supérieure après avoir passé les étapes d'Hypokhâgne et de Khâgne.
Je ne remets pas en cause ses propos mais j'avoue que cela me laisse stupéfaite et peut-être un peu perplexe.
Si elle ne lisait pas, elle écrivait. Dès son plus jeune âge, elle a voulu exercer le métier d'écrivain. C'est la traduction qui se présente la première. Agnès Desharte livre les arcanes de ce métier dans des anecdotes passionnantes.
Dans cet essai, elle cherche et trouve, semble-t-il, des explications à son rejet de la lecture. Elles émergent de son histoire familiale mais aussi des aléas de ses affectations scolaires.
Quelques pistes peuvent être extraites de ce texte érudit pour amener ses enfants à la lecture. Cependant, aussi fascinant soit-il, il est loin dans sa forme et son fond d'être assimilable à un manuel d'aide à l'éducation littéraire. C'est plutôt un témoignage personnel, une analyse introspective qui ne peut être appliquée à personne d'autre.
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Longtemps Agnès Desarthe n'a pas aimé lire.

Pourtant tout avait bien commencé. Un milieu familial que j'imagine propice (son père est le pédiatre Aldo Naouri, et quand je pense que son frère est Laurent Naouri, époux de Nathalie Dessay, je suis déjà en mode opéra), même si j'admets qu'en tel cas ce n'est ni nécessaire (j'en suis la preuve) ni suffisant (j'ai aussi des noms). A l'école, elle apprend vite à lire. Mais elle n'aime pas lire. Refus. Madame Bovary, ce n'est pas elle. En revanche, elle veut écrire!
Son père le petit malin la soigne à coups d'auteurs de la noire de Gallimard. Des éclaircies, avec Prévert, Salinger, Flaubert (un coeur simple)(toujours pas Emma), George Sand, et Duras, Camus, Faulkner vers quinze ans. Une terminale littéraire (toujours sans lire!), puis hypokhâgne. Toujours rebelle à la lecture.

Quand j'ai entendu parler de ce livre chez le bouquineur et Flo, je me suis interrogée, pétrie d'incompréhension. Comment est-ce possible? Surtout qu'elle afffiche au compteur de ses lectures des auteurs solides! Et puis, si on n'aime pas lire, quelle idée de suivre des études de lettres!
Mais justement, en hypokhâgne, tout change pour elle...

Pas question que je dévoile le résultat de l'enquête qu'Agnès Desarthe a menée sur elle-même. Bien évidemment les racines étaient anciennes et personnelles. Une fois "guérie", elle a adoré lire les romans haïs autrefois. Plus même, elle a travaillé comme lectrice chez un éditeur. Désormais elle est à la fois écrivain et traductrice, et m'a fascinée par ses pages intelligentes et subtiles sur ce métier, en particulier un choix dans la traduction de Corps étrangers de Cynthia Ozick.

Et voilà comment un livre démarré je l'avoue dans l'incompréhension et l'agacement s'est transformé en une chouette découverte, une réflexion sur la lecture, le plaisir de la lecture, les racines familiales, les premiers souvenirs d'école. Si j'ajoute que c'est écrit avec finesse et humour, vous comprendrez que je recommande chaudement ce Comment j'ai appris à lire. Un indispensable.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Agnès Desarthe, née en 1966 à Paris, est un écrivain français auteur de livres pour adultes et pour enfants mais aussi traductrice. Fille du pédiatre Aldo Naouri, elle a épousé le cinéaste Dante Desarthe, fils du comédien Gérard Desarthe. Son frère Laurent Naouri, chanteur d'opéra, est l'époux de Natalie Dessay. Agrégée d'anglais, elle a d'abord travaillé comme traductrice avant de publier, en 1992, un premier roman pour adolescents. Son dernier ouvrage, Comment j'ai appris à lire, est paru il y a quelques semaines.
Une idée très répandue voudrait que les écrivains soient des lecteurs forcenés, tombés dès leur plus jeune âge dans une bibliothèque et n'en être jamais ressortis. Agnès Desarthe en est le contre-exemple parfait et en a fait le sujet d'étude de cet essai.
Toute petite elle adorait déjà écrire mais détestait lire. « Lire ne sert à rien. Moi, ce que je veux, c'est écrire », un avis péremptoire et d'autant plus inexplicable que dans son milieu familial, on lisait et parlait plusieurs langues, donc un contexte où la culture n'était pas exclue. Elle réussira néanmoins sa scolarité tout en trouvant le moyen de faire l'impasse sur les classiques de la littérature et ce n'est qu'en hypokhâgne, qu'enfin ( !) l'envie de lire lui viendra, « La révolution a eu lieu. Je vais apprendre à lire. » Car lire n'est pas une activité aussi simple qu'il y paraît. L'activité cache et sous-entend un monde complexe d'interactions mêlant savoir, souvenirs, découvertes, intuition et j'en passe. C'est d'ailleurs, le thème central de ce bouquin, mené comme une enquête intime. Que signifie lire ? Comment apprend-on à lire ? Voilà ce que l'auteure veut nous expliquer tout au long de cet essai passionnant qui se lit comme un roman.
Mais cet essai aborde un autre sujet, concomitant à la lecture pour l'écrivaine, la traduction. Et là, je me suis franchement régalé car il s'agit d'un sujet qui m'a toujours fasciné. Agnès Desarthe, traductrice elle-même, connaît bien son affaire et ses remarques et propos feront le délice des amateurs. « La migration des âmes, la réincarnation. Quelque chose de cet ordre est à l'oeuvre dans la traduction » écrit-elle joliment.
Si un bon roman ou le plaisir de lire peut s'épargner la logique, Agnès Desarthe n'en manque pas pour conclure son opus, puisque pour elle, « l'écriture est avant tout un travail de traduction » de la pensée et qu' « écrire, traduire (…) m'ont appris à lire. » CQFD, la boucle est bouclée. Tous les amateurs de lectures se rueront sur ce livre, quant aux autres, il s'agit certainement du bouquin qu'il vous faut pour mettre le pied à l'étrier.
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Essai très intéressant sur la lecture, le rapport aux livres, l'écriture et la traduction. Agnès Desarthe explique qu'enfant, non seulement, elle n'aimait pas lire mais que l'acte même de lire était pour elle une épreuve. Elle l'analyse plus tard par le fait qu'elle associait langue et terroir, littérature et culture française et que cela entrait en contradiction (pour elle) avec les origines étrangères de ses parents. Elle se sentait également rejetée pour une autre raison que je vous laisse découvrir. Elle n'avait pas compris que la littérature loin d'enfermer ouvre au contraire les frontières. C'est en apprenant l'analyse littéraire en hypokhâgne et en réussissant le concours de Norme Sup qu'elle se libère, devient active et se sent légitimée. C'est très intéressant mais je suis toutefois un peu sceptique quand des gens comme Agnès Desarthe, fille du célèbre pédiatre Aldo Naouri, nés dans un milieu polyglotte, hyper privilégié et cultivé et qui ont réussi des études plus que brillantes parlent de leurs difficultés face aux livres. Qu'en est-il alors de certains? La seconde partie du livre, selon moi, encore plus intéressante évoque la traduction et les problèmes qu'elle pose. (A.D traduit de la littérature anglophone). Pour elle, il faut d'abord s'imprégner de l'univers d'un auteur, se faire posséder par lui avant de commencer à traduire. Ensuite, il faut prendre parfois quelques libertés pour mieux respecter l'univers (sonore en particulier) de l'auteur. Elle donne des exemples précis. La traduction désacralise le texte et lui a également permis de devenir aujourd'hui une très grande lectrice.
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Voilà bien un titre en forme de paradoxe de la part de quelqu'un qui est non seulement écrivain et traductrice, mais aussi ancienne élève de Normale sup. Et pourtant, l'auteure affirme avoir eu du mal à apprendre à lire ou plus précisément à aimer lire. Comment va-t-elle passer du devoir au plaisir de lecture, voilà ce qu'Agnès Desarthe nous explique dans ce petit ouvrage. Comment dire ? Cela sent la commande d'éditeur ou le devoir de première de la classe. Alors si j'avoue avoir bien aimé la légèreté du ton dans certaines pages, l'intelligence et l'intérêt des propos, j'ai nettement moins accroché à son analyse psychanalytique que j'ai trouvée pour le coup pesante et une démarche parfois laborieuse.
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